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Critiques de Yves Bordes (43)
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Oro

C’est un livre d'aventures violentes que j'ai globalement apprécié pour le divertissement qu'il m'a donné. Peu m'importent la vie de son auteur et l'argent qu'il a gagné. C'est une écriture très vivante, certainement de macho, et alors? Je ne suis pas allé plus loin que l'histoire.



Et celle-ci est dense puisque le héros multiplie les aventures et les péripéties de tous genres. Il exploite une mine d’or au Costa-Rica, a des aventures sexuelles avec des nymphettes, mais aussi des prostituées, il affronte des voyous -- n’en est-il pas un également? --, se bat contre des serpents, des ivrognes, lit quand même un verset de la bible chaque soir, ainsi de suite.



Bref, on peut aimer le personnage ou le détester. Il ne fait rien pour l’un ou pour l’autre. C’est un gros vivant qui avance en écrasant pas mal de choses. Quelle est la part de vérité dans son roman? Pour ma part, je l’ai vu comme une fiction, écrite pas mal à la hache, donc ne pas rechercher une oeuvre littéraire dans cette lecture.





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Oro

C'est le premier roman autobiographique de l'aventurier Cizia Zykë. A ce titre Bernard Pivot l'invite à ApostropheS en 1982: le charisme du bonhomme et le récit de ses aventures vraiment vécues, contrairement à Gérard Devilliers(SAS) qu'il déteste, le mènent au succès immédiat.



A l'entrée des années 80, ce bourlingueur, la trentaine, vient de perdre son fils de 1 an. Pour tenter d'oublier ce drame, il part avec sa femmes flamber tout leur argent à Macao. A sec, ils repartent pour le Costa-Rica pour se refaire. A peine arrivés, ils se quittent. Son seul espoir de survie: c'est le piment de l'aventure. Alors il s'enfonce dans la jungle avec d'autres pour la quête de l'or.



Son côté "macho sans foi ni loi" fait merveille dans la jungle. Que de péripéties! Mais Zyke, avec son air "faut pas m'chercher",a le sens de l'amitié et met un point d'honneur à récompenser les types qui le suivent. Il est bon prince.



Certes ce n'est pas de la grande littérature mais un tel récit, brut, qui sent vraiment le vécu et raconté parfois avec humour, emporte l'adhésion.

Je l'ai souvent recommandé à des amis qui n'aimaient pas lire. A 20 ans c'était d'ailleurs la seule littérature qui pouvait m'intéresser. Maintenant j'ai élargi l'éventail de mes goûts mais ce genre d'écriture "coup de poing" demeure revigorante.
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Oro

Fiez-vous aux apparences ! le contenu est conforme à l'image. Les ray-ban, la barbe, le fusil d'assaut, la clop (version pétard), les tatouages, les pectoraux. Tout y est. Et aussi une propension à tirer à vue sur tout ce qui le contrarie, à s'entourer d'abrutis alcoolisés qu'il fait travailler comme des nègres -qu'il n'aime pas, sauf pour écrire ses livres -, pas plus que les ticos, ou ses associés dans les affaires - qui sont tous pervers et néfastes. Toutes les dix pages ils mordent la poussière -ou la boue-, et c'est bien fait pour eux. Les flics sont pourris, les femmes immondes, sauf sa belle blonde ou les nymphettes vierges qui servent, toutes les dix autres pages, au repos du guerrier. Lequel est, de surcroit, trafiquant de stups, joueur compulsif et chercheur d'or, comme le rappelle, le titre du livre, qui décrit complaisamment les conditions assez peu conformes au droit du travail dans lesquelles l'auteur mène son exploitation, quelque part au cœur de le forêt impénétrable et hostile du Costa Rica.

Écrit avec un vocabulaire limité à quelque centaines de mots, le narrateur se régale et se vante de ses propres exploits qui sont, pour l'essentiel, les pires turpitudes. Égoïste, jouisseur, brutal, cynique, misogyne, raciste, pilleur de tombes précolombiennes... Sans loi, mais pas sans foi, car une bible l'accompagne, dont il lit toujours un verset avant de déchirer la page pour se rouler un joint ou pour tout autre usage scatologique.

On peut aimer ce genre de texte, qui est au récit d'aventure ce que la collection Harlequin est au roman. On peut jubiler de l'outrance dans le mauvais goût et la transgression. Ainsi, dans les jeux vidéo, voit-on le joueur devenir l'affreux qui prend son plaisir à désintégrer les ennemis qui surgissent de tous bords. Cizia Zykë en a fait un fond de commerce lucratif, plaqué or. Il a largement exploité la veine des ses aventures « authentiques » inaugurées dans « Oro », et déclinées ensuite dans tous les continents. Tous les goûts sont dans la nature. Mais les lecteurs seront mieux inspirés de passer leur chemin et de redécouvrir les exploits plus distanciés d'Hubert Bonisseur de la Bath chers à Jean Bruce ou les récits mirifiques du commissaire San Antonio, chers à Fréderic Dard. Avec un peu plus de mots, ils laissent à la littérature une chance que Cizia Zykë, de son côté, pulvérise à la dynamite. Rebondissement inattendu dans son inoxydable scénario, l'auteur vient de passer l'arme à gauche. Paix à son âme !
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Oro

Autour d'un verre chez une amie, la discussion part sur les livres. Un quinquagénaire me dit, avoir lu un temps et me nomme le livre qui l'a le plus marqué : Oro. Je m'empresse donc de me le procurer. Et je le remercie. Il m'a permis de découvrir un grand aventurier français décédé en 2011.

Et quel aventurier ! Quel personnage atypique ! Intrigant, fascinant, charismatisme, misogyne, sans scrupule, cynique, flambeur, addiction aux jeux de hasard, fumeur de chichon, bouffeur de la vie sans foi ni loi, arnaqueur, roi de la gâchette quand on le contrarie. Les qualités ? Homme de parole, respecte l'amitié, libre, non matérialiste, de l'humour, non hypocrite.

Cizia Zykë nous raconte son aventure au Costa Rica en 1983 où il devient, en autre, exploitant d'une mine d'or où il dirige (à sa manière) une trentaine d'ouvriers, après avoir été pilleur de tombes précolombiennes. On le suit dans la brousse où l'on rencontre serpents, pépites, ivrognes, prostituées, trafiquants, flics véreux, etc.

Choquée par sa pédophilie et sa cruauté sur les animaux. La mentalité était-elle à ce point différente en 1983 ?

Je pense, que Cizia Zykë on l'aime ou on le déteste. C'est comme sa vie : il n'y a pas de demi-mesure. Ce monde existe…

Si lecture voir apostrophe avec Bernard Pivot. Autre aventurier de la même espèce : Limonov de Emmanuel Carrère.



Quelques jours plus tard : finalement je baisse ma note. Cause : j'ai fait des cauchemars du viol commandité par Cizia Zykë. Cet homme qui considère que certains humains ne le sont pas.





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Oro

Après des passages aventureux sur différents continents (Amérique du Nord, du Sud, Afrique...), Cizia Zykë décide de s'arrêter au Costa Rica.

Personnage hors normes, baroudeur égocentrique, il est à la recherche d'une nouvelle aventure pour faire monter l'adrénaline.

Cette aventure, elle débutera aux abords de la réserve naturelle du Corcovado, dans la péninsule d'Osa, avec de menus trafics d'art précolombien et continuera à l'intérieur même de la réserve à la recherche d'or.

D'abord illégale, elle s’avérera prometteuse malgré les embûches et les coups de poing et de flingue nécessaires pour se faire une place au soleil.

Il décide alors de tenter l'expérience d'une concession dans les règles en s'associant à des pointures locales, proches du régime.

Le succès est peut-être au bout du chemin, mais il n'est pas le seul pourri dans ce coin de la planète.



Cizia Zykë, c'est l'aventurier des temps modernes, un personnage incroyable, prêt à tout pour atteindre ses objectifs.

Intolérant, égoïste, brutal, dur à cuir, macho, hors la loi, drogué à l'herbe, à la coke, aux filles, au jeu, à l'adrénaline, c'est aussi un homme généreux, fiable, un homme de parole et qui n'a peur de rien grâce à une confiance inébranlable en lui-même.

Dans cette aventure autobiographique, il nous emmène dans ses bagages et dans la boue costaricienne où l'on comprend vite que ce n'est ni un enfant de chœur ni un bon samaritain. Il avance à coup de feu, en "embobinant" ses interlocuteurs, avec une énergie et une force hors du commun.

Même si Oro date des années 80, il est encore tout à fait d'actualité et pourrait sans doute être vécu aujourd'hui, même si retrouver un personnage comme Zykë serait une gageure.

Qu'on l'aime ou pas (car c'est aussi une belle ordure) on ne peut qu'admirer la volonté et le courage de cet aventurier qui se dévoile au fil de ses succès et ses défaites.

Oro est le premier livre d'une trilogie autobiographie (Oro, Sahara et Parodie). Cizia Zykë est un baroudeur qui a roulé sa bosse sur plusieurs continents. Après cette trilogie, il a prolongé l'aventure littéraire en écrivant d'autres romans sans rencontrer le même succès.

En parallèle, il a poursuivi ses aventures en Australie ou en Asie notamment. Il a finit par s'éteindre à Bordeaux en 2011.

Il laisse un livre culte, à lire absolument.



C'était le dernier véritable aventurier.



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Oro

Avant de de critiquer librement « Oro », il faut mettre un visage sur Cyzia Zyke. Cet homme, c’est une brute, un mastodonte vulgaire invité par Bernard Pivot sur « Apostrophe » en 1985 avec la chemise ouverte, une gitane au bord des lèvres, qui arrivait à tenir Olivier de Kersauson en respect en racontant à demi-mot ses viols et ses meurtres. Voilà, vous savez….désormais, à vous de choisir si vous ouvrez la couverture du bouquin pour découvrir, essayer de comprendre, mais attention….vous ne serez plus jamais vraiment la même personne après cette lecture (les critiques binaires en attestent d’ailleurs).



Qui est cet homme ? Un bandit notoire bordelais, habitué des séjours en prison avant sa majorité. Après ses 18 ans, un légionnaire ultraviolent rêvant d’aventures exotiques, après son licenciement de l’armée on le verra pilleur de tombes en Argentine, et il deviendra aventurier orpailleur en Amérique Centrale, une tranche de vie dont il publiera les mémoires dans « Oro ». Par la suite, on le verra roi des mafieux et homme de main à Toronto dont il racontera les anecdotes dans « Parodie », puis passeur clandestin et roi du marché noir automobile africain, épisode passé à la postérité dans « Sahara ». Il continuera ses pérégrinations criminelles jusqu’à son décès en 2011, avec, en fil rouge, une tentative de carrière littéraire concurrençant les SAS de Gérard de Villiers, dont il ne subsiste qu’une dizaine de navets.



Dans « Oro », Cyzia Zyke devient orpailleur clandestin au Costa Rica. Il s’entoure d’autochtones, des paysans et bandits locaux, et de quelques fidèles occidentaux. Il s’arme, part dans la jungle, et se lance dans cette incroyable entreprise ! A partir de là, on ne peut plus raconter…je vous laisse seuls, partir à la découverte de ce mythe. il s’agit d’une tranche de vie, pas d’un récit en trois étapes intermédiaires. Des viols aux meurtres, en passant par les épisodes de fortune en découvrant des pépites, aux épisodes les plus lugubres et les pertes de milliers d’euros au tripot, en passant par des visites au bordel, aux rendez-vous avec policiers et militaires corrompus, sans oublier la vie dans la jungle, son univers hostile, ses bêtes, ses maladies, ses hommes….ne cherchez pas, il n’y a pas de morale, pas d’happy ending. Le récit est cru et relate les quelques années d’orpaillage avant la fuite du pays….poursuivi par des centaines de militaires armés jusqu’aux dents. Certes, cet homme est une ordure, un fou furieux innomable….et même si on ne lui prête pas les traits d’Indiana Jones, il s’agit quand même d’un des derniers aventuriers français.

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Oro

J’ai du mal à comprendre le succès d’un tel livre. Je l’ai acheté spontanément dans une librairie, attiré par la description d’un individu aventurier au Costa Rica et se lisant facilement. Effectivement, le livre se lit rapidement et j’ai lu les 465 pages en 2 semaines. Mais j’ai été surpris de lire les récits d’un aventurier sans aucune éthique, égoïste à l’extrême, misogyne, violent, voleur, arnaqueur et corrupteur. Ce livre m’a révolté du début jusqu'à la fin. L’auteur est un pédophile et esclavagiste sexuel avec pour victimes des gamines de 13 ou 14 ans. L’auteur est cruel envers les animaux, et ceux peu importe leur taille (du chat jusqu'aux chevaux), est raciste en appelant les noirs; nègres et en dénigre totalement les costaricains et autres latinos. Il décrit aussi sans honte ses planifications d’assassinats, destructions de maisons, les pots de vins versés à la police et aux officiels, viol et moqueries permanentes, même de personnes mourantes et grièvement blessées. J’ai été néanmoins soulagé de savoir que l’auteur est mort en 2011. Si ce qu’il écrit est vrai, alors il doit certainement brûler en enfer en ce moment. Publier un livre pareil est une honte pour les éditeurs. Passez votre chemin et lisez Mike Horn, Henri Charrière ou Jack London si vous voulez de l’aventure.
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Oro

Après avoir lu Alma, j'ai eu envie de redécouvrir Cizia Zykë, et par extension Thierry Poncet. J'ai donc commencé par ressortir Oro de ma bibliothèque, puis Sahara et Parodie.





De ces trois récits autobiographiques, Oro demeure pour moi le plus percutant, sans doute parce que c'est le livre qui a fait découvrir au public le formidable personnage de Zykë et que l'effet de surprise y joue à plein.





Ce sont autant le fond que la forme qui sortent de l'ordinaire : le style est d'une part rapide, nerveux, centré sur l'action, mais aussi cynique, cru, provocateur et ironique. Le récit est mené tambour battant au fil des péripéties vécues par un Zykë épris de liberté et de sensations fortes, rebelle à nos vies de moutons domestiques, et qui a fait le choix d'une existence d'aventurier : prêt à tout, d'un courage et d'une capacité de résistance peu communs, sans foi ni loi, pas gêné par l'illégalité et par la démonstration de force, mais généreux et guidé par des principes personnels de loyauté et d'honneur, ce meneur d'hommes, fin psychologue et habile manipulateur, ne s'attache à rien d'autre qu'à l'instant présent.





Flambeur et jouisseur, menant ses expériences jusqu'au bout puis les abandonnant sans regret pour repartir de zéro, cet opportuniste mégalomane qui a tâté de la prison s'adonne à tous les excès : le sexe, la drogue, le jeu, le danger. Macho, exigeant et autoritaire, se comportant en prince et maître vis-à-vis de son entourage, c'est aussi un séducteur invétéré et un ami indéfectible.





Oro relate ses aventures au Costa Rica au début des années 1980 : d'abord orpailleur clandestin, il réussit à monter une holding tout à fait légale, une mine d'or qui fait sa fortune, jusqu'à ce que ses associés véreux tentent de l'éliminer et qu'il doive fuir le pays avec juste quelques kilos d'or en poche. Les conditions de vie et de travail relatées sont extrêmes, le danger permanent, qu'il provienne de la jungle elle-même, de l'exploitation minière ou de la rapacité des hommes.





Dans cet environnement sans pitié, seuls la force et le courage (associés à la coke) permettent de survivre. Zykë n'y va pas de main morte et se comporte en véritable chef de guerre : c'est à la schlague et du bout de son P38, mais aussi avec une formidable capacité à mener les hommes, à forcer le respect et à nouer les amitiés, qu'il établit son leadership et réussit l'impossible.





Oro est un récit d'aventure vécue, addictif, dépaysant, surprenant, choquant, drôle : une histoire d'homme sans illusion, sans scrupule ni concession, capable d'aller au bout de ses envies et d'en payer le prix s'il le faut. S'il sait se montrer dur et impitoyable envers ses ennemis et ceux qu'il méprise, c'est aussi un homme droit dans ses bottes, fiable et généreux, dont il fait bon être l'ami.





Oro est une lecture coup de poing, dont on ressort hypnotisé. Coup de coeur donc.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Oro

L’aventure, c’est l’aventure.



Costa Rica, début des années 80. Un voyou fauché, consommateur de drogue, ancien trafiquant d’art pré-colombien et j’en passe, sillonne le Corcovado pour se lancer dans l’orpaillage. Il est accompagné de sa compagne, Diane, et de camarades de fortune. Le long du fleuve, les « oreros » retirent des paillettes d’or de façon assez artisanale et semblent condamnés à une existence harassante et sans avenir. La troupe se lance dans les affaires et embauche des locaux pour une extraction d’or à grande échelle. Là-bas, les différents se règlent à l’amiable ; si ce n’est pas autour d’un verre, c’est à coup de gifle ou de revolver. Il y a un peu de Pieds Nickelés dans leurs histoires, et c’est même désopilant.



Oro, c'est d'abord cette interview dans Apostrophe par Bernard Pivot d'un gars assez balourd qui scotche tout le monde dans son fauteuil. Ensuite il y a le livre. Entre ce qui est vrai et ce qui est inventé, on s'en fout. Zykë arrache tout sur son passage : il se marre, il prend les filles peu farouches qu'il croise dans la jungle, il négocie des terrains à des paysans décérébrés, il magouille avec plus fort que lui, fait fortune puis finit en taule. C'est Tintin au Costa Rica, avec la dégaine de Rastapopoulos et un joint au coin des lèvres. Avec lui, l'aventure c'est à sec, sauf quand il faut s'enfiler du whisky avant d'aller au bordel.



Zykë raconte cette odyssée menée à travers les délires de la malaria, les fumées de joints, les brumes de l’alcool, la pluie et la faim. On se marre car, avec lui, il n’a aucun interdit à part la bêtise et les bonnes manières. Il dynamite tout sur son passage : la corruption locale, les femmes un peu légères, les amateurs d’aventures, les petits chefs, les serpents, les cochons et les imbéciles. Oubliez tous les codes : c’est macho, brutal, hors norme, indécent …



Cependant derrière le récit rabelaisien de cet aventurier contemporain se cache une faille immense. On la devine à travers quelques lignes où il évoque son amour pour Diane et leur fils défunt.



A quoi rime cette aventure ? Creuser le sol pour fuir la douleur est peut-être la seule solution trouvée par ce jouisseur, dur au mal et intraitable. Trouver un filon aurifère fabuleux pour montrer au monde qu’il est malgré tout le maitre du jeu. Cette aventure serait alors une révolte.



Pour le lecteur, ce livre est aussi une pépite. Qui aujourd’hui oserait écrire un texte aussi incorrect ? Phénomène littéraire, Zykë ne s’embarrasse pas du politiquement correct. A lire au moins une fois dans sa vie.
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Oro

C'est le livre que j'ai choisi de présenter dans le cadre d'un devoir de français sur une lecture non imposée (exposé qui m'a valu une excellente note et qui a permis au bouquin de faire le tour de la classe sans jamais revenir entre mes mains).

J'ai beaucoup aimé l'histoire de ce type qui renonce à tout pour mener une vie d'aventurier, une vie qui s'accompagnera de galères et autres vacheries mais aussi de réussites et de bonheur. Un récit d'une incroyable intensité.

Par contre j'ai moins aimé les suites de son autobiographie (Sahara et Parodie), moins intenses et moins "vraies" (mais c'est sans doute uniquement un ressenti personnel).
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Oro

Mal écrit, truffé d'invraisemblances, vulgaire, grossier et même bête, c'est le récit d'un aventurier français au Costa Rica en 1981-1983, d'une sorte de Super Beauf, voire d'un adolescent déchaîné, avide de pouvoir, sans concession ni conscience des limites.

On a parfois un peu l'impression de lire un San Antonio, l'humour en moins.

Etonnant que Pivot ait offert la tribune d'Apostrophes en juin 1985 pour mettre en avant un livre pareil, car pour le cas où le récit est authentique c'est à peu près son seul intérêt.
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Oro

Vers la fin du récit, l'auteur raconte combien fut réjouissant le viol de la prostituée, cadeau d'anniversaire de l'un d'entre eux. Tout est dit.

Ensuite Zykë s'offusque de tous les chefs d'accusation, plus de quatre-vingt, dont il est victime pour être dépossédé de sa mine d'or. Son sens des réalités se perd progressivement, surtout lors de la séparation avec sa femme. Ses méthodes sont violentes, il tire au ras des têtes de ses « esclaves » pour faire accélérer la cadence du travail, détruit tout ce qui lui déplaît et autant de fois que cela lui sied. Il fait régner la peur et aime ça. Il a ses principes d'honneur bien à lui.



La première partie du livre tient en haleine car c'est la description vécue de l'intérieur de la jungle du Costa Rica en 1982, ses plages et ses anses, les pulperia, cafés locaux, ses personnages hauts en couleur.

Puis tout se dégrade quand il découvre de vraies pépites.

Il s'amuse de donner aux indiens de l'alcool pour les mettre à sa merci. Nous sommes en 1982. Voilà une belle époque où le mâle blanc pouvait s'offrir le monde, y compris des petites jeunes filles de quinze ans, en se croyant leur bienfaiteur.



Ce livre, vendu à des millions d'exemplaires dans le monde entier paraît-il, a été présenté dans l'émission littéraire « Apostrophes » en 1985.

Personne n'a protesté sur les valeurs de Zykë concernant les populations locales, les femmes et l'écologie. Sa participation lui a, au contraire, apporté une image respectable, entouré de De Kersauzon et autres.

Le fait d'être un aventurier n'excuse pas tout.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Oro

On dit souvent que lire ça fait voyager. Si c'est votre cas vous pouvez plonger dans ce livre les yeux fermés.

Attention quand même... Si vous aimez voyager dans le luxe, 1ere classe avec la jolie hôtesse, visites organisées avec le beau guide et mojito en fin de journée à la terrasse de votre lodge, c'est pas pour vous.

Parce Cizia Cikë va vous trimballer au fin fond de la jungle du Costa- Rica, et c'est pas tout confort.

En nous racontant cette période "aurifère" de sa vie l'auteur va se livrer all inclusive.

Cet aventurier comme on en fait plus va nous entraîner dans une aventure comme on en fait plus.

Vous apprendrez donc comment on cherche de l'or, comment vivre dans la jungle entouré des pires sans foi ni loi d'Amérique Latine, comment la violence est parfois incontournable et comment ne pas mourir d'une morsure de serpent.

On y apprendra aussi qu'en Amérique Centrale comme ailleurs la corruption est partout, et que tout le monde est pourri, du villageois costaricien jusqu'àu plus haut niveau de l'état.

Parce que l'or les rend fous, tous sans exception.

Et l'auteur dans tout ça ?

L'auteur, comme je vous l'expliquais plus haut est un personnage rare et qui nous raconte la vie qu'il a choisi.

Une vie d'aventures, de violences, de victoires et de cuisantes défaites.

Millionaire le lundi et sans le sou le lundi d'après.

Cizia Zikë va donc nous emmener avec lui et nous apprendre sa morale, son code d' honneur et ce qui fait de lui l'homme qu'il est.

Ho certes il est violent, mysogine et à la limite parfois de l'esclavagiste.

(Avec le politiquement correct installé de nos jours il est d'ailleurs évident que ce livre ne pourrait être édité en 2021.)

Mais il a aussi un côté attachant et je ferais plus confiance à ce genre de gars qu'à un politicien en col blanc qui me fait son plus beau sourire.

Oro est l'histoire d' un homme à part, qui a choisi son chemin de vie et qui l'a toujours assumé.

C'est pour découvrir cela qu'il faut lire ce livre.

Après si vous préférez les mémoires d'un expert comptable à Rambouillet, c'est pas pour vous !

Comme je l'écrivais en préambule, on voyage en hôtel de luxe ou on part à "la roots" avec son sac à dos.

Avec Cikë ça sera donc sac à dos et à la dure.

Et l'écriture dans tout ça ?

Parce qu'on parle quand même d'un livre non ?

Et bien l'écriture est à l'image de l'auteur : efficace, brutale, sans concession mais également attachante.

Pour moi un bon écrivain est celui qui arrive à m'emmener dans son univers et qui me donne envie de plonger dans son livre des que la journée est terminée.

Alors bravo à Cikë qui a réussi à me captiver dans ce livre.



Ziké sera pour certains un aventurier au parcours hors du commun, une brute épaisse pour d'autres.

À vous d'en décider.



Moi j'ai choisi.







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Oro

Connaître la part de réalité ou de fictions des oeuvres de Zyke importe finalement très peu. Seul compte la qualité littéraire et le plaisir de lecture. D'après moi la qualité littéraire est assez moyenne mais l'on passe un bon moment bien que cela soit un peu long avec pas mal de redondances.

C'est un bon roman de gare à emporter en vacance, idéal pour un long trajet ou une lecture sur la plage.

Zyke ne fait pas l'unanimité, c'est sur ! Il choque les thuriféraires du politiquement correct qui devront se tourner vers des ouvrages plus policé comme ceux de Gerard de villiers. Les autres, les vrais, les durs, les tatoués liront du Cizia Zykë !
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Oro

Lire ORO c'est comme boire des rhums avec un pote qui te raconte son dernier voyage en le grossissant à souhait.... Un régal.

On se fout du style littéraire, de savoir si ce type a fait des études ou s'est inspiré de tel ou tel écrivain. Non il ne fait du Jack London ni du D'Ormesson. Il a peut être emprunté un peu de produit à Sagan mais rien à sa plume.



Il fait du Zyke, de la première à la dernière page on dévore ce livre et le pire c'est qu'on en redemande. On en veut encore plus de la crasse, de la baston, de l'esclavage, de la grossièreté, de la drogue.



Je le conseille vivement
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Oro

Beaucoup trop de vulgarités et de situations plutôt invraisemblables pour mon gout.
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Oro

Je découvre Cizia Zykë avec ORO.

On m'a conseillé ce livre d'aventures, comme étant celui d'un des derniers "vrais aventuriers".

Je me procure le livre, ainsi que Sahara, les deux d'occasion pour le prix d'un : Je suis très content.

La lecture se déroule bien, j'apprécie le bonhomme, un bourrin, assez dur, avec son flingue et sa volonté de gagner du fric.

Il en bave, la malaria et les problèmes s'enchainent, attirant d'autant plus ma sympathie envers ce barjot qui évolue dans une adversité permanente.

Et là premier écueil pour moi dans la lecture, qui ne va cesser de se confirmer.



Le personnage principal, au delà de déconsidérer les animaux, les femmes, et les ticos (les indigènes), se révèle d'un sadisme qui s'accentue au fil des pages. S'accommodant à la rigolade d'un de ses employés qui tombe amoureux d'une jument que tous les ticos semblent enculer allègrement au campement.

Passons la dessus, quelques pages plus loin, l'auteur nous expose sa satisfaction, quant, une famille du coin, lui offre leur jeune fille, à peine adolescente, auréolée d'une blanche innocence et qui nous explique finalement qu'elle aura peu dormi cette nuit là...

Je ne parle même pas du fait qu'il ai également réduit sa compagne dans l'oeuvre en esclave sexuelle.



J'ai terminé le livre.



J'ai ramassé le bouquin, ainsi que Sahara que je n'ai même pas ouvert, et direction poubelle pour ces deux torchons. C'est une première pour moi qui ai un infini respect pour les livres.



C'est ce qui devrait être fait pour tous les pédophiles et autres esclavagistes comme Cizia Zyke.
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Oro

Avant d'ouvrir ce livre, il faut connaître les préceptes de vie qui ont accompagnés Zikë tout au long de son existence : ni Dieux, ni lois, seule la Liberté.

Cizia Zikë a vécu 1000 vie, Oro est le récit de l'une d'entre elles.

Arrivé avec Diane sa compagne au Costa Rica au début des années 80, hébété par des mois d'errance et d'excès à la suite du décès de son nouveau né, Cizia Zikë va trouver dans ce petit pays d'Amerique Centrale, le terrain propice à l'une des ses plus rocambolesques aventures.

Se jetant à corps perdu dans la prospection d'or, comme la quête mythique d'un El Dorado pour seule rédemption, il connaîtra demi succès et cuisant échec avant d'être repéré par l'entourage du nouveau président qui lui confiera la responsabilité d'exploiter l'or de la péninsule d'Osa.

C'est en véritable despote qu'il va régner sur une troupe de va-nu-pieds, les abrutissant au travail avant de finir par les façonner à son image.

Drogué, voleur, violent, escroc, misogyne, macho, esclavagiste mais aussi fidèle en amitié, charmeur, courageux, séducteur, drôle, chevaleresque, Zikë est tout à la fois et il nous livre ce récit autobiographique sans filtre ni édulcorant. Qu'on le déteste ou qu'on le vénère, force est de constater que dans le genre, on n'a pas fait mieux depuis.
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Oro

Je suis un peu étonnée qu'on ose appeler ce sale type, un aventurier, après avoir lu cette histoire.

Ce livre fait l'apologie de la violence, de la cruauté et de la bestialité. Pourtant j'ai lu pas mal de livre assez violents mais jamais je n'avais été autant écœuré qu'avec celui-ci: tout simplement parce que dans ce bouquin, violer une femme est un jeu, on tue un homme comme on marque un panier...

J'ai trouvé ça assez révoltant et je suis heureuse d'avoir emprunté ce bouquin plutôt que l'avoir acheté.



D'un point de vue littéraire, ça se lit. C'est assez simple mais pas extrêmement travaillé. Je trouve la fin complètement bâclée, malgré la présence d'un épilogue.



Pas pour moi donc.



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Oro

Un vrai héro des temps modernes et une plume à déchirer le papier. On aime ou on déteste. Les aventuriers, les rebelles et les bourlingueurs en redemanderont ; les autres découvriront un monde implacable, rude et déglinguer. Ce monde existe. Personnellement j'ai tout lu et tout aimé. Dans le même registre il faut lire Andras Fenris (Urban Massai, Chevalier du 3ème sous-sol, Place défaite et Testamentum). Une plume de la même trempe, un caïd de l’écriture. Il sait tout faire, dans tous les styles. Comme Zyké, Andras passe du style urbain, au monde enfantin et à l’essai historique sans se tromper… une prouesse !
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