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3.95/5 (sur 37 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Historienne américaine

Professeur d’histoire au Claremont McKenna College et directrice de recherche associée à la Ludwig Maximilian University de Munich, Wendy Lower est consultante en histoire pour l’US Holocaust Memorial Museum.

En 2014, elle publie "Les Furies de Hitler. Comment les femmes allemandes ont participé à la Shoah"

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
La formidable expansion de l'Allemagne nazie, avec son administration foisonnante, ses innombrables bureaux du parti, son réarmement militaire et son développement économique, n'aurait pas été possible sans une main-d’œuvre féminine jeune, composée de secrétaires, de sténographes, d'opératrices téléphonique et de réceptionnistes. L'entrée en nombre de toutes ces femmes sur le marché du travail suscita des réactions ambivalentes dans la société de l'époque. D'un côté, les femmes constituaient une main-d’œuvre nécessaire à la bonne marche de l'économie et au fonctionnement de l’État, une main-d’œuvre bon marché qui plus est, puisqu'elle était sous-payée. D'un autre côté, on les voyait comme potentiellement dotées d'un "égoïsme sans limites", volontiers carriéristes. On leur reprochait avec amertume de prendre leur emploi aux hommes, d’affaiblir les traditions et de "manquer à leur devoir de mères de la nation". Toutefois, ces craintes et ces préjugés devaient être mis de côté dès lors que l'on avait besoin des femmes pour accomplir le travail de bureau des hommes appelés sous les drapeaux. Mais même si la contribution des femmes au système nazi fut très importante, leur rôle fut publiquement minimisé ; dans la propagande et l'idéologie nazies, c'était bien la mère de famille qui restait l’héroïne de la race allemande.
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Dans les dernières années de la guerre, des dirigeants allemands du ministère de la Justice, des forces armées, de la SS et de la police ordonnèrent l'exécution immédiate de toute personne s'avisant d'entraver l'effort de guerre.
Rien que dans le Reich, 10 000 Allemands furent exécutés. Au moins 15 000 soldats allemands accusés de désertion subirent le même sort.
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La première des criminelles nazies ne fut pas la gardienne de camp de concentration, mais l'infirmière. De toutes les professions féminines engagées à l'Est, celle d'infirmière fut la plus meurtrière.
Les opérations génocidaires planifiées par le pouvoir central ne commencèrent ni dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau, ni sur les sites d'exécution ukrainiens. Elles commencèrent dans les hôpitaux du Reich.
Les premiers moyens employés furent le somnifère, l'aiguille hypodermique et la faim. Les premières victimes furent des enfants.
Pendant la guerre, des infirmières administrèrent à des milliers de nourrissons mal formés ou à des adolescents infirmes des surdoses de barbituriques, des injections létales de morphine ou les privèrent d'eau et de nourriture.
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A bien des égards, ce livre traite de notre incapacité à tenir compte du passé non pas en temps que reconstitution historique ou fable morale, mais comme manifestation d'un problème récurrent dont nous sommes tous responsables. Quels sont les angles morts et les tabous qui perdurent dans notre manière de raconter les événements, dans nos récits individuels, nos mémoires et nos histoires nationales ? Pourquoi cette histoire continue-t-elle de nous hanter, génération après génération et aussi éloignés que nous soyons des lieux comme Grzenda ?
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A ceux qui s'aviseraient de comparer les criminels nazis à des animaux, on pourra rappeler le propos de l'éminent historien de la Shoah Yehuda Bauer, d'après lequel accuser les nazis de bestialité constitue "une insulte pour le royaume animal [...] car les animaux ne font pas de telles choses" : "Le comportement de ces criminels n'était pas inhumain, mais trop humain."
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Nous le disons encore une fois, aucune des femmes dont nous avons fait le portrait dans ce livre n'était forcée de tuer. En s'y refusant, elles n'auraient risqué aucune sanction.
En revanche, envers celles qui s'avisaient d'aider des victimes, le régime se montrait impitoyable. Des femmes de tous âges et de toutes professions endurèrent la terreur des tribunaux spéciaux nazis.
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En tant qu'idée et en tant qu'acte, le génocide est un phénomène humain. Il suppose des aptitudes cognitives humaines, une idéologie haineuse dotée de toute la puissance d'un appareil mythologique et émotionnel, et un système complexe susceptible d'en organiser la mise en œuvre.
Les êtres humains sont les seuls animaux à commettre des génocides.
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Expliquer les causes du comportement génocidaire chez les femmes n'est pas moins difficile que de le faire en s'intéressant à leurs homologues masculins. A vrai dire, les préjugés sexistes rendent la tâche probablement plus compliquée.
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