Je me rappelais ces mois d'août caniculaires où, la marée gonflant d'eaux atlantiques la rivière de l'aber et les entraînant loin dans les campagnes, je regardais se languir bord à bord cinq voiliers en attente du skipper absent, dans l'anse de l'église, frappés par des maux tels que le ver à bois, l'électrolyse ou la rouille, mais aussi la mélancolie du bateau négligé qui le porte à vieillir avant l'âge.