(Le poète russe Maïakowski avait sévèrement jugé le suicide de son célèbre contemporain Essenine quelques années plus tôt, ce qui devrait constituer un avertissement pour quiconque se sent enclin à condamner l'autodestruction.)
Lorsque l'on pense à ces créateurs, ces hommes et ces femmes dotés de tant de talent, et voués à la mort, on est amené à s'interroger sur leur enfance, l'enfance où tout le monde le sait, les germes de la maladie plongent leurs racines; se peut-il que certains d'entre eux aient eu, alors, une intuition de la nature périssable de la psyché, de la subtile fragilité? Et pourquoi eu furent-ils détruits, tandis que d'autres- frappés de façon similaire - parviennent à s'en sortir?