AÏLENN
Elle balance sur la mer comme la rose du couchant
à bord de son propre vertige
Elle parle de toutes choses comme si les mots étaient chants
et les choses vestiges
On lui chercherait vainement le miroir d'une pensée
Dans l'or le cuivre et le vermeil
Elle balance sur votre visage comme le souvenir d'un autre
qui aurait habité notre peau il y a très longtemps
Elle s'accroche à chacun comme la roche au coquillage
par ce byssus doré par ce byssus brillant
qu'on n'a jamais fini d'explorer
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