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Citations de William Styron (105)


La souffrance occasionnée par une dépression grave est tout à fait inconcevable pour qui ne l'a jamais endurée, et si dans de nombreux cas elle tue, c'est parce que l'angoisse qui l'accompagne est devenue intolérable.
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Je n'étais pas un lecteur de manuscrits, mais un écrivain - un écrivain doté de la même ardeur et des mêmes ailes frémissantes que les Melville, les Flaubert, les Tolstoï, ou les Fitzgerald, qui avaient le pouvoir de m'arracher le cœur et de m'en ravir un morceau, et qui, chaque nuit, tour à tour et tous ensemble, me commandaient de consacrer ma vie à leur incomparable sacerdoce.
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Par bonheur, j'étais à cet âge où la lecture demeure encore une passion et donc, hormis un mariage heureux, le meilleur des états pour tenir en échec une solitude absolue.
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Quant à ceux qui ont séjourné dans la sombre forêt de la dépression, et connu son inexplicable torture, leur remontée de l'abîme n'est pas sans analogie avec l'ascension du poète, qui laborieusement se hisse pour échapper aux noires entrailles de l'enfer
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Ce que l'on porte a une grande importance. C'est un des privilèges de l'être humain. Autant que ce soit quelque chose de beau, quelque chose qui procure un véritable plaisir. Et qui peut-être, du même coup, procurera du plaisir aux autres. Mais ça, c'est secondaire.
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Il est des amitiés qui remontent à un âge tendre et restent de pures sources de joie, qui vous inspirent un amour et une fidélité dont mystérieusement sont dépourvues les amitiés que l’on noue par la suite, même très authentiques.
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Camus, me dit Romain (Gary), faisait de temps à autre allusion au profond désespoir qui l'habitait et parlait de suicide. Il en parlait parfois en plaisantant, mais la plaisanterie avait un arrière-goût de vin aigre, qui n'allait pas sans perturber Romain. Pourtant il n'avait apparemment jamais attenté à ses jours, aussi n'est-il peut-être nullement fortuit que malgré la constance de la tonalité mélancolique, un sentiment de triomphe de la vie sur la mort soit au cœur du -Mythe de Sisyphe- et de son austère message: en l'absence de tout espoir, nous devons néanmoins continuer à lutter pour survivre, et de fait nous survivons-de justesse. (p.43)
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William Styron
L’écriture est pour celui qui la pratique une leçon permanente de modestie, d’humilité. Jusqu’au mot FIN. C’est une lutte intérieure perpétuelle.
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Il m’arrive parfois de penser que la vie n’est qu’un ignoble piège.
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Au camp, les gens se comportaient de manières très différentes, certains de façon lâche ou égoïste, d'autres avec beaucoup de bravoure et de noblesse. Il n'y avait pas de règle. Non. Mais c'était un endroit tellement abominable, Auschwitz, Stingo, tellement abominable qu'on a peine à y croire, qu'à dire vrai on n'avait pas le droit de dire que telle ou telle personne aurait dû faire preuve de plus de générosité ou de noblesse, comme dans l'autre monde. Si un homme ou une femme venait à faire quelque chose de noble, alors on pouvait les admirer comme on les aurait admirés n'importe où, mais les Nazis étaient des assassins et quand ils cessaient d'assassiner les gens c'était pour les transformer en animaux malades, si bien que si les gens faisaient des choses qui n'étaient pas très nobles et même s'ils se transformaient en animaux, eh bien, il fallait le comprendre, avec horreur peut-être mais aussi avec pitié, parce que chacun savait qu'il suffisait d'un rien pour qu'il se comporte lui aussi comme un animal.
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Maintenant, dans notre siècle sanglant et avec le recul du temps, chaque fois que se produit une de ces inimaginables explosions de violence qui mettent à sac nos âmes, mon souvenir revient vers Nathan – le pauvre dément que j’aimais, délirant sous l’empire de la drogue et, un canon fumant à la main, enfermé dans quelque chambre ou cabine téléphonique anonyme – et son image me paraît toujours présager ces pathétiques et interminables années de folie, d’illusion, d’erreur, de rêve et de conflit.
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« Laisser quelqu’un mourir sans un au revoir, sans un adieu, sans un seul mot de réconfort ou de sympathie, c’est ce qui est horrible à supporter. » (p. 163)
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Tout d'abord cela n'eut rien de vraiment inquiétant, dans la mesure où le changement était subtil, mais je constatais cependant que le décor qui m'entourait à certains moments se parait de tonalités différentes : les ombres du crépuscule semblaient plus sombres, mes matins étaient moins radieux, les promenades en forêt se faisaient moins toniques, et il y avait maintenant un moment en fin d'après-midi pendant mes heures de travail où une sorte de panique et d'angoisse me submergeait, le temps de quelques minutes à peine...
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Maintenant encore je ne saurais le dire avec certitude, mais sans doute ai-je toujours dû supposer que le Shadrach encore jeune affranchi en Alabama tant d'années auparavant avait été plongé, comme la plupart de ses frères et de ses soeurs de race, dans un autre esclavage plus atroce peut-être que le servage sanctionné par l'usage. Un millier de fois déjà a été contée la chronique de ces êtres libérés pour se voir livrés à leur nouvel et incompréhensible cauchemar : le cauchemar de leur pauvreté, de leur faim, de leur humiliation, des croix flambant dans la nuit, du massacre aveugle, et, par dessus-tout, de l'interminable peur.
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J'étais de la taille idéale pour commander une section de Marines, c'est-à-dire grand mais sans excès, bien en chair, mais sans pour autant être trop musclé : ceux qui étaient trop gros offraient une cible parfaite aux balles japonaises.
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L’alcool fut toujours un associé inestimable et privilégié par mon intellect, sans compter qu’il était un ami dont chaque jour je recherchais les secours – et qu’aussi je recherchais, je le vois maintenant, comme un moyen de calmer l’anxiété et la peur naissante que j’avais si longtemps dissimulées quelque part dans les oubliettes de mon esprit.
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Je crois que la véritable justice doit se trouver toujours en quelque sorte au fond du cœur, à l’abri de la politique, des gouvernements, et même de la loi.
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"Un jour je finirai par comprendre Auschwitz." Propos optimiste mais d'une absurdité débile. Personne ne comprendra jamais Auschwitz.
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Someday I will understand Auschwitz. This was a brave statement but innocently absurd. No one will ever understand Auschwitz… Auschwitz itself remains inexplicable. The most profound statement yet made about Auschwitz was not a statement at all, but a response.
The query: "At Auschwitz, tell me, where was God?"
And the answer: "Where was man?”
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-" Ah, vous les hommes, dit-elle entre ses sanglots, quand je pense à tout l'amour qu'il y a à faire et vous foutez tout en l'air en partant à la guerre ! Mais qu'est-ce qui ne va pas chez vous ?".
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