-Tu adores quand je te taquine ! s’est-il défendu.
-Ça ne change rien !
-Bien sûr que si ! C’est comme si tu louais un film romantique et, qu’à la fin, tu lui reprochais de t’avoir fait pleurer !
-La différence, c’est que je ne t’ai pas loué !
-Cette affirmation n’est pas tout à fait exacte. Et, même si c’était le cas, avoue que tu adorerais ça !
-Quoi donc ?
-Me louer. Je suis sûr que tu serais ravie d’utiliser mon corps à ta guise.
-Certainement pas, ai-je protesté mollement avec un sourire.
-Je serais un peu ton gigolo personnel ! Tu passerais ton temps à me tripoter !
-Comme un sex-toy géant, a-t-il confirmé avec un sourire en coin.
-Hmm… Tu pourrais avoir pour slogan : Polyphème, le roi de l’orgasme extrême !
Il a éclaté de rire et je me suis tordu la lèvre inférieure pour retenir mon sourire.
Elle tapa sept mots seulement, mais dotés d'une force surprenante :
Je suis fière d'être une femme.
Chaque matin, quand tu te regardes dans le miroir, tu ne vois pas les vestiges de ton ancienne beauté, tu ne vois pas ce que tu as perdu, tu ne vois pas l’anomalie que tu es devenue…
Vivre sans se cacher, sans se soucier de ce que pensaient ceux qui l’entouraient… Vivre et bénir la vie qu’elle avait encore… N’était-ce pas ce qui, seul, comptait ?
Ainsi, elle avait l’impression d’être deux. De plonger dans le mythe d’Aristophane. Féminine et masculine. Androgyne. Cheveux longs et bonnet C à droite, cheveux courts et torse à gauche. Son existence lui donnait le tournis, comme si elle avançait en exécutant des roues. Au moins, elle était toujours debout. Il le fallait, c’était sa vie.
Internet est un fabuleux outil pour connaître la vie des gens ! Je suis sûre que les espions ne jurent que par ça !
En m’exposant, même si je heurte certaines sensibilités, je vis et j’essaie de… changer l’image de la femme. Après tout, personne ne devrait avoir la prétention de définir quelqu’un d’après son physique. Je cherche mes mots, parce que je suis encore sur la voie de la… liberté, qu’elle soit féminine ou non…
Je ne veux pas de pitié ; je veux de l’admiration, de la jalousie, du désir, de la rage, du bonheur. J’ai peur, encore, mais je me montre et peut-être qu’un jour, on arrêtera de me voir comme un pauvre petit être…
Une jolie poitrine restait, partout dans le monde, synonyme de féminité…
Son existence lui donnait le tournis, comme si elle avançait en exécutant des roues. Au moins, elle était toujours debout. Il le fallait, c'était sa vie.