Stella Mar interroge Édith de Cornulier-Lucinière sur le cinéma du XXIème siècle, et particulièrement de la décennie 2030, la "décennie démente".
Tombouctou, ville des scribes ! Ville aux cent mille habitants, qui abrite l'université prestigieuse de Sankoré... Sur les visages des habitants se lit la trace des ancêtres juifs, wisigoths, éthiopiens. Dans ces maisons, des savants composent des livres de science, d'histoire, de théologie. Ils consignent des connaissances sur la musique, la couture, le commerce ; ils transmettent des savoirs en médecine, en politique, en grammaire. Certains utilisent la langue arabe, d'autres rédigent dans la langue peule appelée fulfude. Ils écrivent sur des écorces d'arbres, sur des peaux de moutons, sur des omoplates de chameaux. Ils tracent de merveilleuses calligraphies avec leurs plumes sculptées. Tombouctou, ville chérie autant par les marchands que par les philosophes !
Leur amour affiché au coucher du soleil m'avait irradié, tel un présage d'espoir. Je croyais en la possibilité d'un amour unique, pour la vie et exclusif par son intensité.
- Tu sais ce que disait Churchill ?
- Non ?
- "Que le véritable triomphe est d'arriver à traverser toutes les épreuves de notre vie avec enthousiasme !"
Il voit d'abord un grand mur noir, qui le coupe de tout ce qui l'entoure. Et puis les dunes des Sables d'Olonne viennent à lui. Elles l'enveloppent de leur douceur. Un petit garçon court à toute vitesse. "Paul, attends !" crie son cousin. 'Attends-moi, Paul !" Mais les dunes s'effacent, le petit garçon disparaît, tandis qu'un visage fait irruption au-dessus de Paul Imbert. C'est sa mère, si vieille, qui penche son visage sur le sien. Elle a tant de rides ! Mais elle n'a pas changé. Il la reconnaît tout de suite : son odeur, son regard, sa bouche qui tremble. Elle fait tomber sur lui une grosse larme. "Je rentre à la maison", murmure Paul Imbert dans sa langue natale, celle que comprennent les marins des ports d'Olonne et les paysans des terres de l'intérieur. Et la larme de sa mère grandit et le couvre comme la marée recouvre une plage. A travers l'eau, le visage de la vieille femme lui sourit. Il ferme les yeux et se noie dans cette larme qui devient océan. Comme c'est beau, la mort !
- C'est fini, murmure, en langue arabe, l'homme penché sur lui.
Il voit d'abord un grand mur noir, qui le coupe de tout ce qui l'entoure. Et puis les dunes des Sables d'Olonne viennent à lui. Elles l'enveloppent de leur douceur. Un petit garçon court à toute vitesse. "Paul, attends !" crie son cousin. 'Attends-moi, Paul !" Mais les dunes s'effacent, le petit garçon disparaît, tandis qu'un visage fait irruption au-dessus de Paul Imbert. C'est sa mère, si vieille, qui penche son visage sur le sien. Elle a tant de rides ! Mais elle n'a pas changé. Il la reconnaît tout de suite : son odeur, son regard, sa bouche qui tremble. Elle fait tomber sur lui une grosse larme. "Je rentre à la maison", murmure Paul Imbert dans sa langue natale, celle que comprennent les marins des ports d'Olonne et les paysans des terres de l'intérieur. Et la larme de sa mère grandit et le couvre comme la marée recouvre une plage. A travers l'eau, le visage de la vieille femme lui sourit. Il ferme les yeux et se noie dans cette larme qui devient océan. Comme c'est beau, la mort !
- C'est fini, murmure, en langue arabe, l'homme penché sur lui.
Paul aperçoit deux yeux qui luisent dans le noir.
- Qui est là ? demande-t-il en arabe.
- Continue, répond la voix.
Paul hésite, il croit reconnaître la voix de son maître, le pacha Ammar el Feta.
- Recommence, lui répète vivement celui-ci.
Paul chante. Il sent tout près de lui le souffle de son maître.
Dehors, un oiseau pousse un cri. Paul s'arrête net. Alors il entend son maître qui s'éloigne précipitamment. Le pacha à la voix de petite fille sanglote, en s'enfuyant dans les ténèbres de la maison.
Paul reste longtemps immobile dans la nuit, avant d'aller dormir. A l'aube, le son des louanges l'éveille. C'est la prière de l'aube, le salât al-fajr, qui monte vers le ciel et emplit la ville de beauté.
Azrel a peur,
le vent va-t-il l'emporter dans le ciel ?
Je racontais à celle que j'aimais à quel point mon père m'avait manqué et combien cela avait créé un vide affectif qui avait besoin d'être comblé.
Nous avions le même âge et nous étions le contraire l'un de l'autre. Je tenais à son amitié comme on tient au trésor le plus précieux.
Il crie de joie : "Le vent ! Le vent !"