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Critiques de Yukito Kishiro (266)
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Gunnm other stories

MANGA SCIENCE-FICTION / CYBERPUNK.

4 récits courts. 4 partis-pris différents. Meurtri pas une succession de traumatismes, le mangaka Yukito Kishiro, principal et peut-être seul héritier du génial Masamune Shirow, reprend goût à la vie et redémarre sa carrière. Il rend hommage au passé pour pouvoir construire l'avenir, et pour lui l'avenir c'est réécrire la fin de "Gunnm" pour marcher sereinement mais fermement vers "Gunnm Last Order", mais ceci est une autre histoire...
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Gunnm - Édition Originale, tome 1

Ayant appris que les six premiers tomes de cette série allaient être adaptés au cinéma, c'est mon mari qui, voulant me mettre dans l'ambiance, m'a rapporté cet ouvrage de la médiathèque afin que je m'imprègne de l'atmosphère et c'est en partie chose faite même si il ne m'a rapporté que les trois premiers volets que je vais m'empresser de découvrir. Je dois dire que rien ne m'aurait incité à découvrir ce genre de lecture mais comme quoi, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.



Daisuke Ido, l'un de nos protagonistes, découvre un jour un buste de femme dans ce qui s'appelle "La décharge" à Zalem. Voyant que la tête réagissait encore, Daisuke va décider de la réparer et de lui fournir un corps. Voyant que cette dernière ignore jusqu'à son nom, il va alors l’appeler Gally en hommage à son chien qui est passé de vie à trépas le mois dernier mais bref, ceci n'est qu'un détail. Notre héroïne est née, ou du moins est-elle revenue à la vie serait-il plus judicieux de dire. Aussi, Daisuke va-t-il tout faire pour qu'elle ait les membres les plus parfaits qu'il soit mais les choses ne vont pas se passer comme il l'avait espéré, notamment en raison de Makaku, un cyborg extrêmement puissant et dangereux qui se nourrit notamment de la force de ses adversaires en leur suçant le cerveau...bref, autant dire que c'est un vrai vilain lui...



Gally sera-t-elle assez forte pour déjouer les plans machiavéliques de ce dernier ? Une série qui commence bien et me donne vraiment envie de lire la suite, même si pour le coup, en tant que trouillarde que je suis, je ne suis pas sûre d'aller voire le film au cinéma ! Avis aux amateurs ou passionnés, vous me raconterez...
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Gunnm, tome 2

En fait, ce deuxième tome m'a fait changer d'avis sur ce que j'avais dit dans ma critique du premier volet, à savoir que je n'irai pas voir l'adaptation cinématographique qui vient de sortir dans les salles obscures. Je crois en effet que je vais revoir mon jugement, un peu trop hâtif, à ce sujet et ce, grâce à l'apparition de Yugo, un jeune garçon on ne peut plus attachant qui vit seul suite à la trahison de sa belle-sœur et par conséquent, la mort de son frère. Yugo est un garçon débrouillard (plutôt obligé si l'on veut survivre) bien que ne faisant pas toujours des choses très recommandables en ayant accepté de travaillé pour le compte de Mr Vector. Ce dernier, bonimenteur , lui a promis de l'emmener sur Zalem, la fameuse ville flottante qui a toujours fait rêver Yugo et son frère lorsque ce dernier était encore en vie, si il lui ramenait un sacré une certaine somme d'argent, convertie ici en crédits. Seul détail, il n'a pas précisé si il l'enverrait là-bas entier...Bref, je ne veux pas trop en dévoiler mais ce qui m'a fait fondre, c'est non seulement l'amour naissant entre notre jeune héroïne, Gally, et cet orphelin (comme elle, certes même si cette dernière a la chance d'avoir encore quelqu'un sur qui compter) mais aussi le passé troublant et on ne peut plus triste de Yugo. Aussi, le lecteur ne peut que s'attacher à ce personnage et admirer qu'il y ait un peu plus de romance dans ce second tome !
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Gunnm Mars Chronicle, tome 6

Dans le dénouement tragique de la cavale de Yoko, Erika, « Maman » et les mercenaires Rocco et Ras poursuivis par les chiens de chasse de Baron Munster menés par leur ancien collègue Gilatine, le mangaka Yukiko Kishiro est au sommet son art… Action, émotion et droit de quota de flashback mené de main de maître, avec des personnages mutilés par l’existence qui font face jusqu’au bout de leur existence et d’autres prêts à tout et au reste pour sauver moins que leur peau leurs petits intérêts bien calculés… Il y avait tellement à faire avec cette fausse famille recomposée, que c’est carrément du gâchis de tout détruire au bout d’aussi peu de pages !

Toute la suite de ce tome 6 est une succession de dégueulasseries grimdark : le Baron Munster utilise les élites corrompues (pléonasme) pour porter Yoko au pied du trône de la principauté de Cydonia pour obliger la Princesse Kagura désormais aussi monstrueuse de corps que d’âme à sortir de son trou, mais ce n’est que la première étape de sa vengeance…



Je vais être cash : "Mars Chronicle" n’arrive pas du tout à la hauteur de "Last Order" qui lui-même n’arrivait pas du tout à la hauteur de la série originelle de "Gunnm", et je ne suis pas loin de penser que l’auteur est en train de bazarder tout ce qu’il a mis en place pendant 25 années !
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Gunnm Mars chronicle, tome 1

"Mars Chronicle" est le 3e et censément dernier acte de la saga "Gunnm" (contraction de « Gun and Dream »), et il y a beaucoup de choses à dire sur cette saga centrée sur la figure de l’impitoyable combattante de la liberté martienne Yoko / de la messianique révolutionnaire interplanétaire Gally, un personnage féminin qui compte parmi le plus passionnants qui soit (et pourtant la concurrence est rude, rien que sur la Planète Manga avec Kushana qui surpasse Leia et Xéna réunies, ou Nausicaä le chaos de la miséricorde ^^)… Mais c’est une autre histoire que je ne vous conterai pas aujourd’hui ! ^^





"Mars Chronicle" entre passé et avenir doit nous raconter les origines et la destinée finale de Yoko / Gally (mais aussi d’Erika, son alter ego du Côté Obscur de la Force ?), et ce tome se déroule après la traversée du champ de mine contée dans un flashback dans "Gunnm Last Order"…

Yoko et Erika sont recueillis dans un orphelinat dans la petite ville de Mamiana, et sont font copieusement bizutés par le groupe de la jeune aristocrate déchue Ninon. Elles ne savent pas qu’elles ont un commando de chasseurs de primes cyborgs à leurs trousses, mais ces derniers se font griller par la soldatesque chargé de faire place nette… Parce que sur Mars, c’est la GUERRE !!!

Le cyberpunk sous-genre de la science-fiction largement inspiré du mouvement culturel punk souvent résumé au slogan « No Future » (déclaration de guerre au très néo-libéral / néo-conservateur TINA = « There Is No Alternative »), n’a jamais brillé par son optimisme… Mais ici, on un seinen éprouvant que je déconseille aux gens sensibles. Toute l’horreur d’une guerre tiersmondiste (Libye, Soudan, Congo, Yémen, Syrie, Irak, Afghanistan… Rayez les mentions inutiles) déboule dans un épisode de Princesse Sarah ! Du coup on est dans la survival : nos jeunes héroïnes volent de désespoirs en désespoirs et les morts brutales se multiplient (l’auteur se faisant un malin plaisir de recourir aux bons vieux trucs et astuces des slashers)… OMG c’est horrible !!!

Toujours est-il que les chasseurs de primes apprennent que leur cible est toujours en vie, recueilli par un médecin sans frontière… Et paf crime de masse, car entre crimes de guerre et crimes contre l’humanité leur convoi de réfugiés est victime de « dommage collatéraux » quand un dôme de terraformation est saboté… Mui de la société gérante des dômes martiens exigent que l’une de nos héroïnes servent de terreau nanotechnologique à sa réparation du dôme brisé mais les grandes oracles quantiques martiens ont parlé : pas touche à Yoko et Erika, car l’une d’entre d’elle a la potentialité de changer à jamais le destin de l’humanité… To Be Continued !



3 étoiles seulement pour 2 raisons seulement :

1) j’ai toujours préféré les graphismes réalistes de la saison 1, à ce mélange entre charadesign épuré voire cartoonesque (déjà usité dans "Aqua Knight"), et aux méchas et aux décors détaillés à la Masamune Shirow

2) je n’ai pas du tout adhéré au choix de faire de Yoko / Gally un cyborg dès sa prime enfance… Il y avait quantité de bon build up à faire sur le passage de la chair à l’acier mais là c’est juste un grosse facilité qui nuit à la mythologie de l’héroïne
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Gunnm Mars Chronicle, tome 7

Après l’accomplissent presque WTF de la vengeance du Baron Munster, et l’origin story presque WTF de Yoko / Gally, je n’attendais plus grand-chose de la saga "Gunnm". Et paf, ce tome 7 corrige suffisamment le tir pour que j’ai de nouveau envie de m’intéresser à elle…



5 mois après la chute de Cydonia, 3 millions de morts et au moins autant de réfugiés, nous retrouvons Yoko et Erika qui suivent le tuyau donné par Rocco leur défunt protecteur. C’est ainsi qu’après une étape par l’entreprise Mosby à Radustadt, elles partent en quête du colporteur Cuan qui s’avère être quelque part en détention dans l’épave du vaisseau spatial Dejah Thoris ("John Carter", les vrais savent).

Et les mini Kurt Russell ("Escape from New York" & "Escape from L.A.", les vrais savent) qui hantent le vaisseau devenu une ville se font griller deux fois. D’abord par Juniet l’adolescente simplette bonne à tout faire, puis par Big Madam la fille de l’ancien capitaine qui ferait office de maire si elle n’était pas soumises aux diktats des soldats fardarrigs. Mais elles finissent par retrouver Cuan qui les envoient chier, et comme Erika a bien mal hérité du Baron Munster elle se fait une joie de le dénoncer aux Fardarrigs. Tout le monde se retrouve donc dans l’atelier du Professeur Mulatto, avec la vamp nazie Yakovleva Janzen qui s’apprête à trépaner des enfants sans anesthésie pour faire parler Cuan (cette dernière cache une cyborg qui semble sortie du "Black Magic" de Masamune Shirow, à moins qu’on ne soit dans un hommage à "The Thing" de John Carpenter). Mais c’est là que Juniet pète un câble et que tout par en cacahuètes !



Ouf le mangaka lâche du lest sur le grimdark même si on retrouve ses gimmicks (trifouillage de cerveau, maltraitances et meurtres d’enfants, toilet humour lourdingue et private jokes phalliques). Mais on se retrouve avec un tome truffé de faux-semblants ! D’un côté on a l’entreprise qui n’est pas une entreprise, le colporteur qui n’est pas un colporteur, et Cuan qui est à la recherche d’un document et d’un objet emportés lors du premier vol du Dejah Thoris. D’un autre côté on a les Fardarrigs qui produisent le mystérieux produit « V », qui sont à la recherche des « Kaufmen », et plus encore à la recherche de ce qu’ils recherchent… En bref on a une bonne demi-douzaine de MacGuffin en un seul tome !

Évidemment c’est Juniet qui en possède la clé : l’adolescente est victime de troubles dissociatifs de la personnalité avec d’un côté un simplette bonne à tout faire, et d’un autre côté une experte en arts martiaux capable de massacrer un escadron tout entier avec un balais… A moins que cela ne soit Cuan, qui après avoir appelé des renforts montre sa maîtrise du Panzer Kunst, l’art martial le plus violent de tous les temps après le Hokuto no Ken ! Oh oui, tout cela est To Be Continued !!!
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Gunnm, tome 3

Et c'est là que va s'arrêter pour moi la lecture de cette série que je commençais à apprécier de plus en plus car la médiathèque dans laquelle je m'approvisionne en mangas notamment n'a pas la suite...snif !



Le ton est donné dès le premières pages. Voulant réaliser son rêve de toujours, àa savoir la fameuse île flottante de Zalem, Yugo y a perdu bien plus que tout les crédits qu'il avait économisé jusque là : il y a laissé sa propre vie. C'est donc dans le chagrin et le déchirement de Gally, notre jeune héroïne que commence cet ouvrage. En voulant à tout et à tout le monde, Gally abandonnera même Ido, celui qui l'a ramené à la vie et qui la considérait comme sa propre fille sans le lui avoir jamais dit, pour se lancer dans un sport extrêmement dangereux mais très tendance : le Motor Ball et il faut avouer qu'elle se débrouille plutôt pas mal. Dans ce tome, nous voyons l'arrivée de nouveaux personnages et notamment de Shumira, une jeune fille qui va se prendre d'affection pour notre Doc et qui va lui permettre de découvrir où Gally se réfugiait depuis qu'elle s'était enfuie. Seulement, les choses ne sont pas toujours si simple et il est parfois impossible, surtout avec des non-dits et des malencontreux quiproquo, de tout effacer et de revenir en arrière. Ayant pris sous son aile le frère de Shumira afin de le soutenir et de le soigner pour qu'il puisse continuer ce sport, Ido était loin de se douter qu'il soutiendrait l'ennemi de Gally. Quant à elle, bien qu'elle soir loin d'être seule, quelque chose s'est brisé en elle...non, non, je ne pare pas de la ferraille dont son corps est constitué et qui peut aisément être réparé mais même les cyborgs peuvent avoir un cœur et surtout, une raison de vivre !



Un tome toujours aussi bien soigné sur le plan graphique il va sans dire avec beaucoup moins de violence (enfin, disons que celle-ci est orientée d'une autre manière) et beaucoup plus centré sur les sentiments ! J'adore !
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Gunnm Mars Chronicle, tome 2

"Mars Chronicle" est le 3e et censément dernier acte de la saga "Gunnm" (contraction de « Gun and Dream »), et il y a beaucoup de choses à dire sur cette saga centrée sur la figure de l’impitoyable combattante de la liberté martienne Yoko / de la messianique révolutionnaire interplanétaire Gally, un personnage féminin qui compte parmi le plus passionnants qui soit (et pourtant la concurrence est rude, rien que sur la Planète Manga avec Kushana qui surpasse Leia et Xéna réunies, ou Nausicaä le chaos de la miséricorde ^^)… Mais c’est une autre histoire que je ne vous conterai pas aujourd’hui ! ^^





Dans ce tome 2, on abandonne d’un coup et sans aucune transition le passé pour revenir au présent, enfin au futur… Nous sommes 3 ans après le dénouement du Zott, et nous assistons directement à l’affrontement entre Erika et Gally équipée d’un flingue intelligent nanotechnologique digne des créations de Jon Courtenay Grimwood acquis lors de son passage sur Vénus (qui je l’imagine nous sera raconté ultérieurement). Le combat qui occupe la moitié du tome est interrompu par les terroristes du IVe Reich dirigé par Gerückt qui viennent récupérer Erika et les forces spéciales martiennes dirigées par Xazi / Zazie qui viennent arrêter Gally accusé d’avoir attenté à la vie de la reine de la nouvelle monarchie parlementaire. Mais le procès lui aussi tourne court, car Mui, Priesterin du MBC, demande sa libération immédiate au nom des privilèges dont jouit l’organisme qui gère les dômes de la planète Mars.

C’est bien et c’est intéressant, malgré la juxtaposition de la hard science et de l’humour burlesque, mais il faut aussi s’accrocher pour suivre le schmilblick car d’un côté on nous balance l’unification de Mars par la monarchie parlementaire qui désormais négocie avec les colons de la ceinture d’astéroïdes, et d’un autre côté on nous balance les investigations de l’Association Crèche Stellaire de Qu Tang et Caerulea Sanguis pour démasquer les nécrosoldats de la mystérieuse organisation appelée « Dasein ». Déjà la saga dérape peut-être gravement avec le sempiternel cliché du boss à tiroir tiré de la franchise "Final Fantasy" : si on suit la saga depuis le début se sont succédés dans le rôle de super vilain Zalem, Desty Nova, Jeru, Aga M'Badi, et maintenant Dasein sans parler des post-humains des Harkonnen de Vénus ou des Daleks de Jupiter !

Toujours est-il que Gally veut guérir son ancienne amie Erika de sa condition de nécrosoldat, et que pour cela Mui la conduit vers un scientifique de génie qui s’avère être SPOILER



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Gunnm Mars Chronicle, tome 5

Dans ce tome 5 le mangaka Yukito Kishiro continue de s'éclater avec le flashback consacré à la genèse du Baron Munster, son génie du mal détournement de l’Edmond Dantès d'Alexandre Dumas, du Ruy Blas de Victor Hugo et du Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux... Sauf qu'il nous montre une victime devenue bourreau parce que la seule solution pour ne pas être une proie serait de devenir un prédateur (« l'homme est un loup pour l'homme », la devise des crevards qui prennent leurs cas personnelles pour une vérité universelle) : je ne cautionne pas et je ne valide pas cette dualité manichéenne et nihiliste entre exploités et exploiteurs, car on loin est de l'humanité de "Le Couvent des damnées" qui expliquait et démontrait exactement le contraire ! Alors il met en scène de manière cartoonesques un torture porn biopunk violent et gore, glauque et malsain plein d'expérimentation humaines, de sévices psychologiques et de souffrances physiques... C'est insoutenable, avec des pervers narcissiques überich qui ont besoin de fours crématoires fonctionnant H24 pour faire disparaître les dépouilles organiques des jouets de chair qu'ils ont cassés et brisés !

Le retour en l'an 374 ES est plus intéressant : le Baron Munster est sur le point d'assouvir sa vengeance contre Dame Kagura Dornburg grâce à Yoko, mais Erika ne l'entend pas de cette oreille... Erika a beau être un détournement d'Haydée, parricide, matricide et plein d'autres monstruosités se finissant par -cide, elle reste une enfant en manque d'amour familial et décide de se fabriquer la famille dont elle a toujours rêvée avec Yoko et la fausse mère que son mentor a offerte a son amie... Elle engage les mercenaires Rocco et Ras pour protéger leur fuite, mais leur collègue Gilatine les prend en chasse pour le compte du Baron Munster : nous assistons à une cavale cyberpunk dont le dénouement tragique aura lieu dans le tome 6... To Be Continued ?

ATTENTION SPOILER DE LA MORT QUI TUE !!!

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Gunnm Mars Chronicle, tome 4

Un tome 4 de "Gunnm Mars Chronicle" qui remonte bien le niveau !

Tout est centré sur la quête du trésor maudit de Mars, et on mélange SF cyberpunk et aventure à l'ancienne (Alexandre Dumas, Jules Verne, Edgar Allan Poe, Robert Stevenson...) : messages codés, indices cachés, clés secrètes, cartes antiques, labyrinthe cyclopéen... Tout est très cool, mais je ne m'éclate pas avec cette galerie de personnages psychopathes qui en fait des caisses et des caisses dans le grimdark. Alors oui j'ai compris qu'on était du Côté Obscur de la Force avec les Seigneurs Siths et que l'auteur s'éclatait à parodier la relation entre Edmond Dantès et Haydée dans "Le Comte de Monte-Cristo", mais perso je trouve qu'il en fait un peu trop !

Après il faut voir où tout cela nous emmène, avec Yoko Dornburg recueillie par la famille royale de Cydonia qui cache un princesse atteinte d'une étrange mal lovecraftien et une étrange arme de destruction cosmique... Et puis en cliffhanger de fin, flashback dans un flashback avec le Baron Munster nous racontant comment une génération plus tôt lui et ses amis archéologues ont été trahis par Dame Kagura Dornburg... En quoi consiste donc le trésor maudit de Mars ?
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Gunnm - Édition Originale, tome 1

Quelle joie de retrouver enfin en édition originale la série culte Gunnm. La parution française à toujours été chaotique, et je suis ravi que Glénat ré-édite cette saga culte des années 90. Au même titre qu’Akira ou encore Ghost in the Shell, Gunnm est un manga qui est une référence dans le genre.





Pour ceux qui n’auraient pas encore lu Gunnm (même dans les anciennes éditions) nous suivons ici Daisuke Ido, un cyber-mécanicien qui vit dans ce que l’on appelle La Décharge. En cherchant diverses pièces de récupérations, il va un jour tomber sur le buste et la tête d’une jeune fille qu’il va baptiser Gally.





D’où vient-elle ? personne le sait, sans doute est-elle un déchet de Zalem, la ville flottante qui déverses tout ce dont elle ne veut pas sur La Décharge. Le destin de Gally va être incroyable, chaque tome apportera son lot de nouveautés et fera grandir ce personnage.





On est dans un univers mécanique, les robots, les cyborgs et androïdes sont monnaie courante, la loi du plus fort est la meilleure, il n’y a d’ailleurs pas de police, et très vite, Gally se retrouve à devenir une chasseuse de prime comme Ido. Elle aura donc des ennemis puissants à affronter et les combats seront assez variés, car le coté mécanique apporte de nombreuses possibilités.





Ce premier tome pose des bases qui peuvent paraitre simple aujourd’hui, mais il faut replacer cela dans le contexte de l’époque pour pleinement apprécier ce manga. De plus, ce n’est que le premier tome d’une saga incroyable qui va gagner en maturité de chapitres en chapitres.





De plus, cette version que nous propose Glénat est vraiment très réussie. Tout comme elle l’avait fait avec Dragon Ball, elle ressort un titre majeur de la culture manga dans une édition au plus proche de la version originale. Nous avons également droit à 15 planches en couleurs de toute beauté disséminés tout au long du volume.





À posséder absolument pour tout fan du genre.


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Gunnm Mars Chronicle, tome 3

Ce tome 3 de "Gunnm Mars Chronicles" retourne dans le passé pour continuer là où le tome 1 s’était arrêté et raconte l’histoire d’Erika qui devient le personnage principal une fois Gally confiée à une femme qui se prétend sa mère… Les mercenaires du tome 1 tombent sur l’ambulance du Doktor, mais le redouté Baron Munster emporte Erika avant de laisser tout le monde en plan… Oui bon j’ai compris qu’Erika était la Némésis de Gally, et que le mangaka voulait nous montrer son apprentissage du Côté Obscur de la Force, mais la terroriste du Neo Third Reich n’apparaît que tardivement dans "Gunnm Last Order" sous l’identité de Frau X donc même si c’est bien fait j’ai eu le plus grand mal à m’emballer pour l’origin story du personnage…



Le mangaka continue de s’éclater en mélangeant humour cartoonesque, personnages psychopathes et ultraviolence morale et physique mais il pourrait penser un peu plus à ses lecteur :

Tome 1 => retour au passé avec des mystères lostiens

Tome 2 => retour au futur avec de nouveaux mystères lostiens

Tome 3 => retour au passé avec encore plus de mystères lostiens

… c’est compliqué à suivre, alors que l’auteur s’attarde sur la mise en scène de situations malsaines :



L’univers martien cyberpunk est très sombre mais très intéressant à suivre, toutefois il faudra des révélations dignes de ce nom pour que cette 3e époque soit au niveau du reste de la saga !
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Aqua Knight, tome 1

Sur le monde aquatique de Marmundo (^^), l’histoire s’attarde sur une petite île sans nom à l’extrême ouest et son phare gardé par le vieil Arrabir, complètement fou, et le jeune Ashita, complètement naïf. Leur univers est chamboulé par le naufrage de la jeune et belle Lulya, apprentie chevalière en quête initiatique…

- dans un 1er temps, Lulya part à la rescousse d’Ashita qui s’est mis martel en tête de récupéré un joyau de dragon au-delà de la catara terminon (= bout du monde, qui dans l’univers de l’auteur semble être plat… ^^) pour devenir chevalier à son tour

- dans un 2e temps, Arrabir, qui s’avère être un ancien chevalier, teste les capacités martiales et mentales de Lulya…

- dans un 3e temps, la team Alcantara, parodie de la confrérie des mauvais mutants de Magnéto (le mangaka Yukito Kishiro a pas mal d’affinités avec le monde des comics vu le temps qu’il a passé à travaillé aux Etats-Unis), s’empare de la lumière du phare amoureusement gardé par Arrabir…

- dans un 4e temps, Arrabir complètement défait, préfère rejoindre le monde des morts et passer la main à Lulya, qui passe un marché avec Tagmek le chevalier de la mort qui lui confine la Muerto Gara, la griffe de la mort…



Au final le meilleur passage de ce tome 1 est le prélude situé à la fin… A chaque fois que la mayonnaise prend, le soufflé retombe parce que tout le monde passe en mode cabotinage. J’avoue que le concept de chevaliers maritimes combattant à dos d’orques ou celui de la Table Ronde des 12 Chevaliers de Poséidon sont supracool, mais là je suis trop vieux pour les shonen bas du front lorgnant sur les terres du kodomo = manga pour les gamins. Sans compter qu’Ashita qui montre régulièrement son derrière ou ses bijoux de famille ne relève guère le niveau, pire lorgne du côté du shotacon… 2,5 étoiles arrondies à 3 parce que je suis un grand fan de Yukito Kishiro, mais bof quoi !!!
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Gunnm Other Stories - Édition originale

Ce tome regroupe des histoires hors série qui ont été publiée à divers époques, alors que la série était encore en cours. Le mangaka avoue lui-même qu’il est passé par une période de dépression où même le dessin ne fonctionnait plus pour lui Faut-il voir ces « Autres Histoires » comme une thérapie ? Toujours est-il que nous retrouvons avec plaisir le graphisme de l’édition original. Le mangaka se concentre d’abord sur la vie d’Ido, quand, fraîchement répudié de Zalem, il devait tenter de s’adapter à la vie d’en bas. Médecin, pour les humains, il tente de gagner sa vie comme il peu. Il commence sa carrière de chasseur de prime. Il tente de devenir médecin pour cyborg mais considère ces derniers avec ses préjugés d’être supérieur en tant qu’humain, surtout venant de Zalem. Son mentor lui explique que tant qu’il ne passera pas outre de cette forme de racisme, il sera incapable de soigner les robots. Il n’a pas encore compris que ceux-ci ont aussi une intelligence, un cerveau, des sentiments. Ido rencontre alors une étrange jeune femme qui semble n’avoir aucun souvenir, aucune forme d’intelligence. Peu à peu, à son contact, cette dernière commence à accumuler des connaissances. Ido semble amoureux. Il rencontre aussi un autre Zalemien qui est médecin et soigne les corps. Ido laisse tomber les robots pour les humains quand, il découvrira à ses dépends, que les machines sont parfois. Meilleurs et supérieures aux hommes. Une histoire pleine d’humanisme, qui fonctionne comme une fable avec une belle morale sur l’égalité. Cette historiette nous rappelle aussi qu’il ne suffit pas d’avoir une belle enveloppe pour être une belle personne.

Ensuite, nous retrouvons Gally, la jolie et courageuse cyborg dans ses œuvres de justicière. Cette histoire se déroule quand elle était encore une championne en vue du motor-ball. Elle a affaire à un des plus grands criminels de la décharge. Sa tête est mise à prix mais personne ne sait qui il est. On peut assimiler cette « fable » comme quoi on peut être adversaire sans se haïr et se respecter.

Chaque histoire est indépendante. Elle nous permettent de redécouvrir des personnages qui ont marqué la série. Elles se divisent en plusieurs chapitre. Mais je n’ai pas retrouvé l’engouement que j’avais ressenti lors de la lecture de l’édition originale. Je l’avoue, j’ai aussi tenté les dérivés de la série, sans retrouvé mon plaisir et mon admiration. J’ai trouvé que ça sentait le réchauffé, l’acte commerciale pour prolonger le succès de l’original. Bref, je reste mitigé. J’ai attendu longtemps la sortie de ce livre en numérique, je n’y croyait plus. Belle numérisation mais vive l’original.

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Gunnm Mars Chronicle, tome 6

Le tome 6 de Mars Chronicle commence par une fin...

Oui, la fin de la fuite de Yoko et "sa sœur" Erika, mais aussi la fin des mercenaires et de "maman"... le tout sur une grande trahison !

A partir de là, cruautés sur cruautés s'enchainent. Tout ne devient que mascarade (à se demander si ce tome n'en est pas une non plus...) : de l'accession au trône de Cydonia par Yoko, aux réels dessins du terrible baron Munster, de la beauté légendaire de la princesse Kagura etc...

Le seul item intéressant que j'ai pu déduire de ce tome est le mystère levé sur la naissance de Gunnm...

Bref vous l'avez compris, j'ai été déçu par ce sixième tome qui d'une part se lit trop vite, et d'autre part n'est pas à la hauteur des attendus des adeptes de la série originelle Gunnm, ainsi que la suivante Gunnm Last Order.



J'ai tout de même aimé car c'est de la SF pure.
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Gunnm Last Order, tome 1

Le manga Gunnm est l’un de mes manga favoris. La suite, Last Order l’était un peu moins, car lors de la toute première édition, j’avais trouvé tout cela un peu confus. Il faut dire que les termes techniques ne manquent pas, et que la lecture est donc beaucoup moins fluide. Mais si à l’époque, j’étais un jeune ado, aujourd’hui, vingt ans ont passés, et curieusement, je n’ai plus aucun soucis de lecture. Je dirais même que les termes de bas de pages, sont pour la plupart inutiles (c’est vrai, est-ce que l’on a vraiment besoin en 2019 de nous expliquer ce qu’est l’adn ? ^^)



De fait, je me suis replongé dans cette suite, avec la nouvelle édition originale qui est en cours de parution aux éditions Glénat. Il faut savoir que la fin de Gunnm ne convenait pas vraiment au mangaka, qui prévoyait de continuer les aventures de Gally, bien au-delà de ses aventures à la Décharge. Avec Gunnm Last Order, l’auteur choisi lui-même de reprendre son récit avant la fin et d’occulter les derniers chapitres. Si vous avez le dernier tome de l’édition originale, alors sachez que Last Order se place juste après la page 151 de ce dernier.



Pour l’occasion j’ai relu le tome 9 et dès la page 151, je suis passé sur Last Order. La transition se fait sans aucun souci, on a vraiment l’impression de continuer notre manga, comme s’il n’y avait pas eu de coupure ou de changement. Pourtant, Last Order est assez différent de Gunnm, car l’auteur va aborder ici des thématiques plus profondes, plus complexes, avec par exemple la notion d’humanité. On sait maintenant ce que sont les habitants de Zalem, et toute la question est de savoir s’ils sont humains ou pas ? Les révélations qui vont être faites sur le peuple de Zalem va plonger la cité dans le chaos et les deux camps vont s’opposer, se livrant une véritable guerre civile.



Au milieu de tout cela, on a Gally, recréée par Desty Nova, plus puissante que jamais avec son nouveau corps, qui va essayer de trouver sa place, de comprendre ses origines. Il va y avoir de nombreux flash-back de son enfance, lorsqu’elle n’était que Yoko, une jeune enfant sur la planète Mars. Je trouve que le personnage gagne beaucoup en profondeur, car on la sent beaucoup plus concernée par sa propre identité. Bien évidemment, elle va toujours vouloir aider son prochain, on sent que les valeurs enseignées pas Ido sont toujours présentes.



Et c’est d’ailleurs cela qui va la conduire bien au-delà de Zalem. Car si Gunnm se focalisait sur la Décharge, avec le rêve d’aller sur Zalem, ici, on est dans la citée, et la Décharge est devenue insignifiante. Maintenant, on se tourne vers les étoiles, vers les autres planètes, et l’auteur développe donc grandement son univers, à commencer par Jeru.



Plus profond, plus sérieux, plus complexe, Gunnm Last order propose une vision plus aboutie de ce que souhaitait l’auteur, et pour l’instant, avec ces trois tomes, c’est un sans faute. Son trait est toujours aussi bon, les combats et les émotions sont parfaitement retranscrits, et les implications sont encore plus grandes qu’auparavant.



Prochaine étape, je m’attaque à Gunnm Mars Chronicle !!
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Gunnm - Edition Originale, tome 2

Ce deuxième tome commence dans les égouts, où nous avions laissé notre héroïne qui combat toujours le redoutable et cruel Makaku, le robot mangeur de cervelle. Plus tard, nous la retrouvons évanouie. Elle est réveillée par un jeune garçon, Yugo. Malgré son coeur de robot, Gally tombe amoureuse de. Son nouvel ami. Or, ce dernier n'a qu'un rêve, rejoindre Zalem la flottante, la cité du haut qui a la réputation qu'on y vit en opulence, contrairement à la Surface. Un escroc et trafiquant, Vector, a promis au jeune homme que s'il le payait un million de « chips » (monnaie en cours dans ce monde), il l'enverrai dans la cité du haut. Pour réunir cette somme, Yugo n'hésite pas, sans les tuer, de voler les colonnes vertébrales de cyborg pour les revendre sur le marché des pièces d'occasion. Cette acte est hors-la-loi et un hunter-warrior que Gally a vexé le dénonce pour qu'il soit mis à prix et rechercher par les chasseurs de primes…

Après le premier chapitre qui clôture le premier tome, l'histoire de Gally prend un virage étonnant. Malgré la violence omniprésente, le scénario devient beaucoup plus sensible. Il met l'héroïne face à des choix impossibles. Entre l'amour et la justice, la pauvre a le coeur déchiré. Ce tome nous apprend aussi que ce monde injuste existe sur deux niveaux, la surface où la violence et la misère en sont le lot quotidien et l'Eden que pourrait être la cité du haut qui fait rêver les miséreux d'un vie meilleure. Visiblement, le futur de l'humanité n'a pas éliminé les privilèges et les classes sociales. Les dessins sont de grande qualité, comme pour le tome 1. L'imagination du mangaka pour créer un monde imaginaire semble sans limite. Les scènes de combat sont spectaculaires, surtout avec les flous de mouvement maîtrisés par l'auteur qui les rendent extrêmement dynamiques. Les expressions des visages ne sont pas en reste. Il suffit de voir le visage de Gally amoureuse, avec son regard langoureux pour comprendre ce qu'elle ressent. Ses traits se font plus durs quand ils marquent la colère. Bref, ce deuxième tome me donne l'envie de poursuivre cette passionnante série, j'espère qu'il ne tardera pas trop à être publié en numérique. Lu sur Kindle, avec encore une fois avec Glénat, une somptueuse numérisation.

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Gunnm - Édition Originale, tome 1

Glénat frappe fort en rééditant des classiques incontournables de manga SF. Après la réédition de Akira, voilà qu’arrive Gunnm en version dite « Originale » et une série dérivée « Gunnm : Mars chronicle ». (Il est a noté aussi tout récemment la réédition de « the ghost in the shell »).

Bref, pour les personnes comme moi, intéressées par les mangas mais sans y être particulièrement passionnées, voilà donc une bonne opportunité d’accéder à ces incontournables.

Et Gally, l’héroïne de Gunnm, est vraiment une femme exceptionnelle en de nombreux point !



Le dessin :



Yukito Kishiro possède une trait magnifique, remarquablement travaillé et élégant. Il sait sublimement conjuguer grâce et violence à travers son dessin.

Qui imaginerait qu’une femme paraissant aussi frêle et fragile que Gally soit en fait l’une des guerrières les plus redoutables que le monde connaisse ?

L’auteur transmet aussi d’incroyables émotions, impressions et sentiments via son tracé. Il en jouera fortement pour afficher les contradictions comportementales de Gally, mais aussi pour exprimer bon nombre de sentiments des autres acteurs comme l’étonnement, la folie, la satisfaction, l’inquiétude, la certitude etc… L’épaisseur de ses traits varie aussi beaucoup pour intensifier l’action, donner de l’accélération, mettre en relief le premier plan, détailler en abondance un background etc… Le jeu d’ombre et lumière est superbe et rend la lecture très agréable.

Les effets sont ultra-dynamiques et nous plongent littéralement dans les brillants combats de cette amazone hors pair !

Les trames sont classiques et bien utilisées, pas de surabondance.

Ce dessin est vraiment impressionnant. Gally passe instantanément de petite fille innocente à une femme hyper-déterminée et sûre d’elle, pour redevenir une jeune enfant la seconde d’après…

Les quelques pages colorisées sont splendides et mettent bien en place l’ambiance de l’environnement. Dommage que tout le manga ne soit pas colorisé…



Le scénario, le découpage :



Les bases du scénario sont très simples :

Gally, jeune cyberfille amnésique, cherche à savoir qui elle est tout en profitant de la (nouvelle) vie qui s’offre à elle, submergée par tous les sentiments qu’elle peut éprouver, et quitte à tenir tête à sa « famille »… Bref la vie d’adolescente transposée dans un futur fictionnel!



Cette thèse de départ ouvre alors d’innombrables opportunités sur lesquelles l’auteur va rebondir, avec ce désir de vivre, ces émotions et sentiments grandissants impliquant toutes les contrariétés que nous connaissons, la maturité approchant etc… Et Yukito Kishiro sait très bien transposer tout cela dans un univers SF violent et dur, ce qui est remarquable et permet vraiment de mettre en avant un aspect plénitude, tranquillité, vérité etc... , recherché par notre héroïne en proie à tous les tourments de jeunes femmes, en plus de son amnésie.

L’autre versant de ce postulat permet aussi de mettre en avant la force de caractère, voire la force tout court, que beaucoup de femmes ont !

Ce petit brin de fille ne se démonte pas le moins du monde face à la difficulté autant physique que morale, et se voit affronter des hommes semblant dix fois plus puissants qu’elle.



Le découpage est remarquable aussi, alternant phase de calme, accélération et montée en action, plein feu sur des combats, puis redescente en phase de sérénité… Le format des cases varie en fonction de la phase dans laquelle l’auteur nous emmène, entre le rectangulaire classique pour les états d’équilibre, et des cases plus saccadées et fantaisistes pour accentuer les combats. Bref les techniques de découpage sont formidablement exploitées et surtout à bon escient !

Les figures de style d’onomatopées sont parsemées avec justesse et les textes n’envahissent pas le graphisme notamment sur les impressionnantes scènes de lutte, afin de nous laisser admirer l’évolution de cette égérie qu’est Gally.



Pour résumer, que l’on soit fan ou non de manga, cette série est juste un must-have !

Et quelle que soit notre génération, on prendra toujours plaisir à lire (ou relire) les aventures de cette demoiselle atypique.


Lien : http://www.7bd.fr/2017/03/gu..
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Ashman

Livre qui m'accompagne depuis des années, et que je relis avec plaisir de temps en temps. Il s'agit d'un one-shot de Yukito Kishiro qui prend place dans l'univers du Motorball qu'on retrouve dans Gunnm. D'ailleurs Ashman est considéré comme un spin off de Gunnm, l'oeuvre fleuve et culte du même auteur.



Le Motorball ce sont des courses futuristes, hyper dangereuses, véritable opium d'un peuple vivant dans une décharge géante où la pauvreté se dispute à la violence. Ce sport mêlant parcours, course, et combats, a bien sûr des figures héroïques, mais aussi son lot de losers et de champions pour le moins insaisissables. Sven est l'un des participants de cette compétition, dont la spécialité est d'offrir aux spectateurs des crashs hallucinants, alors même qu'il est pris de visions surnaturelles et perturbantes lorsqu'il est sur la piste. Autour de lui c'est un monde désolé qui se dessine, où prostituées, vendeurs à la sauvette, voleurs, vauriens, miliciens, commerçants, tentent également de survivre.



Je n'ai pas envie de faire un comparatif entre Gunnm et Ashman, car s'ils partagent un même univers (l'arc du Motorball qui contribua à la renommée de la série) cet épisode unique se suffit largement à lui-même. C'est gluant, noir, hypnotique, triste, malsain, onirique à sa manière, et peut-être pas si éloigné que ça d'un roman graphique américain dans sa forme, avec la subtilité japonaise en plus. L'oeuvre est relativement courte et pourtant on n'éprouve pas forcément le besoin d'en apprendre plus, car l'histoire est complète et prenante du début à la fin. C'est vraiment du bel ouvrage cyberpunk.



Il parait qu'une réédition a vu le jour récemment, tant mieux pour les nouveaux lecteurs : je suis presque jaloux, car la première lecture d'Ashman est vraiment chouette.
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Gunnm - Édition Originale, tome 1

Ido Daisuke est cyber mécanicien. Il est assisté par son ami Gonz. Dans une décharge, quand il est à la recherche de pièces de rechange, il trouve une jolie tête féminine, rouillée, qui doit avoir trois cents ans. Sous le charme du visage candide, il ramène le crâne dans son atelier car il sait que le cerveau du vieux robot est intacte. Il réactive le cerveau de la belle mécanique et la baptise Gally en attendant qu’elle retrouve la mémoire. Peu à peu, il lui reconstruit un corps. Gally est maintenant autonome mais ne se souvient pas de son passé. Une nuit, elle suit Ido et découvre son côté sombre. Elle pense qu’il est un tueur en série et l’empêche d’agresser une femme. Il s’avère que la femme est un cyborg monstrueux et que c’est elle le serial killer. Instinctivement, elle défend Ido en utilisant une technique d’art martial qu’elle semble parfaitement maîtriser. Ido lui apprend qu’en plus d’être mécanicien, la nuit, il est chasseur de prime. Gally va s’inscrire pour le devenir aussi. Ensemble, ils vont affronter le tout puissant Makaku, craint de tous les chasseurs. Au premier combat, Gally arrive à blesser le monstre mais finit démembrée. Son cerveau est intact. Ido est aussi blesser mais décide coûte que coûte d’offrir un nouveau corps à sa nouvelle alliée et amie. Un corps créer pour la guerre. Il doute s’il fait bien. Gally remise sur pied ignore encore la puissance qui sommeille en elle. Elle tente de fédérer tous les chasseurs de prime pour éliminer Makaku, lui aussi doté d’un nouveau et puissant corps. C’est alors que le monstre sanguinaire, mangeur de cerveau, arrive pour se venger de nos deux héros…

L’historique de ce manga culte des années 90 semble avoir été en dents de scie. Glénat a eu la bonne éditée de le réédité dans sa version originale et mieux encore, à partir d’aujourd’hui, de rendre le premier épisode disponible en version numérique. Dès les premières pages, on comprend pourquoi, ce manga, au même titre que « Ghost In The Shell ». Les dessins n’ont pas trop vieilli et je le trouve moins vintage que Ghost qui lui, date des années 80. Sous un visage candide, sans doute cet air là qui a attendri Ido, l’héroïne cache dans sa mémoire enfouie un mystérieux passé qui nous interpelle. Dotée d’un nouveau corps, Gally se révèle et nous révèle d’impressionnantes qualités de combattante. Mais elle semble aussi dotée d’un cœur (au sens figuré) juste. Son passé est-il sombre ou lumineux ? Peut-être que nous en apprendrons un peu plus dans la suite de cette série qui au premier opus s’annonce passionnante et addictive. C’est violent, extrêmement violent mais les personnages, leurs attitudes, les scènes de combats sont merveilleusement croqués. Le trait est juste et le scénario solide. Un manga hors du temps, qui n’a pas pris une ride contrairement a « Bastard !! » que j’ai entamé et dont j’ai décroché au deuxième tome en négligent d’en faire une critique. Me voilà donc engagé dans une belle série, une de plus. Décidément, je n’arriverai jamais au bout de ma bibliothèque numérique mais c’est tellement tentant des découvertes comme celle-là.

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