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J`ai lu [corriger]

A la demande d`Henri Flammarion en 1958, Frédéric Ditis créé la maison d`édition française J`ai lu, qui publie principalement en format poche. Sa ligne éditoriale est variée, allant de la littérature générale à la science-fiction, en passant par le roman policier et le roman d`amour. Les éditions J`ai lu publient chaque année plus de 400 nouveautés au format poche.

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Dernières critiques
Les Annales de la Compagnie Noire, Tome 6 :..

J'ai eu un mal fou à me faire un avis, faut il lire ce tome après le tome 5 ou bien après le tome 3 dont c'est la suite directe? J'ai suivi mon instinct, ma logique également, vu que ce tome a été écrit avant les tomes 4 et 5 qui constituent le cyle des livres du sud.

Cela m'a paru plus judicieux et je ne le regrette pas étant donné que l'on retrouve une bonne partie des personnages ; Silence, Chérie, Corbeau, Casier... aux prises avec la gestion des conséquences de l'intrigue des livres du nord ; le devenir de la pointe d'argent qui renferme l'âme maléfique du Dominateur.



Le roman suit une trame a présent "classique", l'impression de ne rien comprendre à l'intrigue puisqu'on la subit de même que le narrateur, un rythme d'action d'abord feutré puis qui s'accélère pour finir en apothéose avec une bataille bien mouvementée et un bestiaire toujours innovant.



L'envie d'enchainer avec la suite est toujours là, ça tombe bien, j'ai les tomes 4 et 5 à lire :)
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Le temps désarticulé

Publié en 1959 par Philip K. Dick, « Le temps désarticulé » n’a ni l’aura de son chef d’oeuvre « Ubik », ni celle du « Maître du Haut Château ». Si ce roman n’atteint ni la perfection formelle d’ « Ubik », ni la puissance évocatrice de l’uchronie qui rendit l’auteur célèbre, il recèle déjà tous les tropes de l’oeuvre foisonnante du génie américain : dissolution du temps, et donc du réel, paranoïa à tous les étages, énigmes borgésiennes, goût prononcé pour une ironie teintée d’étrangeté. Comme dans d’autres ouvrages dits « mineurs », on y retrouve une forme de fraîcheur, voire d’humour potache, qui font du « temps désarticulé » un ouvrage aussi touchant qu’attachant.



Le texte qui suit est un pastiche décalé dont l’objet est de rendre la « couleur » de ce roman typiquement dickien.



***



2020. Le premier confinement. C’est là que tout a basculé. Je venais de tondre, j’avais taillé mes haies et je sirotais une bière dans ma chaise longue. Désoeuvré. Je me suis connecté sur le net à la recherche d’informations sur un roman et j’ai rejoint la matrice. Un site d’apparence anodine, où des lecteurs publient des critiques souvent enthousiastes de leur dernière lecture. C’est ce jour-là que je me suis inscrit et que j’ai commencé à « poster » des critiques.



À l’époque, on envoyait un message pour devenir amis, depuis, on se contente de s’abonner. 181 abonnés à ce jour, un nombre premier. Un signal faible ? Qui me rappelle ce mantra que je répétais tous les matins : « Seuls les paranoïaques survivent. » Un mantra qui m’a valu d’être interné dans les années 90, des hommes en blouse blanche ont effacé ma mémoire à coup d’électrochocs. Enfin, ils ont cru avoir effacé ma mémoire, et m’ont relâché dans le meilleur des mondes.



Depuis ce premier confinement où il n’a pas plu un seul jour (étrange ce temps méditerranéen au coeur de la Normandie), dans ce petit village si bien tenu, qui évoque un paradis oublié, la paranoïa est revenue. Qui sont ces voisins si sympathiques ? Sont-ils réels ? Pourquoi leurs haies sont-elles mieux taillées que ma barbe ? Je me souviens d’un film, comment s’appelait-il déjà ? « Le Truman Show », où Jim Carrey vit dans une réalité factice, trop belle pour être honnête, un décor de cinéma.



Mes angoisses ont recommencé, des cauchemars terrifiants envahissent mes nuits. Je marche des heures, je travaille au jardin, je lis et je me connecte à la matrice. Babelio, c’est son nom. Une référence étrange à la tour de Babel. Chaque semaine, je poste consciencieusement une critique sur le site, je compte le nombre de « like », 13, 31, 47, que des nombres premiers. Est-ce une énigme que m’adresse la matrice ? Les autres utilisateurs sont-ils réels ? Ou s’agit-il de robots, d’I.A. dernier cri, qui écrivent des critiques à intervalle régulier. J’échange parfois en MP avec une certaine AnnaCan, mais je me méfie, est-elle humaine ou s’agit-il d’une I.A. conversationnelle ?



La matrice me propose à intervalles réguliers de m’envoyer des livres en échange d’une critique. Une proposition qui évoque un piège. Donner mon adresse ? Hors de question. Je brouille mon adresse IP à chaque fois que je me connecte. « Seuls les paranos survivent ». Hier soir, je suis tombé en montant l’escalier, au moment de poser le pied sur la dernière marche, je n’ai trouvé que le vide, elle avait disparu. Un peu sonné par ma chute, j’ai voulu allumer une vieille lampe qui se trouve sur ma droite, en tirant sur le fil qui sert d’interrupteur. Ma main rencontre le néant, la lampe a disparu elle aussi.



Mes souvenirs sont pourtant nets, c’est le temps qui s’est désarticulé. J’aurais dû me tenir à l’écart de la matrice. Les critiques ne sont qu’un prétexte. La seule chose qui compte est le nombre de likes. Je l’ai compris depuis le début. Il est de mon devoir de continuer à poster des critiques sur le site. Dès que je m’arrête, je reçois des messages d’autres membres du site qui me demandent comment je vais, quand je reviens. J’en conclus que les nombres de likes que reçoivent mes critiques sont importants, peut-être même nécessaires. Qu’ils signifient quelque chose.



Chaque nuit, je refais le même cauchemar, où des bombes H pleuvent comme dans la chanson de Bob Dylan, « A Hard Rain’s A-gonna fall ». Au réveil, je comprends, les likes indiquent les coordonnées visées par les têtes nucléaires envoyées par l’Ennemi. Et permettent à nos missiles anti-missiles de les détruire avant leur entrée dans l’atmosphère. Voilà pourquoi ma mission est si importante, il faut continuer à alimenter la matrice en chroniques, pour générer des likes, qui indiquent à notre système de défense où frapper.



Me voilà condamné, à écrire des critiques, encore et encore, tant que la menace n’aura pas été éradiquée. Pendant que le temps se délite, que les objets disparaissent, au point qu’en conduisant jusqu’au supermarché, j’ai aperçu la route qui défilait sous mes pieds. Comment saurai-je que la Menace nucléaire n’est plus qu’un souvenir ? Le temps va-t-il continuer à se désagréger ? Je suis très inquiet, mais je me rassure en me répétant, chaque jour, le mantra qui m’a toujours sauvé, « Seuls les paranos survivent ».



***



Je remercie Anna@AnnaCan qui a accepté de figurer dans ce pastiche, et m’a suggéré plusieurs améliorations pertinentes après avoir relu une première mouture de ce texte.



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Des lendemains qui chantent

Un roman rare, traçant la vie d'un tendre d'exception- Elio Leone - personnage de fiction - qui grâce à un don miraculeux parviendra à se produire dans les scènes musicales les plus prestigieuses du monde. Le parcours n'est pas linéaire, les épreuves de vie sont multiples (la seconde guerre mondiale pour ne citer qu'elle).

On profite d'autant plus de cette lecture que l'on s'intéresse à la musique (classique) - l'oeuvre de Verdi accompagne partoculierement bien cette lecture. Le cadre historique est bien posé, les personnages attachants ... un énorme coup de cœur pour moi!

J'ai par ailleurs beaucoup aimé la présentation des coulisses des opéras (les professeurs de rôles, notamment).

Merci @prixpocherelay2024, @gleephapp @relaycom et @kitkat pour cette jolie découverte !
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