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Citations de William Makepeace Thackeray (333)


Une femme, suivant ma grand'mère, ne peut être bonne si elle n'est hypocrite. Nous ne savons jamais tout ce que l'autre sexe nous dissimule; quelle adresse et quels artifices se cachent sous ce masque de franchise et de confiance; combien de manoeuvres sont mises en jeu pour nous plaire, nous tromper, nous désarmer à l'aide de ces sourires en apparence si ouverts. Je ne parle point ici des grandes coquettes, mais de ces modèles domestiques, de ces prodiges de vertu féminine. On voit tous les jours des femmes couvrir avec habileté les sottises d'un mari imbécile, ou apaiser les transports d'un furibond. Une bonne ménagère commencera toujours par être une excellente diplomate.
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La reconnaissance chez certaines personnes riches est peu
commune et presque inconnue; elles reçoivent les services des gens
nécessiteux comme chose qui leur est due. Et de quel droit vous
plaindriez-vous, parasites et pauvres gueux? Votre amitié pour les
riches est à peu près aussi sincère que celle qu'ils vous témoignent
en retour. C'est l'argent que vous aimez, et non pas l'homme; et, si
les rôles étaient intervertis entre Crésus et son laquais, vous savez
bien, mendiants de bonne maison, de quel côté se tourneraient vos
flatteries.
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C'est encore un bienfait du ciel que les femmes n'exercent pas leur
pouvoir plus souvent, car nous ne pourrions leur résister. Elles n'ont
qu'à montrer la plus légère inclination, les hommes sont aussitôt à
leurs genoux. Vieux ou laids, nous sommes tous les mêmes. Je pose en
principe qu'une femme, à moins d'être absolument bossue, peut
épouser _celui qu'elle préfère_. Félicitons-nous donc si ces aimables
créatures sont comme les oiseaux du ciel, et ne connaissent pas leur
pouvoir; autrement elles nous tiendraient à leur entière discrétion.
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Le monde est un miroir qui renvoie à chacun ses propres traits; si vous froncez le sourcil en le regardant,il vous jette un coup d'oeil renfrogné. Riez, au contraire, avec lui, et il se montrera bon compagnon.
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Rowena, debout sur les marches du château, entonna une série de prières et de bénédictions particulièrement édifiantes, pendant que son seigneur enfourchait sa jument et que ses écuyers le menaient au pont-levis. – Car c'est le devoir de la femme britannique, lança-t-elle, d'être prête à tout supporter – tout – pour le service de son souverain. Et tant que dure la campagne, elle doit ignorer la solitude et même se préparer au veuvage, à l'abandon et à un avenir incertain.
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Vous, chères jeunes dames, qui puisez votre savoir dans les rayons du bibliobus, vous seriez portées à croire que, sitôt que le but est atteint, qu'Emilia a rejoint le Comte ravi dans son cabriolet tout neuf ou que Belinda, s'étant dégagée des étreintes larmoyantes de son excellente mère, peut sécher ses adorables yeux sur le gilet palpitant de son jeune époux, vous seriez portées à croire, dis-je, que tout est terminé, qu'Emilia et le Comte couleront des jours heureux jusqu'à leur dernier soupir dans le romantique château que Sa Seigneurie possède dans les Highlands, et que Belinda et son jeune clergyman jouiront d'un bonheur sans nuages dans leur presbytère treillagé de roses, sur la côte occidentale de l'Angleterre. Mais il se trouvera parmi les lecteurs, des individus âgés, certes, mais expérimentés, qui ne se contenteront pas de si peu. Car certains, qui sont mariés, estiment qu'ils ont encore deux ou trois choses à voir et à faire en ce bas monde, et peut-être même à endurer, et que les aventures, les souffrances, les plaisirs, les impôts, les levers et les couchers de soleil, et les diverses péripéties ne s'arrêtent pas avec la cérémonie nuptiale.
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"Sa malheureuse victime montrait une douceur, une apathie, une résignation où l'hypocrisie entrait pour plus encore que la générosité. En un mot, elle s'était faite à cette soumission servile, indispensable aux femmes de son caractère et de sa condition. Et quant à miss Crawley, comme toutes les personnes de son sexe, elle savait avec un art cruel retourner dans la plaie la pointe acérée du mépris."
(tome 2, chp1)
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"—Vous autres hommes, vous êtes tous de roc; les séparations, les dangers, rien ne vous émeut. Allons, vous vous disposez à rejoindre l'armée, n'est-ce pas? vous voulez donc nous abandonner à notre malheureux sort. Je savais bien que je devinais juste! j'en avais comme un pressentiment. Cette pensée que vous alliez nous quitter m'a mise tout en émoi, c'est que je pense souvent à vous quand je suis seule, monsieur Jos, et alors je suis vite accourue pour vous supplier de n'en rien faire, de ne point nous abandonner.»

Voici maintenant de quelle manière on pouvait interpréter ces paroles:

«Mon cher monsieur, dans le cas où l'armée éprouverait un échec et serait forcée de battre en retraite, vous avez une excellente voiture où je compte bien trouver une place.» "

(Chapitre 31, Rebecca Sharp à Joseph Sedley)
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"Tandis que M. Isidore, saisissant d'une main hardie l'extrémité du nez de son maître, lui rasait la partie inférieure de la figure, il se voyait déjà en imagination s'avançant majestueusement dans l'allée Verte, Mlle Reine au bras et l'habit à brandebourgs sur le dos, ou bien encore, en face d'une cruche de faro, dans le cabaret qui se trouve sur la route de Lacken.

Mais, heureusement pour son repos, M. Jos Sedley n'avait nulle notion des opérations intellectuelles qui s'accomplissaient dans le cerveau de son domestique, pas plus que nous n'en savons en général sur ce qu'on pense de nous à l'office. Le pauvre Jos ne se doutait pas plus des funestes projets médités contre lui que les poulets qui figurant sur la carte du traiteur n'ont eu la prescience de leur sort."
(Chapitre 31)
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"Notre siècle marchait sur ses quinze ans..."
Chapitre 1, première phrase
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"C'est un sot que celui qui a dit que les belles paroles ne sauraient remplacer le beurre dans les épinards. La moitié du temps, les épinards de la société ne seraient pas mangeables si on ne les accommodait avec cette sauce oratoire." (chapitre 19)
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