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Né(e) : 1936
Biographie :

Étienne Galle est un universitaire spécialiste des littératures africaines, enseignant de langue anglaise et de traduction aux universités de Niamey au Niger et de Rennes 2 en France.

Étienne Galle étudie à l'université de Ouagadougou au Burkina Faso, où il découvre l'oeuvre de l'écrivain nigérian Wole Soyinka. Il lui consacrera plusieurs ouvrages critiques au cours de sa carrière universitaire et publiera "Connaître Wole Soyinka" (2018) sortant des sentiers battus académiques, une fois à la retraite.

Source : L'Harmattan
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Ogun, référence de son être, est indissociablement créateur et destructeur, artiste et combattant. Soyinka n'est ni un artiste qui fait de la politique ni un politique qui fait de l'art comme s'il s'agissait de deux préoccupations mutuellement étrangères qui pourraient exister séparément. Ce sont deux aspects d'une même vie unifiée.
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La dimension politique est première dans le théâtre de Soyinka. Il utilise la scène comme un espace rituel dans l'esprit du théâtre traditionnel yorouba pour un acte de purgation des passions à sa manière : il dénonce des chefs d'État ivres de pouvoir et se livrant à toutes sortes d'exactions et d'exploitations.
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La pensée de Wole Soyinka est un humanisme parce qu'elle est totalisante et que l'humain y est partout présent, tout comme le divin. C'est un humanisme cosmique parce que l'humain n'y renie jamais l'Origine où demeure son élan. Il ne rompt avec aucun être, car il sent en tous un parent à cultiver pour un commun surcroît de vie.
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Cette connaissance intuitive ne dénonce pas seulement les arrangements linguistiques, elle s'attaque à une logique littéraire manipulée par la société maîtresse du pouvoir et cherchant à maintenir les libertés dans les limites d'un conformisme acceptable. Le Soyinka écrivain se double d'un Soyinka critique et autocritique qui refuse de faire de la littérature un but en soi et n'ayant de comptes à rendre aux autres domaines du réel. Dans son monde unitaire totaliste, la littérature est reliée au réseau psycho-cosmique comme tous les secteurs de la pensée, de la sensibilité, de l'imagination et de l'action humaines. La littérature, le théâtre ne particulier, doit comme tout langage authentique exprimer les énergies cosmiques sous peine de se dessécher et de devenir la proie des illusionnistes du pouvoir.
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Dès 1974, alors qu'il enseigne à l'université de Cambridge, il propose l'auto-appréhension comme approche critique des œuvres littéraires africaines et consacre plusieurs essais à "mettre au jour le monde africain auto-appréhendé dans le mythe et la littérature". Ce qui fonde ce propos, c'est explicitement un refus de se laisser plus longtemps présenter et expliquer par l'autre plutôt que par soi-même. Mais il apparaît aussi à la lecture que ce refus ne naît pas seulement de la nécessité d'être soi-même sans aliénation, d'affirmer son droit et son pouvoir de se penser soi-même, mais aussi du rejet d'un type de regard contestable en lui-même, inacceptable en somme même lorsqu'il s'applique à la réalité occidentale dont il est issu.
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Mais s'il dénonce la force destructrice du langage prétendument rationnel utilisé par les sophistes au service du dictateur pour justifier l'injustifiable, Soyinka exalte la force créatrice du langage poétique au service de la vie. Il prend l'exemple du langage rituel et dramatique yorouba pour donner à en saisir la dimension cosmique. Le langage y manifeste alors sa parenté avec la musique et avec la danse. Il s'avère difficile cependant pour une intelligence occidentale, particulièrement une intelligence analytique matérialiste, d'entrer dans cette intuition.
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Être humain, c'est être une volonté émanant de la volonté cosmique, reliée aux volontés du monde et à celles des humains comme individus et comme société. C'est mettre l'énergie gagnée dans l'affrontement de la volonté cosmique par la volonté individuelle au service de la volonté sociale, à l'image du dieu Ogun mettant la puissance du fer dont il est l'âme au service de ses frères divins. Soyinka lui-même, dont Ogun est le principe de référence, est le solitaire mettant sa force au service de la "volonté du peuple" de sa communauté.
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Une vision humaniste cosmique du monde plutôt qu'humaniste simplement humaine est nécessairement consciente que le réel est pétri de forces contraires multiples mais organiquement articulées.
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Pour un dramaturge comme Soyinka, la prise de conscience de l'appropriation de l'opprimé par l'artiste qui le représente conduit à une recherche du langage qui contribuera effectivement à combattre l'oppression. Et ce langage n'est pas nécessairement celui de l'intellectuel qui cherche avant tout à comprendre. Il s'agit d'abord en l'occurrence de sentir par intuition et de s'engager.
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Il semble évident en tout cas aux lecteurs de l'oeuvre de Soyinka qu'il manifeste une capacité d'intuition et d'empathie supérieure à la moyenne des intellectuels occidentaux. C'est cette capacité qui lui permet de dénoncer les langages conceptuels produits par une pensée de l'intelligence analytique plutôt que de l'intuition empathique.
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