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La ferme des animaux

"C'est un joli nom camarade, c'est un joli nom tu sais ..." Quelle belle chanson que celle de Jean Ferrat. Et pourtant, derrière les utopies se cachent souvent des hommes ou cochons dans le cas présent assoiffés de pouvoir qui brouillent les pistes par l'utilisation d'une propagande bien rodée.



Les animaux se révoltent contre le détenteur de la ferme du manoir, Monsieur Jones après que Maréchal, le vieux cochon ait fait part de son rêve d'une société où les animaux seraient tous égaux et les humains chassés. En effet les animaux de la ferme sont maltraités et mal nourris par les humains et au premier chef M. Jones.



Suite à cette révolte les humains sont chassés de la ferme et les animaux, guidés par deux cochons. Napoléon et Boule de neige instaurent, pour un temps, une société égalitaire qui fait penser aux débuts de la révolution russe.



Petit à petit, les deux cochons se confrontent. Sous nos yeux Napoléon que j'assimile à Staline, chasse Boule de neige, qui pourrait être Trotsky.



Petit à petit les cochons, avant garde éclairée des animaux en lutte deviennent l'espèce dominante de la Ferme des animaux. Exécutions sommaires de tout animal qui ose porter une autre parole, travaux forcés et mensonges éhontés à des fins propagandistes sont le quotidien de la ferme des animaux.



Ce conte, métaphore des systèmes totalitaires, est superbe tellement il est réaliste. Le peuple au nom duquel toutes les forfaitures sont commises, est assommé et finit par croire qu'avant c'était pire et que le travail éreintant est une nécessité pour la collectivité, y compris jusqu'à la mort.



Les moutons sont les plus grands soutiens du régime dominé par les cochons. Faut-il s'en étonner ?



L'embrigadement des masses, le pouvoir absolu et la transformation des cochons en presqu'humains clôt ce livre qui laisse un arrière goût de regrets. Pourquoi avons-nous besoin d'être guidés par des hommes de pouvoir jusqu'à oublier notre libre arbitre ? Les utopies sont-elles vouées à déboucher sur des dictatures ?



Cette lecture m'a fait redécouvrir Orwell après celle de 1984.
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La ferme des animaux

Alors, j’ai enfin lu « La Ferme des animaux ». La trame de l’histoire, éclipsée par sa renommée, m’était déjà familière avant même de tourner la première page. Cette anticipation a malheureusement nui à l’aspect découverte de ma lecture.



C’est un peu comme quand tu regardes un film dont tout le monde a parlé et que tu connais déjà toutes les scènes clés.



Et le style du bouquin, c'est pas mal juste une suite de faits, un peu comme lire un journal. Ça ne m'a pas vraiment transporté dans l'univers de la ferme ou fait vibrer pour les bêtes et leur rébellion. Bref, c'était sympa à lire, mais sans plus.

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Sa majesté des mouches

J’étais un ado la première fois que j’ai lu ce livre, à peine plus âgé que les protagonistes de l’histoire. J’en avais gardé seulement de vagues souvenirs, dont la fin, qui m’avait marqué mais que je ne vais tout de même pas vous divulgacher.



Et me voilà, quadra, à vouloir me replonger dedans. Je crois qu’on le comprend mieux ce livre, en tant qu’adulte qu’en tant qu’ado, même s’il se range habituellement dans la case « littérature jeunesse ».



L’histoire est somme toute vite résumée : suite à un crash, des enfants entre 6 et 12 ans se retrouvent seuls rescapés sur une île du Pacifique. Sans adulte avec eux, la survie devra s’organiser vaille que vaille.



Mais c’est surtout la morale que l’auteur essaie de mettre derrière cette histoire qui est intéressante. Disons que deux visions manichéennes peuvent s’opposer si l’on veut rester simpliste soit l’homme est bon par nature ou soit il est mauvais par nature. Vu comme les choses évoluent sur cette île William Golding est partisan de la deuxième hypothèse.



Je ne suis pas forcément d’accord avec cette vision de l’auteur mais j’aime la manière dont il déploie son histoire et dont il la fait évoluer. Cette sorte de fatalisme ou tout est finalement possible mais dont on sent bien que ça va mal finir vous tiendra en haleine.



Les personnages ont tous leurs côtés attachants et chacun d’eux est plus nuancé que ce qu’il n’y parait. Des antagonismes se forment mais ce n’est pas aussi radical que « les méchants contre les gentils ».



Ce livre peut être lu en quelques jours et sa lecture n’est pas ardue, deux bonnes raisons de le découvrir pour vous faire votre propre avis.

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