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Citations de Yves-Daniel Crouzet (30)


Le soleil n'est rien si on ne peut pas le partager avec quelqu'un.
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En amour (...) il faut s'accrocher et ne pas baisser les bras au premier revers.
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L'amour ça se mérite et ça se travaille.
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Il sourit pour lui-même. En un sens, il avait de la chance, car chaque fois qu’il retombait amoureux, il redécouvrait le monde avec de nouveaux yeux.
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L’amour ça se mérite et ça se travaille, lui avait un jour dit Thibaut. Si tu crois que c’est en passant d’une fille à l’autre que tu vas y arriver tu te fourres le doigt dans l’œil, mon coco. Il faut être exigeant. Et plus encore lorsque tu as trouvé la femme de tes rêves. Beaucoup de mecs croient que lorsqu’ils l’ont dénichée, ils n’ont plus rien à faire. Ils se laissent aller et patatras ! C’est le plantage assuré.
Est-ce que tu imagines un seul instant qu’un type qui a bossé dur pour obtenir le job qu’il convoitait, va tout à coup cesser de travailler une fois qu’il l’a eu ? Non, n’est-ce pas ? Et bien, en amour c’est exactement la même chose. Il faut s’accrocher et ne pas baisser les bras au premier revers !
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Son cœur ne battrait dorénavant que pour lui, pas pour quelqu’un d’autre, réduit à sa simple fonction vitale de pomper le sang dans son organisme. Un organe, une machine, alors qu’il aurait dû être bien plus que cela : l’expression du plus intense et du plus beau des sentiments. Et si son cœur était réduit à l’état de machine, qu’était-il lui-même sinon une machine ? Un robot qui traversait la vie sans sentiments.
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Cinquante ans de vie commune suffisent à adoucir les sentiments, comme l’eau du torrent lisse et arrondit les pierres qu’elle charrie pour en faire des galets.
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On n’est fort que grâce à l’amour des autres. Qu’ils nous le retirent et on devient aussi faible et fragile qu’un nourrisson.
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Le don de Valentin – lui, il l’appelait sa malédiction – lui permettait de savoir immédiatement s’il était ou non amoureux. Impossible de se mentir sur sa situation. J’aime ou je n’aime pas. Verdict imparable du cœur ! Verdict terrible aussi, car comment supporter une vie en noir et blanc quand on l’a connue en couleurs ?
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Des histoires noires à ne pas mettre entre toutes les mains !
Lecteurs prudes et timorés, passez votre chemin ! Car si la violence et la sexualité sont rarement explicites dans cet ouvrage, certains thèmes le sont. Manipulations, transgressions, perversions et autres aberrations du comportement, sont ici au rendez-vous. Vous êtes prévenus !
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À quoi ils ressemblent ? C’est une bonne question et je vous remercie de me l’avoir posée, comme dirait l’autre. Malheureusement, je ne peux pas vous répondre. Vous comprenez, je ne les ai pas vus sous leur véritable aspect. Leur système de brouillage est trop puissant pour que, même moi, je puisse les voir tels qu’ils sont réellement. Je sais seulement qu’ils ne sont pas humains. Ont-ils des tentacules à la place des bras, ressemblent-ils à des limaces géantes ? Je n’en sais foutre rien.
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Aujourd’hui, dans un monde ultra-médiatisé, il ne suffisait plus en effet d’être un bon écrivain, il fallait aussi ressembler à un écrivain. Enfin, ressembler à l’image que le grand public se fait généralement d’un écrivain : un mélange de journaliste et de baroudeur, un homme qui « vit dans le monde physique » comme l’a dit W. Stevens. Une bonne gueule, un ventre plat, un whisky dans une main et une jolie blonde dans l’autre.
Guillaume Cochard, alias Richard P. Leroy, était comme ça. Gilbert Klein, lui, en était tout le contraire. Il était petit et chauve. Ses grosses lunettes lui donnaient l’air d’une taupe. Son ventre proéminent l’apparentait plus à un farfadet pantouflard qu’à un aventurier.
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Il y a trop longtemps que je laisse les autres empiéter sur mon territoire. Trop longtemps que je laisse faire, mais c’est fini, bien fini. Chaque homme est un prédateur. J’ai décidé de ne plus laisser personne franchir les limites de mon territoire.
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Pendant la fraction de seconde qui la relia à l’abomination céleste, elle vit des choses qu’aucun œil humain n’avait jamais contemplées. Elle vit le néant primordial et insondable et la création de milliards de soleils éblouissants. Elle vit des galaxies entières se télescoper et s’accoupler pour donner naissance à d’invraisemblables constellations. Elle vit l’émergence de la Vie, de toutes sortes de vies. Elle vit des créatures innommables sortir de la fange de planètes de cauchemar et se dresser sur d’immondes appendices et d’autres dont le chant, à la beauté marmoréenne, éteignait la lumière des étoiles comme le souffle de l’homme éteint une bougie. Elle vit certaines d’entre elles, appelées les Anciens, se dresser contre d’autres, les Premiers Dieux. Elle vit d’invraisemblables guerres livrées sur des champs de bataille aux dimensions du cosmos, opposant des créatures aussi extraordinaires qu’ineffables. Mais la révolte des Anciens s’acheva par leur défaite et leur bannissement en divers endroits de l’univers. Elle les vit chevaucher les vents stellaires en proie à un appétit insatiable. Elle vit tout cela et une multitude d’autres choses encore qui, toutes, dépassaient l’entendement et l’imagination.
Et puis elle entendit un nom. Cthulhu. Celui de l’entité cosmique. Cthulhu. Celui-qui-attend-en-rêvant.
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Incapable de fermer les yeux, l’adolescente regardait avec terreur s’approcher l’abomination. À la lueur gibbeuse de la lune, le Shoggoth semblait n’avoir aucune forme définie. C’était une énorme masse de gélatine qui palpitait doucement en émettant une hideuse lueur. Ses chairs visqueuses étaient non seulement luminescentes, mais aussi vaguement translucides. On pouvait distinguer à l’intérieur tout un réseau de veines et de capillaires rosâtres. La surface du monstre était recouverte d’innombrables pseudopodes rétractiles se terminant chacun par une minuscule bouche émettant un affreux babil. Au centre de cette horreur, un œil vitreux et plein d’une sanie infecte brillait, large et ovale comme un hublot.
Le monstre protoplasmique, de la taille d’un veau, poussa ses immondes appendices en direction de la jeune fille, à la grande satisfaction de la sorcière et de ses fidèles. Ses longs tentacules se déployaient comme les yeux pédonculés des escargots, devenant de plus en plus fins au fur et à mesure qu’il les étirait. Les petites bouches avides s’ouvraient et se refermaient sporadiquement.
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Quand les médecins lui avaient annoncé qu’il était atteint d’un cancer incurable, Charles Edberg avait réagi de façon habituelle : par une explosion de colère. La colère avait toujours été le carburant principal de Charles Edberg. Elle stimulait son imagination puis, en s’apaisant, devenait réflexion, stratégie et action. Son empire industriel – sa vie elle-même – avait été bâti sur cette humeur. Une fois celle-ci estompée, il avait abordé la perspective de sa mort comme un nouveau problème à résoudre. « Il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions ! » était l’une de ses devises favorites. L’appliquer à la mort elle-même lui était apparu logique et élémentaire.

Extrait de « La transmigration de Charles Edberg »
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Le ciel s’était obscurci. De gros nuages noirs l’encombraient. Il n’y avait plus d’animaux à présent. Plus de forêt. Ou plutôt si : une affreuse forêt faite de troncs desséchés qui tendaient leurs branches griffues vers elle. L’herbe elle-même avait disparu. Une terre sèche et grise, poussiéreuse, volatile, lui avait succédé, plantée ici et là de bosquets d’épineux.
L’étang s’était subitement asséché. À l’intérieur ce n’étaient plus de gentilles truites qui nageaient, mais d’énormes sangsues qui grouillaient les unes sur les autres, ouvrant leur bouche de lamproie avide de sucer le sang.
Seule la chouette demeurait là. Sauf, que ce n’était plus vraiment une chouette, mais le squelette d’une chouette.
— Le royaume des songes réserve bien des surprises, croassa le sinistre volatile. La vérité et le mensonge sont les deux faces d’une même médaille. La réalité et le rêve aussi.
— Je ne comprends pas ! gémit la petite fille. Je veux les oiseaux et le grand cerf. Et le renard et les petits lapins !
— Les lapins sont des Griffus qui sommeillent ! répondit sentencieusement la chouette.

Extrait de « Les Griffus »
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Le mal. Le bien. Depuis trente ans, Lopez affrontait quotidiennement le premier. Quant au second, il l’avait si rarement rencontré qu’il doutait de son existence. Ce n’était qu’un mythe. Mieux : une invention roublarde qui n’avait d’autre fonction que d’éviter que le chaos se répande dans les rues.
Le mal était partout, voilà la vérité. Dans ce salon, mais aussi dans toute cette foutue ville et sur toute cette putain de planète.
Le lieutenant Verbeck tenait toujours le livre. Ses lèvres sans grâce s’agitaient comme si elle essayait de lire ce qui était écrit. Aussi improbable que cela puisse paraître, bientôt elle se mit à émettre de curieux sons bas et sourds, à mi-chemin de la plainte et du grognement.
— Arrêtez ça ! s’exclama le commissaire.

Extrait de « Scène de crime »
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Son visage rond et bouffi tourné vers l’astre lunaire, ses yeux brillant d’une étrange et inhabituelle exaltation, Blanche marcha lentement vers le milieu de la cour en proie à une extase silencieuse. Au centre de cette aire, délimitée par le corps d’habitation, les écuries et la grange, elle s’immobilisa. Pendant quelques secondes, Jules crut qu’elle allait soudain s’élever dans le ciel, pareille à un ballon de fête foraine. Son ventre distendu était dressé devant elle comme la proue d’un vaisseau fantôme repoussant un océan de ténèbres. Ses bras se tendirent vers le firmament, avirons blafards marqués de squames brunâtres. Sa bouche s’ouvrit sur un cri inaudible. Ses reins se cambrèrent selon un arc formidable qui poussait davantage encore en avant l’abdomen dilaté.
Il y eut alors un bruit infime, comme le déchirement d’un voile de gaze, suivi d’un imperceptible sifflement, et sous les yeux effarés du paysan une nuée de fines particules jaillit du ventre de la jeune femme. Par volées successives des milliards de spores, étincelants sous la clarté lunaire, furent projetés dans les airs en formant de spectaculaires arabesques.

Extrait de « Blanche »
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J’ai été comme vous, moi aussi. Belles voitures, belles gonzesses, belles maisons. Mais je ne regrette rien de cette époque. À part peut-être, les petits restos sympas et les voyages à l’étranger. Vous savez ce genre de pays où on peut se procurer de la chair fraîche sans difficulté et, surtout, sans risquer de se retrouver en prison ! Bon Dieu, j’en ai bien profité. Non, je ne regrette rien. C’était une autre vie. Factice. Superficielle. Mensongère.
Aujourd’hui, je suis dans la réalité. Je sais ce que c’est que de se battre pour survivre. J’apprécie chaque instant comme si c’était le dernier. Je connais le bonheur du loup qui plante ses crocs dans la chair de sa proie encore frétillante. Je sais le bonheur du gladiateur qui voit le sang de son ennemi rougir le sable chaud de l’arène. Je suis redevenu un prédateur, un chasseur, un animal. C’est bon de vivre en mode binaire, vous ne pouvez pas imaginer ! Sans se poser d’inutiles questions. Sans s’embarrasser l’esprit avec la morale séculaire et la loi des hommes. Sans se faire des nœuds dans la tête. Survivre. Un concept formidable. À bas cette connerie de pyramide de Maslow ! Je n’ai pas besoin qu’on m’aime et moins encore qu’on m’estime. Je ne me soucie plus d’un quelconque accomplissement personnel. Qui suis-je ? Un animal ! Pourquoi suis-je sur terre ? Pour tuer ! Quel est mon but ? Survivre ! Quel est mon avenir ? Mourir ! Simple ! Aussi simple et limpide qu’une lame d’acier courant sur une gorge fragile. Quand on a accepté ça, on n’a plus peur de rien. De rien ! Les Autres, la Loi, Dieu, le Diable…, on s’en fout ! On est débarrassé de cette boule au ventre qui accompagne l’être civilisé. On est bien.

Extrait de « A vot’ bon cœur ! »
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