David Abiker reçoit Xavier Renou, « Les désobéissants », envahisseur de centrales nucléaires. Avec la participation de Jonathan Bouchet-Petersen dEurope1Soir et Sophie Verney-Caillat de Rue89.
Les publicitaires nous considèrent comme une sorte de clavier sur lequel ils peuvent taper en permanence. Ce clavier, ce sont nos pulsions, qu’ils exploitent méthodiquement, en se dissimulant derrière un discours prétendument humoristique.
Le travail socialisé est pure aliénation dans la mesure où, loin d'imposer son rythme à la machine, le travailleur se voit entièrement soumis au rythme de la machine.
Le rire de l'activiste, en introduisant de la distance dans le conflit, réduit aussi, objectivement, le risque de violence de la part des adversaires ou des activistes eux-mêmes. L'humour et la distance dans l'action permettent de rappeler qu'on n'est pas seul à vouloir que le monde change, et qu'on ne peut pas le changer seul, qu'aucune action ni aucune lutte ne sont décisives en tant que telles. Ils permettent un certain recul vis-à-vis du problème qu'on affronte, et évitent qu'on se laisse dominer par des émotions que le spectacle de la souffrance ou le cynisme des maîtres du monde, la dureté des rapports sociaux ou la destruction de l'environnement ont pourtant toutes les raisons d'exacerber.
La pensée magique n’est d’ailleurs pas une véritable pensée, puisqu’elle ferme le champ de la réflexion aux innovations, aux remises en questions, aux doutes.
"... la peur, qui paralyse l'action, compte parmi nos pires enemmis... répression... la non-violence permet de surmonter... lutter, c'est prendre un risque... confort précaire... laisser faire ne garantit pas... la préservation des acquis... logique du système de prédation généralisée... mettre la main sur tout ce quilui échappe encore (marché)... s'organiser pour résister... Deuxième ennemi : ... sentiment d'impuissance (résignation) ... denigrery les luttes (Histoire)... noyer la réflexion sociale dans le divertissement... l'État a plus besoin de nous déprimer que de nous opprimer (Deleuze)... l'espoir de gagner mobilise"
La pensée magique, appliquée au militantisme, consiste à poser des actes de foi chaque fois que l’on est en colère, en s’en remettant à l’adversaire pour modifier son comportement, sa politique ses scandaleuses pratiques.