Editions Thierry Magnier [corriger]

L'histoire de la Terre et du Vivant mise en jeu par le risque des effondrements auxquels nous devons faire face, est mis en récit poétique, en émotions, en illustration dans ce superbe album. Par moment proche du documentaire, par moment proche du recueil de poésie, du journal intime, du conte ce livre, hybride est assez bouleversant. Il ne prend pas le parti du pessimisme, ni celui de l'optimisme mais met en avant le fameux PFH (le Putain de Facteur Humain) cher à Hubert Reeves qui rappelle que le pire n'est pas certain... C'est une ode à la solidarité, la fraternité, le partage, le respect, pour que tous et toutes nous soyons ensemble, Vivant·es...

Les illustrations sont somptueuses, très évocatrices. Elles invitent à la contemplation, autant que la nature dont l'Humanité fait partie. Elle souligne, accentue le texte. Les couleurs éclatantes contrastent avec la gravité du propos mais nous rappellent que la beauté est là, précieuse sous nos yeux.

Un roman certes très court, mais qui respire la bonne humeur et l'aventure ; facile à lire pour les jeunes qui ne sont pas amateurs de lecture, et drôle juste comme il faut.

Ce roman résume de manière bouleversante et très émouvante l’histoire de ces peuples de nomades amérindiens, inlassablement pourchassés par les « visages pâles » américains, puis sauvagement combattus, persécutés et misérablement parqués dans des réserves, les privant de liberté. Le style d’écriture est simple, direct, les chapitres très courts ressemblent un peu à des clichés instantanés, des photographies « colorisées » d’un autre temps, évoquant les us et coutumes de ces tribus indiennes du 19e siècle.



Criant de vérité, le récit entraîne le lecteur dans les plaines du Texas, il est rythmé par le galop frénétique des magnifiques mustangs, chevauchés par ces forts et fiers guerriers-cavaliers, avec en fond sonore, le grondement assourdissant des hordes de bisons partant en transhumance…

Je remercie l’auteure pour cette passionnante et captivante aventure de Quanah Parker, le dernier chef comanche. J’ai lu, sans interruption, cette très belle narration de sa destinée, permettant à mon esprit de remonter le temps afin de vagabonder et de palpiter aux côtés de ces peuplades dont ne subsiste seulement aujourd’hui que quelques descendants « américanisés ».