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Marchialy [corriger]

Les éditions Marchialy, fondées en 2016 par Clémence Billault et Cyril Gay, publient au rythme d`une dizaine de titres par an des histoires vraies portées par une exigence littéraire : grands reportages aux limites du roman d’aventures, enquêtes romancées, épopées gonzo, récits d’exploration. Du désert aux mégalopoles, Marchialy combine l’acuité du journaliste et le talent du bonimenteur.

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Tor : Treize maisons et trois morts

Tor, village perdu aux portes de Andorre dans les Pyrénées orientale, pourrait vivre paisiblement, mais ...



Quand Carles Porta, écrivain, journaliste et documentariste espagnol, entend parler de cette histoire, un village, 13 maisons et 3 morts dont un non élucidé, il décide de mener l'enquête et faire un reportage pour l'émission "30 minuts" sur TV3.

Il ne s'attendait pas à un tel accueil :



"Qu'est-ce que vous voulez ?

Je suis journaliste pour TV3, et ....

Toi, casse-toi ! Tu veux ma mort ?"



"Palenca, je m'en suis fait une image de bête sauvage qui terrifie tout le monde. Son aspect correspond tout à fait à sa réputation. La voix et le son aussi. Il s'adresse à une des sœurs de Montana, sans nous regarder :

Ces 2 là doivent être les journalistes ?

Il se retourne:

Qu'est-ce que vous foutez là ?



Cette histoire est tout simplement hallucinante.

Depuis la fin du XIXe, une association de copropriétaires se crée. Au fil des générations, des tensions émergent.

Le village n'a rien à envier aux mafias et autres cartels. Tout le monde veut tirer profits, mais les non-dit, omerta et loi du silence entravent les enquêtes. Les traffics d'influences sont rois et tout est permis pour profiter de ses terres. Mais pourquoi ? Il doit y avoir une raison rationnelle ? Bois, exploitation hivernale, contrebande et droit de passage, ou peut-être pire encore...



Toujours est-il que même les tribunaux se déboutent, la guardia civil est empêchée de travailler.

Abandon d'enquêtes faute de preuve, guerre d'avocats, témoins qui se rétractent... Tout le monde vit dans dans la peur.

Tous les protagonistes sont opaques, impénétrables. Il y a de l'incompréhension, tout est insaisissable. La réalité dépasse la fiction.



Le reportage finira par passer à l'antenne pour mettre au grand jour cette histoire hors-norme. Carles Porta subira des pressions, des menaces, mais ce dernier meurtre reste toujours non élucidé.

La fin est juste dingue avec des nouvelles révélations faites au journaliste, qui pourraient relancer l'affaire.
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Tokyo Detective

Livre audio – Lu par Benjamin Jungers : 10h19



Je n’ai ni lu, ni vu Tokyo Vice, bien que prévu l’un ou l’autre depuis longtemps et même si je pense que c’est un plus de l’avoir fait, cela ne m’a pas vraiment manqué. J’ai bien apprécié cette enquête-roman-reportage sur l’emprise des yakusas, au sein de la société japonaise, sur lesquels circulent toutes sortes de racontars, voire de légendes !



Après avoir été reporter pendant des années et avoir fait tomber un gros bonnet de la pègre, Jake Adelstein est devenu détective en “diligence raisonnable” pour des sociétés qui envisagent de se lier ou d’investir avec des sociétés japonaises. Avec son travail précédent comme bagage et son “carnet” de relations, il est bien placé pour pouvoir déterminer la probité des sociétés visées !



Même si ce n’est pas un secteur qui m’intéresse grandement, du moins j’y suis assez hermétique car sachant que l’argent appelle l’argent et le pouvoir, il est évident que la grosse majorité de ce milieu d’affaires “pue” ; il a su m’accrocher car il présente le déroulement et le résultat de ses enquêtes comme un feuilleton et c’est plaisant et facile à comprendre !



J’ai été beaucoup plus effarée par le fait d'avoir la confirmation que les yakusas sont intégrés depuis très longtemps dans la gestion du domaine nucléaire et plus particulièrement de la centrale de Fukushima avant et après le tsunami meurtrier ! Et savoir que rien n’est réglé, n’aide pas à me rassurer ni à cesser de me demander pourquoi la société japonaise ne réagit pas vraiment face à ces situations qu’elle connaît obligatoirement et qui met en danger l’ensemble de la population, locale et mondiale ! Mais un sou, c’est un sou, reporté au million ou au milliard c’est encore mieux !



L’épisode JO ne fut pas une surprise, des “rumeurs” de corruption ressortent régulièrement, alors pourquoi penser qu’au Japon les choses auraient été différents, le milieu des yakusas étant quand même haut placé dans la hiérarchie du crime international !



Rédigé comme un véritable thriller j’ai été peu gênée par les patronymes mais plus par ses problèmes personnels sur lesquels il s’est appesanti et c’est surtout à ce moment que je me suis dit que la lecture de Tokyo Vice m’a fait défaut afin de trouver un intérêt à cette période de sa vie, dans ce récit ! J’y ai un peu perdu le rythme de mon intérêt et la lecture sensible et parfois humoristique de Benjamin Jungers a fait que j’ai continué à écouter sans souci. Il sait donner de l’importance et de la force là où elle semble nécessaire pour la bonne compréhension de cette société aux antipodes de notre monde occidental.



Même s’il semble que l’influence et la présence des yakusas soient en baisse sur le territoire national, en est-il de même là où des antennes se sont développées dans le monde entier ? Il y aura toujours des personnes avides et sans scrupules et d’autres, moins nombreuses, telles Jake Adelstein, pour démasquer et dénoncer ces pratiques "nuisibles” !



On peut toujours rêver qu’un jour...



#TokyoDetective #NetGalleyFrance



Challenge Multi-Défis 2024

Challenge Entre Deux Thématique 2024
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Tokyo Detective

Ce livre est assez incroyable je dois dire.

Outre qu'il est très bien écrit (et traduit), il nous fait vraiment pénétrer au coeur de l'intimité du fonctionnement des Yakuza au Japon.

N'ayant pas lu Tokyo Vice (ce qui ne m'a en aucun cas empêché de profiter de celui-ci par ailleurs), la complexité de l'investigation qui est le coeur de cet ouvrage, est vraiment à saluer.



Il est si facile de tomber dans le manichéisme quand on traite d'organisations criminelles comme les Yakuza. Et pourtant, en restant totalement lucide face à ce qu'ils sont capables de faire et la brutalité qui peut être la leur, l'auteur nous entraîne malgré tout dans un récit où, parfois, le Yakuza se retrouve sauveur et non bourreau. Ce n'est peut-être qu'une partie de l'ouvrage, mais elle m'a beaucoup percutée.



Tout comme c'est une plongée totale et immersive dans la face obscure du pays, tout en présentant l'ouvrage sous la forme d'un roman. Un format qui sera sans doute plus facile à appréhender pour les personnes qui ne sont pas friandes d'autobiographies, qui ne font qu'énumérer des faits sans les mettre en scène.
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