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Peter Pan

Peter Pan a de tout temps été un univers qui me fascinait . Merci Disney ! Mais en partant dans cette lecture commune avec Audrey et Isabelle, je ne m’attendais pas à tant de surprises. C’est un texte beaucoup plus riche que la version animée qui nous est présentée ici, une écriture bien plus piquante et virevoltante, que j’ai adoré découvrir en vo grâce à l’édition ludique de Minalima et en vf pour compléter parfois avec les belles illustrations d’Alice B. Woodward.

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Première surprise à la lecture de ce roman : l’accessibilité de la plume. Nous nous faisions la réflexion avec les filles, très souvent on pense que les « classiques » ne sont pas faciles à lire ou qu’ils sont poussiéreux. Plus on en lit, plus on se n’est absolument pas dans bien des cas et ici non plus. Nous avons toutes les trois étaient frappées par la virtuosité de la plume de J.M. Barrie. Écrit à l’origine pour amuser des enfants de sa connaissance, écrit pour être une pièce de théâtre, qui a d’ailleurs été jouée pendant des années et vue par Walt Disney ;), on sent vraiment que l’auteur s’amuse ici. C’est piquant, virevoltant, souvent amusant, un peu loufoque aussi. Ça ne va pas aussi loin qu’un Lewis Carroll mais j’ai vu une filiation entre les deux, ainsi qu’avec Oscar Wilde dans Le Fantôme de Canterbury. L’auteur aime bien jouer avec les mots, il laisse libre court à son imagination quitte à s’arrêter en plein milieu d’une phrase ou d’un chapitre. C’est surprenant mais c’est aussi un joli défi.



Deuxième surprise, le texte est bien plus profond que la version de Disney nous l’avait laisser penser. Certes, on connaît le « syndrome de Peter Pan » porté par le héros du même nom, mais le roman est tellement plus que ça. Nous avons aimé découvrir la plume beaucoup plus piquante et grinçante de l’auteur par rapport à la version édulcorée du réalisateur américain. Il y a par exemple des développements à se tordre de rire autour du personnage de Mr Darling qui a calculé le coût de ses enfants avant de leur avoir, qui n’est respecté par personne chez lui et qui en est à rivaliser avec la chienne Nana, une bonne qu’il a choisi car elle coûte moins cher lol Au-delà de ça, c’est toute la figure de la mère qui est centrale ici et qui est très joliment décrite via le prisme de la jeune Wendy, enlevée pour représenter cette figure pour les Enfants perdus. L’auteur ne fait pas que suggérer ce que devrait être une femme, on sent quand même un poil de moquerie envers ces hommes tellement dépendant d’elle enfants et si peu respectueux adultes. C’est très finement mené. Et puis, il y a la figure de l’enfance : des enfants à l’imaginaire riche qui nous ont enchanté, mais des enfants parfois maltraités par les adultes et qui en souffrent, à l’image de ceux qui ont été abandonnés. Tout est extrêmement bien écrit et mené au sein d’une aventure palpitante.



Car Disney est loin d’avoir tout inventé, il s’est largement et fidèlement inspiré de tout le décor de l’oeuvre de J.M. Barrie et ce fut ainsi enchanteur à découvrir ici qu’à l’écran, même si le dessin animé a souvent pollué notre imaginaire lors de cette lecture. Nous avons beaucoup aimé nous faire balader dans l’imaginaire fou de l’auteur mais en plus ici avec moult détails qu’il manquait dans son adaptation ciné. Cela permet de donner une vraie matérialité à la demeure des Darling mais aussi à l’Île imaginaire et à ses habitants. J’ai retrouvé avec le même sourire ce cher Hook et son crocodile. J’ai souri devant la mesquinerie jalouse de Clochette, « Clochette la rétameuse » lol dans ma VF… J’ai eu l’impression de vraiment faire connaissance avec les Enfants perdus, qui ont tous leur particularité, avec les mousses d’Hook ou encore avec les sirènes et les Indiens. C’était bien plus prenant que dans le dessin animé car bien plus détaillé et avec l’édition de Minalima d’un côté et RBA de l’autre, j’avais de très beaux pop-up ludiques pour le premier (cartes de l’île, gravures représentant le cerveau des enfants, planches animées, aile de fée qui se détache, etc) mais aussi de belles gravures d’époque pour le second, comme celles que j’ai mises en illustration ici. Ce fut un vrai régal et un plus non négligeable.



J’ai ainsi redécouvert dans les meilleures conditions qui soient l’ensemble des personnages. Peter est toujours le jeune égoïste tout feu tout flamme que je connais mais il a une dimension peut-être plus agaçante, plus « chouineur » car plus sensible à la question de cette mère perdue. J’ai aimé découvrir au passage que sa tenue originale n’était pas du tout verte, mais rouge et brune. Wendy est moins nunuche et plus forte parce qu’on sent derrière son personnage la critique sous-jacente et qu’on la suit également adulte. Hook, lui, est plus fin, sorte de marin chevronné un peu blasé et surtout bien plus fourbe et intelligent que le personnage ridicule de l’animé. Clochette, elle, est encore plus acide dans son rôle d’amoureuse déçue remplacée et éphémère. Seuls, peut-être, les frères de Wendy sont encore une fois un peu trop effacés pour moi.



Redécouvrir cette vaste aventure, ces personnages attachants et cet univers connus, fut une sacrée expérience que je suis ravie d’avoir menée en compagnie d‘Isabelle et Audrey dont les échanges furent précieux. Certes, il y a quelques longueurs et répétitions. L’auteur se perd un peu parfois dans sa foultitude d’idées. Mais quel bonheur de découvrir une plume aussi fraîche et palpitante où l’aventure et l’enfance sont prétexte à bien des piques grinçantes pour sa société. Comme quoi, les bons textes ne prennent pas une ride malgré leur statut de « classique » ou peut-être même justement parce que c’en sont. N’hésitez pas, osez aller vers les classiques, notamment ceux de votre enfance ! Ils ont une saveur toute particulière ❤
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