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Critiques de Édith Bourget (5)
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Tricoter du bonheur

Incontournable Février 2024





La famille Petit Poucet s’agrandit avec un nouvel incontournable, sur les thèmes de la diversité corporelle, le tricot et l'estime de soi.





Ahmed avait légèrement oublié sa leçon de tricot avec sa grand-maman, assis tranquille sur son sofa, tablette à la mains. Entretemps, Ahmed a commencé a hésiter, craignant le jugement de ses camarades si d'aventure ils apprenaient à quel nouvelle activité il se consacrait. Surtout Adrien, un sportif notoire qui a la vilaine manie de se moquer des autres garçons pour qui le sport n'était pas leur tasse de thé ou dans leurs habiletés. Néanmoins, ne voulant pas décevoir sa grand-maman, Ahmed s'initie doucement au tricot. Quelle n'est pas sa surprise quand ce même jour, la sœur d'Adrien, Flavie, débarque chez lui accompagnée de Guita, sa petite sœur. Ahmed craint de se faire narguer, mais au contraire, Flavie est rapidement impressionnée par ses premiers essais. Et ça tombe bien, car la jeune fille a eu l'idée de faire des foulards en laine pour les plus démunis, ce à quoi, à sa propre surprise, Amhed se propose de participer.





Les trois jeunes gens finissent par devenir une sorte de petit trio de tricot. Ahmed est le plus habile des trois, à tel point que Guita, sa soeur, s'inquiète de terminer à temps. D'ailleurs, un petit passage anecdotique montre Ahmed prenant son temps pour couper des fruits ( qu'il adore) afin de donner du temps à sa sœur pour le rattraper. Malheureusement, son tricot est défait par son chat et c'est donc Ahmed qui est en retard, maintenant. Ultimement, Ahmed termine son œuvre et en est fier. Il décide de prendre les devants en annonçant lui-même à ses camarades de classe son nouveau champs d'intérêt. Il présente en exposé oral le projet qu'il a chapeauté avec Flavie et Guita et qui récolte un franc succès, au grand damne d'Adrien, désormais pas mal seul avec son idée qu'il faut être sportif quand on est un gars.





En matière de diversité, franchement on est servis! Nous avons une rectitude dans les centres d,intérêts, plaçant le tricot comme une activité " à la portée de toute personne ayant dix doigts", et non un "truc de fille". Nous avons de la diversité ethnique avec cette famille à la peau foncée et aux noms exotiques, "Ahmed" signifiant en arabe « celui qui reçoit des louanges » ( tient, comme c'est de circonstance!) et Ghita ( dont les significations sont d'origines très multiples). Enfin, nous avons de la diversité corporelle avec la silhouette "enveloppé comme le meilleur chocolat" d"Ahmed, dont on mentionne d'ailleurs que c'est aucunement lié à son régime alimentaire, un trait d'union malheureusement trop souvent employé pour "expliquer" la physionomie généreuse des personnages.





J'observe aussi une belle dynamique de famille, avec cette grand-maman présente pour ces petits-enfants et ce frère et sa sœur qui œuvrent ensemble sur un projet commun. J'observe également un volet social avec l'accès aux vêtements chauds pour les groupes vulnérables ou encore nos immigrants pas encore équipés pour nos hivers rigoureux. J'aime bien voir en littérature jeunesse que même les jeunes peuvent tout-à-fait embrasser des causes et participer activement au bien-être de leur communauté, s'initiant ainsi à l'engagement social.





Je réalise aussi que j'ai plusieurs livres de madame Bourget au compteur, notamment avec deux autres membre de Petit Poucet, "Belle famille, Malik" et "Au chaud dans mon cœur", mais on lui doit aussi le très bel album de Noël "Nanouk l'ourson", la série policière "Esther et Ben" qui nous entraine un peu partout au Canada et les albums de Thao, sous la bannière La Bagnole.





Et comme les autres Petits Poucet, nous avons des illustrations, ici sous le joli trait doux de madame Gendron, ainsi qu'une police plus grosse que la norme, dont certains termes plus pointus sont accentué par leur couleur bleu poudre, vert lime ou rose pamplemousse ( j'aime les noms de couleurs).





Un autre bel ajout à la littérature débutante de la 2e année ( 7 ans), mais qui peut très bien convenir à la 3 ou 4 e année ( 8-9 ans) en classe d’accueil ou aux lecteurs ayant des défis en lecture.





Pour un lectorat débutant, 1er cycle primaire, 6-7 ans+

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La sorcière de notre rue

2ème titre dans cette série "Rouge tomate" imaginée par l'auteure Edith Bourget.

C'est une histoire simple, une petit enquête pour savoir si la voisine de Tom est une sorcière.

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Salade de fruits

Voici une petite collection de poésie destinée au lectorat préscolaire et premiers lecteurs, de 3 à 6 ans, environ.





La thématique s'articule autours de l'amour pour les fruits de notre jeune protagoniste. Banane, kiwi, cerise, melon d'eau/pastèque, c'est une charmante façon de se familiariser avec les fruits et les promouvoir.





Nous avons ici des strophes de trois vers, donc des tercets , sauf la première page, composé de deux tercets et la dernière page , composée de deux quatrains.





Les images sont très jolies, dynamiques et les fruits sont colorés sur des illustrations en noir et blancs. Il y a des jeux de formes, comme les poires qui servent d'ampoules et la tranche d'orange qui sert de soleil. Il y a aussi cette poule toute mignonne qui revient souvent, comme un animal domestique.





J'aime beaucoup la formule proposée ici, pour initier nos plus jeunes lecteurs au monde de la poésie. On a tendance à oublier que la poésie est autre chose que cette forme complexe qu'on associe aux classique du genre. Au contraire, la poésie moderne peut être accessible et simple, basé sur le quotidien, la nature ou des thèmes populaires. Je pense que si on introduit rapidement la poésie dans la scolarité primaire ( les 5-12 ans), on leur donne la chance de ne pas se retrouver intimidé par cette forme d'écriture une fois rendu au secondaire et au Cégep.





Pour un lectorat de 3 à 6 ans, préscolaire et premier cycle primaire.





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Au chaud dans mon cœur

Incontournable Janvier 2022





Je remercie les Éditions Québec Amérique pour l'envoi de ce service de presse à ma librairie.





"Au chaud dans mon coeur" est un nouvel arrivé 2022 dans la collection Petit Poucet, une collection pour le lectorat 7-8 ans, environ, que j'affectionne particulièrement pour la qualité de ses romans. J'estime que nos jeunes lecteurs débutants ne méritent pas moins de bonnes histoires pertinentes et actuelles que les plus vieux, Québec Amérique et ses auteurs/autrices semblent l'avoir bien comprit.





Axé sur le thème de la perte d'un être cher, ce petit roman aborde donc un sujet qui peut sembler lourd, mais qui est manoeuvré avec beaucoup de douceur et de beauté, autant pour le texte que pour le dessin.





Mélodie a 8 ans et est la narratrice de cette histoire, avec ses tournures parfois amusantes telle que "le cerveau est caché en dedans des os de la tête" ( que je vois un lecteur oser appeler ça une "faute"!) Elle est la benjamine de sa famille, composée de ses parents , de son grand frère David, 17 ans, et sa grande soeur Catherine. Un jour, David se fait heurter par un véhicule, alors qu'il se déplaçait en vélo. D'abord plongé dans le coma, il fini par décéder. La petite famille est endeuillée. Ils ont néanmoins fait le choix du don d'organes, pour sauver des vies. Pour la petite Mélodie, il importe de mettre des mots sur les émotions, de cultiver le souvenir de son frère tant aimé et d'être soudés en tant que famille. Ils aménage la chambre de David en espace de lecture, les murs truffés de photos de lui. Mélodie passe aussi du temps avec son ami Zak, qui a un nouvel animal de compagnie. le jeune garçon a pour sa part perdu un chien, dans des circonstances similaires, et se montre très à l'écoute de Mélodie et la laisse même donner tout l'affection qu'elle veut à son chat Lune. Un an après le drame, il lui arrive encore de ressentir des émotions vives au souvenir de son frère, mais parfois seulement. La vie continue et son frère "vit" dans le coeur des membres de la famille, bien au chaud et toujours autant aimé.





Il existe encore un certain "tabou" en jeunesse sur le thème de la mort. Ça rend les parents frileux, un peu comme si on ne voulait pas exposer les plus jeunes à cette réalité. Pourtant, la mort est la seule certitude que nous avons dans la vie et elle ne fait pas sa difficile sur l'âge de ceux qu'elle emporte. La mort nous concerne tous. La seule différence, en ce qui concerne la jeunesse, c'est le choix des mots et la façon de l'aborder.





En Intervention à l'enfance, les spécialistes préconisent la franchise, soit de dire les choses telles qu'elles sont pour éviter toute ambiguïté. Ne pas dire "dormir" à la place de "mourir" par exemple, autrement, on pourrait créer une crainte concernant le sommeil. Dans ce roman, c'est franc et clair. David est "mort". Il est passé par le stade comateux avant, ce qui a rendu les circonstances encore plus difficiles. On a nourrit l'espoir qu'il revienne et cet espoir a été déçu.





Par contre, et là l'autrice a bien manoeuvré, on traite de la suite avec doigté. Parler des émotions est une première chose importante, parler de la personne également. On aurait pu plus parler des différentes émotions plus en profondeur, même, comme la colère, la déni, etc, mais on a la contrainte du format de 64 pages. On voit quand même la progression de l'état émotionnel de Mélodie, c'est très bien.



On aborde même le volet "don d'organe", un élément qui, en effet, sauve des vies. Mélodie y voit même dans ce don un acte héroïque: "mon frère est un sauveur!" J'aime aussi que les personnages aient cette propension à se parler, à cultiver le souvenir du disparu pour vivre leur deuil. Ultimement, l'idée qu'il "vit dans le coeur des membres de la famille" peut être une belle approche. C'est un peu abstrait, mais c'est une croyance qui peut rassurer quand au fait qu'il n'a pas entièrement disparu. C'est d'ailleurs une croyance très cultivée au Mexique, avec l'idée qu'on meurt deux fois: une fois physiquement, une seconde quand plus aucun vivant ne cultive votre souvenir. Je trouve personnellement cette approche plus positive que celle que véhiculait la religion chrétienne, autrefois, au Québec, très silencieuse, froide et quasi punitive. Cette approche permet de continuer à aimer les gens au-delà de la mort, c'est permettre à un beau sentiment de rester vivant. Et cette idée d'espace de lecture avec photos, c'est génial, comme idée! Bien mieux qu'une impersonnelle pierre tombale très loin de la maison - mais là c'est propre à chacun.





J'ajoute que si de nombreux albums jeunesse traite de la mort et du deuil, plus souvent qu'autrement, il s'agit des grand-parents, âgés ou malades. Il est plus rare d'aborder la mort des jeunes, que ce soit un ami, un camarade de classe ou un membre de la fratrie. En ce sens, ce roman aborde donc une mort encore plus "taboue".





Côté illustrations, c'est chaleureux, tout en rondeurs, avec une palette apaisante. L'image de la couverture revient dans le roman, et c'est un excellent choix, que cette ombre du grand frère, alors que Mélodie a la mains porté à son coeur. Ça veut tout dire! Une image qui vaut milles mots, j'adore.



On a également la présence rapide de la zoothérapie avec Lune, un facteur de résilience à ne surtout pas sous-estimer. La présence des animaux et leur formidable instinct en font d'incontournables supports psychologiques et canalisateurs d'émotions . Et qui n'aime pas un bon câlin bien poilu?





Le tout est écrit dans un français très accessible, international ( sans prédominance d'un jargon spécifique de la francophonie), du niveau d'écriture des plus jeunes, dans des termes simples et des phrases courtes.





C'est donc encore une belle réussite pour un membre de la fratrie Petit Poucet, dont l'autrice nous a d'ailleurs donné un autre roman de la collection, "Belle famille, Malik", lui aussi très beau. Dernier petit constat - qu'on ne fera plus un jour parce que sera la norme, espérons-le - le père est caucasien et la mère noire, ce qui donne trois beaux enfants mulâtres! La diversité ethnique mérite encore d'être mentionnée, car ce n'est pas encore au point...mais ça s'améliore beaucoup!





Pour un lectorat à partir de 7-8 ans.



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Belle famille, Malik !

Incontournable Septembre 2021



Je suis rarement déçu par les petits romans de la collection Petit Poucet, signés Québec Amérique, mais celui-là est une vraie bouchée de pain de soleil!



Malik a 10 ans et est l'aîné d'une fratrie de cinq enfants! Ses cadets sont des jumeaux de 5 ans, Bachir et Kamel, puis vient Driss, un bambin, et enfin, la seule petite sœur, Yasmina, un bébé. L'histoire se déroule au petit matin, alors que Malik est réveillé par ses frères jumeaux bruyants, véritables tempêtes sur deux pattes, déjà qu'il a du consoler Driss au cours de la nuit...Notre Malik est donc un peu grognon ce matin, mais heureusement, il peut retrouver son amour de petite sœur, qui l'emplie de joie et d'amour. La routine se poursuit, il a beaucoup à faire pour que la fratrie soit prête a prendre le chemin de l'école et Malik, en bon grand frère, aide comme il peut. Une fois sur la route, il doit gérer ses deux frères-tornades un brin insouciants. Il faudra attendre d'être dans la cour d'école pour bavarder avec ses camarades. Une fois dans sa classe, on aborde en introduction les fratries et les familles et à quel point chacun a un histoire filiale différente. Malik , pour sa part, n'a pas de mal à illustrer à quel point il est heureux de la venue de Yasmina. À la fin de la journée, ses frères jumeaux viennent le chercher pour lui tenir la mains jusqu'à la maison.



Il y a pleins d'éléments notables dans cette courte histoire. D'abord, je remarque et j'apprécie l'exotisme de la famille de Malik: Ils sont arabes! Si vous vous demandez pourquoi ça me fait autant plaisir, et bien songez seulement au nombre de fois que l'on trouve des familles arabes dans la littérature jeunesse. Pas souvent, hein? Donc, j'apprécie beaucoup cette diversité, plus que bienvenue, surtout avec l'augmentation des habitants d'origine arabe au sein de la Nation québecoise. Normaliser et intégrer passent par la représentativité en littérature jeunesse, ou du moins ça aide grandement .La présence des prénoms Juan et Consuela m'ont aussi fait sourire.



La diversité n'est pas seulement au niveau de la famille, elle est également dans la discutions des élèves au sujet des familles. L'une des filles a été adoptée en Chine, ainsi que sa fratrie. Un autre est enfant unique. Un autre a un grand frère, etc. Nous avons donc ici divers modèles familiaux, un peu à la manière de l'album "Et toi, ta famille"? ( Éditions Alice)



Sur le plan familial, j'ai aussi aimé la dynamique. Les parents de Malik n'hésitent pas à le valoriser dans son rôle et l’encourage beaucoup. Il y a un bel esprit d'équipe dans la maisonnée et j'aime le renforcement positif quand au grand frère. C'est important pour les aînés de se sentir apprécié, sentir qu'on leur fait confiance qu'à a prendre certaines responsabilités. Cela aide à leur rôle, mais aussi à ne pas se sentir exploités dans celui-ci. Comme dans n'importe quelle forme d'équipe, il faut une bonne cohésion entre les membres, et ici, elle est solide et positive. Aussi, j'aime que Malik nous informe qu'il est parfois agacé ou vit des frustrations vis-à-vis de son rôle ou de ses frères. C'est normal. Être le plus vieux comporte aussi sa part de contraintes et c'est important de ne pas minimiser le ressenti associé. C'est d'ailleurs la même chose dans chaque rôle. Bref, on oublie trop souvent de permettre aux enfants de ne pas apprécier TOUT de leur famille, alors j'aime que ce soit le cas ici.



Enfin, nous avons ici une abondance d'émotions de toute sorte, ce qui est excellent pour mettre un contexte sur celles-ci.



Comme tous les Petits Poucet, le roman est agrémenté d'images, ici au crayon de bois au traitement doux, ainsi que de couleurs sur certains mots ou phrases. La police est grosse et aérée.



Un autre petit bijou, joyeux et attendrissant, à mettre entre les mains de débutants lecteurs!



Pour un lectorat du premier cycle primaire ( 6-7 ans), surtout pour la seconde année ( les 7 ans).
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