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4.05/5 (sur 174 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1976
Biographie :

William Blanc est historien médiéviste, membre correspondant du GAHOM-EHESS.

Il s’intéresse particulièrement à l’histoire des animaux et à la représentation du Moyen Âge au cinéma. Il a écrit notamment des articles de vulgarisation dans le magazine "Histoire" et "Images médiévales", participé à l'organisation du festival de cinéma Bobines et Parchemins et également à Goliard[s], une association de popularisation de l'histoire en proposant des conférences, des articles et des balades grand public.

Après avoir travaillé sur la transhumance ovine au Moyen Âge, ses axes de recherche portent aujourd’hui sur le médiévalisme dans la culture populaire (BD, cinéma, jeux, séries télévisées, arts graphiques).

Il est coauteur avec Aurore Chéry et Christophe Naudin de l’ouvrage "Les historiens de garde" (2013), ainsi que de "Charles Martel et la bataille de Poitiers, de l'Histoire au mythe identitaire" (2015) avec Christophe Naudin.

Il a publié plusieurs ouvrages dont "Le Roi Arthur, un mythe contemporain" (2016), "Winter is coming. Une brève histoire politique de la fantasy" (2019). Il a participé au dictionnaire "Les Barbares" (2016) sous la direction de Bruno Dumézil et au "Dictionnaire de la fantasy" (2018) sous la direction d’Anne Besson.

Il s’intéresse entre autres à la figure des barbares dans les mondes de l’imaginaire auxquels il a consacré une communication dans le colloque Fantasy et Histoire(s) d’Épinal (2018).

son site : http://gahom.ehess.fr/index.php?1265
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A l'occasion du 25ème "Rendez-vous de l'Histoire" à Blois, Anne Besson et William Blanc vous présentent leur ouvrage "Dictionnaire du Moyen Age imaginaire : le médiévalisme, hier et aujourd'hui" aux éditions Vendémiaire. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2648845/dictionnaire-du-moyen-age-imaginaire-le-medievalisme-hier-et-aujourd-hui Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
La figure de Charles Martel est-elle forcément associée, dans l'espace politique, à l'extrême-droite ? La question mérite d'être posée. C'est à la fin du XIXème siècle, alors que s'affirme le sentiment national, que naît en France le courant nationaliste contemporain. Celui-ci ne se construit plus seulement sur le désir d'un retour à un ordre ancien fantasmé, mais sur l'affirmation d'une forme exclusive de la citoyenneté. Alors que se crée dans les années 1880 un nouveau «nous» - le corps civique - s'affirme en parallèle un nouveau «eux», une figure inédite de l'étranger que le personnage du Juif va incarner.
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Loin d'exonérer les communards de quoi que ce soit, nous avons simplement voulu montrer ce que pouvait être le travail d'un historien. Confronter les sources, aller dans les archives, dépasser les légendes et surtout, surtout, ne pas en créer d'autres. Il ne s'agit pas non plus de se poser en procureur ou en défenseur de quiconque, pas non plus de «juger», mais d'expliciter les faits et de les expliquer. Tout l'inverse du propos de Lorànt Deutsch.
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La mémoire historique d'un groupe ou d'une nation n'existe pas sans réalité matérielle pour la traduire, que ce soit à travers des textes, des images, des objects décoratifs, des célébrations, toutes ces expressions qui dépassent et débordent les livres écrits par des historiens, encore aujourd’hui réservés principalement (et malheureusement) à un public de spécialistes. En fin de compte, ce sont les fictions romanesques qui vont toucher le grand public.
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La bataille de Poitiers est intervenue dans ce contexte, à la suite de la conquête par les Sarrasins de l'Espagne wisigothique et de la Septimanie. Mais il a également fallu tenir compte du côté franc : affaiblissement de la dynastie mérovingienne, indépendance fragile de l'Aquitaine, montée en puissance des Pippinides. La célèbre bataille, si elle n'a pas eu l'impact que certaines idées reçues le laissent à penser, a été importante pour la Gaule, et plus encore dans son utilisation postérieure, par la propagande, dès Charles Martel lui-même.
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Certes, l'importance de la bataille de Poitiers fait débat, mais la discussion n'occupe pas historiens et écrivains plus que de raison. Si on parle de 732, c'est au détour d'un paragraphe, d'une note de bas de page, pas plus, et Charles Martel ne devient pas l'objet central d'une polémique majeure. Mesurant la fortune éditoriale des grandes figures médiévales dans les biographies et les livres d'histoire entre 1790 et 1990, Christian Amalvi montre que c'est Jeanne d'Arc (780 oeuvres), suivie de loin par saint Louis (325), puis Charlemagne (170) et Louis XI (140) qui ont suscité le plus de travaux. Le vainqueur de Poitiers n'apparaît pas dans les 15 noms les plus cités.
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C'est sans doute là que se situe la différence majeure entre «les historiens de garde» et les tenants de toute forme de roman national et nous [les historiens "scientifiques"]. Nous fouillons le passé pour partir à la rencontre d'un Autre et tenter de le comprendre. Eux tente de tordre le passé pour justifier leurs choix et leurs obsessions d'aujourd'hui. Loin d'apercevoir une altérité dans le passé, ils ne partent qu'à la recherche de leur propre reflet égocentrique.
Cette mise à distance de soi qui définit, bien plus qu'aucun titre universitaire, la pratique historienne, ne fait pas de ceux qui en font leur métier et leur passion des surhommes. Quiconque a fait des recherches historiques sait pertinemment à quel point nos recherches restent imparfaites. On ne peut reconstituer exactement le passé, notamment celui des sociétés où les sources sont rares, malgré l'apport précieux de l'archéologie. C'est encore plus vrai pour les catégories sociales les plus modestes qui, jusqu'à une date récente, ont laissé peu de traces. Et si nous pouvons parfois avancer quelques certitudes, celles-ci pèsent toujours bien peu face à la masse de notre ignorance.
Cet état de fait enseigne au pratiquant de l'histoire - car oui, l'histoire est avant tout une pratique qui ne nécessite en rien des grades académiques - la modestie et à considérer que le récit du passé n'est jamais clos. C'est pour cela que les affirmations péremptoires des «historiens de garde» qui prétendent en trois lignes analyser des phénomènes historiques complexes nous font réagir.

[Extrait de la postface à l'édition de 2016]
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10 - Les femmes pirates

[Chapeau] Le monde des pirates est surtout composé d'hommes, peu de femmes sont admises sur les navires. Celles qui ont réussi à intégrer un équipage ont dû faire leurs preuves.

Beaucoup de pirates ne possèdent rien avant de s'embarquer sur un navire au pavillon noir? Ils n'ont donc pas de quoi faire vivre une famille et sont généralement célibataires. En plus, la plupart des équipages refusent d'embarquer des femmes : ils pensent que cela porte malheur. Néanmoins, il existe quelques cas connus de femmes ayant rejoint les navires pirates.

Les deux femmes pirates les plus célèbres sont sans aucun doute Mary Read et Ann Bonny.
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Au-delà de l'aspect idéologique, le roman national est aussi un business, que ces historiens de garde exploitent avec beaucoup de cynisme, et un populisme à peine masqué, en déclinant leurs travaux sur tous les supports possibles et imaginables.
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L'histoire est un combat, ne serait-ce que parce qu'elle est attaquée par un double phénomène qui relève à la fois d'un repli sur le roman national à des fins identitaires et par des stratégies marketing dont le but n'est ni plus ni moins que de transformer des citoyens libres en consommateurs d'images d’Épinal. Il ne s'agit plus d'aiguiser l'esprit critique, de susciter des découvertes puis des analyses, mais de vendre une forme de bien-être nostalgique.
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Le très large consensus médiatico-politique entourant Métronome est symptomatique de la coupure existant entre la société et l'histoire scientifique. Derrière ce fossé se cache une absence de réflexion sur la rôle que l'on assigne à cette discipline, qui est au mieux assimilée à une culture de niche réservée à une élite. La faute en incombe peut-être aux historiens, mais surtout aux politiques et au monde médiatique. Métronome correspondrait, selon eux, au goût du public. Mais en le soutenant, en lui permettant d'occuper un espace sans commune mesure avec ses qualités intrinsèques, n'ont-ils pas imposé l'ouvrage de Lorànt Deutsch dans les goûts du grand public ? Pensent-ils que l'histoire n'a comme vertu que d'être le levain du patriotisme le plus primaire ? L'idée, en tout cas, n'est pas neuve.
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