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Citations de Yvan Pommaux (211)


Entre le début et la fin de ce texte, me voilà devenu grand-père. Le petit Simon est né hier. Je ne sais rien de ces années que nous allons vivre ensemble. Rien sauf une chose. La pièce d'à côté est remplie de livres : des albums, des contes, des BD, des romans, des récits, des aventures, des voyages, de quoi rire, sourire, pleurer, frissonner, comprendre et réfléchir... Tous sont pour lui.
Xavier-Laurent Petit
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Je suis resté en contact avec quelques-uns de mes anciens élèves. Une bonne vingtaine d'années plus tard, ils se souviennent de deux choses. La moto de frimeur avec laquelle je déboulais à l'école, et ces instants de lecture. La moto est depuis longtemps à la ferraille; les mots, les livres et les histoires sont toujours là.
Xavier-Laurent Petit
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En ouvrant le livre posé sur son bureau, Mme Delalune [son institutrice] au si joli nom nous entrouvrait aussi les portes de l'imaginaire et du voyage. Nous ne savions pas encore que, par la grâce de sa lecture, nous commencions à découvrir une part cachée du monde. Une part invisible mais bien réelle, que seuls les livres et leurs histoires pouvaient nous dévoiler.
Xavier-Laurent Petit
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L'école publique se doit d'être, et de rester, une grande force tranquille, cela me paraît une évidence.
Catharina Valckx
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Je me mets aujourd'hui à la place des enfants de quartiers populaires qui n'ont pas cette chance, la chance d'évoluer dans une structure stimulante, de découvrir que la culture, les livres, ne sont pas un privilège hors d'atteinte pour eux, parce que leur école est devenue chaotique et frustrante.
Quel gâchis et quelle tristesse infinie.
Catharina Valckx
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Le livre est une clé : des portes s'ouvrent à l'intérieur de soi, comme à l'extérieur.
Gisèle Bienne
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Quel être cosmique qu'un enfant, un adolescent qui lit! C'est à la fois un être qui rêve et qui agit, qui joue et réfléchit: il est en train de se construire, il est en train de grandir, et nous n'en avons jamais fini de grandir.
Gisèle Bienne
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Moi, j'interrogeais leurs mots, je les répétais, m'en étonnais, les apprivoisais; les mots et leur musique, les mots et leur silence, les mots et leur résonance. Voix du monde, voix d'auteurs portées par des interprètes qui les aimaient, nous les transmettaient. Ce qui m'intriguait, c'est qu'il s'agissait d'oeuvres contemporaines. Ces textes avaient tous quelque chose à me dire.
Gisèle Bienne
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S'approcher de cette insoupçonnable intelligence, sensibilité, celle des petits humains qui se mettent à penser, c'est soudain quitter l'état de géant. Et s'incliner.
Un bébé lecteur, ce n'est pas un sagouin érudit qui ânonne l'alphabet avant l'heure.
C'est un humain. Un petit mais un vrai, qui met en mouvement sa petite pensée. Qui découvre une formidable source d'esprit, de capacité à quitter l'ici et maintenant pour prendre de la hauteur.
Pour maîtriser, de lecture en lecture, le destin de ce minuscule canard d'abord [celui qui évolue dans son livre], et bientôt le sien.
Jeanne Ashbé
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Car les petits lecteurs ne "lisent" pas encore comme nous. Ils se tortillent, se lèvent, s'assoient sur leur livre préféré, le feuillettent à l'envers ou n'ont d'yeux que pour un minuscule canard sur le rebord d'une baignoire...
Ils font des petits sens, avec leur petite pensée.
A nous de les respecter, de les encourager. Car ils ont raison : lire, ce n'est pas de faire du son, c'est faire du sens.
Jeanne Ashbé
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8 h 20 le matin. Il fait encore nuit. Nuit et froid. Dans la cour de l'école, des petites grappes d'enfants se forment, ils soufflent dans leurs mains, se resserrent, tapent des pieds pour se réchauffer. Un réverbère éclaire les branches nues du marronnier, qui doit se les geler un peu. Je les observe depuis ma classe, au premier étage, je devine les traces de draps sur leurs joues, le goût du chocolat chaud passé dans leurs gorges, le froid piquant sur leur nez. De quoi parlent-ils? A quoi pensent-ils? Tous si différents, si particuliers, si touchants. Comme chaque matin, je leur prépare des surprises. Des surprises déroutantes, effarantes, rassurantes. Ils en feront de merveilleux trésors.
Dès la porte de la classe, une fois les manteaux ôtés, regarder leurs yeux, regarder dans leurs yeux. Presque tous désirent que j'y lisent leurs peurs de la nuit passée, les petites guerres du réveil, de l'emmitouflage, le bisou de papa parti, la fierté de leur nouvelle robe en laine rouge qui tourne; oui j'ai appris à lire dans leurs yeux, à en décrypter les marques, à leur dire un petit mot, appuyer un regard, rassurer, donner un sourire, je sais presque toujours...
Nathalie Brisac
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Au début de la rencontre [avec des jeunes gens dans un collège], je les ai charriés gentiment sur leurs expressions [celles utilisées dans leurs commentaires]: "sensation inoubliable", "jamais ressenti", "première émotion de lecture". Je pensais qu'ils exagéraient, qu'ils enjolivaient.
Or, je l'ai su depuis, je les ai froissés. Car c'était la vérité pure.
Qu'ils reçoivent ici toutes mes excuses! Mon admiration et ma gratitude.
Claire Ubac
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Un jour, je me suis mis, moi aussi [comme son père, Claude Gutman], à écrire et j'ai compris ce qu'il y avait dans les livres: des êtres humains. Et ça, les êtres humains, on ne peut pas être complètement contre! Bien sûr, il y en a qui nous ennuient profondément, mais, si vous ne pouvez pas refermer un être humain, refermer un livre, c'est facile. Et puis, heureusement, il y a des êtres humains qu'on aime et qu'on n'a pas envie de refermer.
Colas Gutman
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Mais ne nous lassons pas non plus d'argumenter, d'exposer, d'expliquer partout où nous avons l'occasion de rencontrer des enfants et des adolescents, que quelqu'un, quelque part, a intérêt -un intérêt morbide- à ce qu'ils soient incultes, incapable de penser et de parler (car on peut très bien savoir lire, écrire et compter -qui sont des moyens- si c'est en méconnaissance complète des fins: la parole et la pensée libre, à quoi bon?).
Sophie Chérer
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Les temps ont changé. Une clique de cyniques dangereux est arrivée au pouvoir, qui réussit à faire passer un foulard ou une kippa sur la tête, une croix ou une médaille autour du cou, pour des déclarations de guerre à l'humanité, tandis qu'elle-même étale en toute impunité les signes par milliers, extérieurs comme intérieurs, de la vraie religion de l'époque: fric, finance, marchés boursiers, performance, technologie, flexibilité. Tout, jusques et y compris l'école, doit à présent obéir à ce commandement: être rentable. Procurer une rente donc. Mais au fait, à qui?
Sophie Chérer
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Septembre 1954. Le premier ministre, Pierre Mendès France, s'adresse solennellement à la radio, la veille au soir de la rentrée des classes, à tous les écoliers du pays. Il commence par leur avouer son amour des grandes vacances. Lui aussi, à leur âge, voulait qu'elle dure toujours. Et, très vite, il se pose avec eux la question: Pourquoi rentrer à l'école alors qu'on est si bien, chez soi ou dehors, à jouer? Et il répond sans ambiguïté: parce que l'école existe pour donner des forces aux enfants qu'ils sont aujourd'hui, pour les cultiver, pour leur permettre de grandir et de devenir les adultes accomplis dans leur pays, et le monde, auront besoin demain.
Depuis ce temps, aucun homme politique n'a plus parlé ainsi à l'enfance et à la jeunesse de son pays, avec cette confiance et ce respect profond, sur ce ton exemplairement républicain: libre d'esprit, égal d'humeur, et fraternel.
Sophie Chérer
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Il y a quelques années, une amie professeur de lettres, jeune femme infatigable, drôle et passionnée, s'est fait sermonner par l'inspecteur d'académie, à la fin d'une journée d'inspection pédagogique:
-Mademoiselle, vous n'êtes pas ici pour transmettre l'amour de la littérature.
Il y a quelques jours, je parlais avec des enseignantes en maternelle. Elles me racontaient une journée de formation obligatoire. Le matin, on les avait installées sur des chaises et on leur avait appris une sorte de pantomime bizarre. Ensuite on leur avait expliqué avec le plus grand sérieux qu'elles venaient d'apprendre à faire la "Danse des lapins crétins". En me racontant cela, leurs voix vibraient d'humiliation et de colère. D'impuissance.
Florence Seyvos
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J'avais commencé, moi aussi, à vivre deux vies parallèles. La vie normale et la vie dans les livres. La vie normale était... normale, et incroyablement solitaire, même avec des parents, des frères, l'école, quelques camarades. Jamais, adulte, même en des instants de grands désarroi, je n'ai retrouvé cette sorte de solitude si particulière de l'enfance. Je me souviens de toutes ces pensées dans ma tête, que je gardais pour moi parce que je ne savais pas les dire, ou parce que je craignais qu'on ne les trouve trop étrange. Et je me souviens de l'étirement infini du temps. J'attendais presque tout le temps quelque chose.
[.......]
Quand je lisais, je n'attendais plus.
Forence Seyvos
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J'avais huit ans[.......] je savais qu'un livre est le seul remède à la solitude.
Florence Seyvos
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25. Je lis parce que, dans "Mister Pip", Lloyd Jones a écrit:
"Tu ne peux pas faire semblant de lire un livre. Tes yeux vont te trahir. Ton souffle aussi. Quelqu'un qui est fasciné par un livre oublie tout bonnement de respirer. La maison peut prendre feu, le lecteur plongé dans un livre ne lèvera pas les yeux avant que le papier peint s'enflamme. Pour moi, Matilda, "De grandes espérances" est ce genre de livre. Il m'a permis de changer ma vie.
Susie Morgenstern
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