Citations de Waris Dirie (29)
"Pendant 4000 ans, des cultures africaines ont permis que les femmes soient mutilées. Cette tradition répandue dans beaucoup de pays musulmans, bien des gens croient que le Coran l'exige. Et pourtant ce n'est pas le cas ; ni le Coran ni la Bible ne mentionnent qu'il faut mutiler les femmes pour plaire à Dieu. Cette coutume n'est encouragée et exigée que par les hommes - des hommes ignorants et égoïstes - qui veulent s'assurer l'exclusivité des faveurs de leurs épouses. Les mères acceptent que leurs filles soient mutilées de crainte qu'elles ne trouvent pas de maris. Une femme non excisée est considérée comme impure, obsédée par le sexe et impossible à marier. [...] Il n'y a pas de raison à la mutilation de millions de petites filles chaque année, sinon l'ignorance et la superstition. Par contre, la douleur, la souffrance et la mort qui en résultent sont des raisons plus que suffisantes pour que cette pratique disparaisse."
« C’est lorsqu’on est privé des choses qu’on les apprécie, et quand on a rien, on apprécie tout. » (p.276)
En Somalie, nous savions apprécier les choses simples de la vie. Nous fêtions la pluie parce que cela signifiait que nous aurions de l'eau. Qui, à New York, se soucie de l'eau ? On la laisse couler en faisant autre chose dans la cuisine ; il y en a tant qu'on en veut, il suffit de tourner un robinet. C'est lorsqu'on est privé des choses qu'on les apprécie, et quand on n'a rien, on apprécie tout. (p.276)
« D’un côté du monde, les gens luttent pour se nourrir, de l’autre, ils pays pour maigrir. » (p.276)
« L’excision [...] se pratique essentiellement dans vingt-huit pays d’Afrique. L’ONU estime que cette mutilation touche cent trente millions de petites filles et de femmes. Chaque année, deux millions au moins de petites filles risquent d’en être victime, soit près de six mille par jour ! Ces mutilations sont pratiquées de manière primitive par des sages-femmes ou des femmes du village sans anesthésie. Pour procéder à l’ablation des organes génitaux d’une petite fille, elles utilisent les instruments qui leur tombent sous la main : lames de rasoir, couteaux, ciseaux, morceaux de verre, pierres coupantes, et dans certaines régions, leurs dents. » (p.271)
J'ai mis de côté toutes les stupides petites choses dont j'avais à me plaindre et qui me préoccupaient auparavant. J'ai réalisé qu'elles n'avaient absolument aucune importance. La vie et le don de la vie sont les seules choses qui comptent vraiment, et c'est le fait de donner naissance à mon fils qui m'a rappelé cette évidence.
C’est lorsqu’on est privé des choses qu’on les apprécie, et quand on a rien, on apprécie tout.
« Un homme habitant a New-York a mis la stéréo à fond pour que ses voisins n’entendent pas les hurlements de sa fille pendant qu’il lui coupait les parties génitales avec un couteau à steak. » (p.272)
Il a fini par se retourner et s'éloigner estimant sans doute qu'il y avait si peu de chair sur mes os que je ne valais pas la peine d'être mangée.
« Une femme non excisée est considérée comme impure, obsédée par le sexe et impossible à marier. » (p.273)
" Je pense que le corps que Dieu m'avait donné à ma naissance était parfait. Les hommes m'ont volé, ôté ma force et laissée infirme. On m'a dérobé ma féminité. Si Dieu avait jugé que certaines parties de mon corps étaient inutiles, pourquoi les aurait-il créées ? "
P. 279
J’étais à peine plus haute qu’une chèvre lorsqu’une vieille femme m’a amputée du clitoris, des petites lèvres et d’une partie des grandes, tandis que ma mère me maintenait. Elle m’a ensuite cousue en ne laissant qu’une minuscule ouverture pour l’urine et le sang menstruel. À l’époque, je n’avais aucune idée de ce qui se passait, car nous n’en parlions jamais. C’est un sujet tabou. Ma sœur, la belle Halimo, y a laissé la vie. Les exciseuses du clan Midgaan se servent d’une lame de rasoir ou d’un couteau aiguisé sur une pierre. Elles utilisent une pâte de myrrhe pour arrêter l’hémorragie, mais, si l’opération tourne mal, elles n’ont pas de pénicilline.
Les gens doivent comprendre que la mutilation génitale féminine n’a rien à voir avec la tradition, la religion ou la culture. C’est une forme perverse d’abus infligé aux enfants. Tous les pays du monde devraient prendre de sérieuses et drastiques mesures contre ceux qui commettent ces crimes.
Un homme habitant New York a mis la stéréo à fond pour que ses voisins n'entendent pas les hurlements de sa fille pendant qu'il lui coupait les parties génitales avec un couteau à steak.
La pluie avait fait baisser la température et l'air limpide et frais était une bénédiction pour les poumons. Je me demande pourquoi les journaux ne parlent que des malheurs de la Somalie et pas de ses beautés. Même si mon pauvre petit pays souffre, il reste magnifique.
D’un côté du monde, les gens luttent pouri se nourrir, de l’autre, ils payent pour maigrir
C’est la mentalité de la Somalie profonde, avec son ignorance, qui empêche le pays d’évoluer, Mohammed. Les hommes et les femmes ne peuvent manger ensemble. Une femme ne peut couper les cheveux d’un homme. Les femmes sont cousues. Elles ne sont pas considérées comme les égales des hommes, dans aucun domaine. Je comprends que des gens puissent avoir cette conception du monde et je n’essaye pas de la leur faire changer, mais il n’en reste pas moins qu’ils n’ont pas à m’imposer la leur.
C'est lorsqu'on est privé des choses qu'on les apprécié et quand on a rien on apprécie tout
Cette coutume n'est encouragée et exigée que par les hommes - des hommes ignorants et égoïstes - qui veulent s'assurer l'exclusivité des faveurs de leurs épouses. Les mères acceptent que leurs filles soient mutilées de crainte qu'elles ne trouvent pas de maris. Une femme non excisée est considérée comme impure, obsédée par le sexe et impossible à marier.
La vie et le don de la vie sont les seules choses qui comptent vraiment [...].