La double chronique sur Collectif Polar par Jean Paul et Dany
Quand deux Flingueuses lisent le même bouquin.
Jean Paul : Bonjour à toutes et à tous, Vincent est vieux. Très vieux, même.
C’est un octogénaire qui vit seul depuis l’assassinat de sa femme Bénédicte vingt ans plus tôt.
Dany : Oui. Vincent est un vieux con, c’est lui qui le dit ! Cet octogénaire poursuit un deuil qui n’en finit pas car la femme de sa vie été furieusement assassinée. Vincent se prépare à honorer ses « violenteurs » comme il se doit, alors qu’ils vont sortir de prison. Pourra-t-il compter sur la complicité de ses nouveaux voisins, sa nouvelle famille, celle qui lui redonne un avenir.
… ?
Jean Paul : Il attend sa mort, et ne reste en vie uniquement, que pour pouvoir assouvir sa vengeance.
En effet, Bénédicte n’a pas seulement été assassinée… Elle à d’abord été violée, brulée, torturée par trois hommes, et ce, durant plusieurs heures, avant de décéder enfin…
Les coupables vont bientôt sortir de prison.
Dany : Le lecteur est dans la tête de Vincent et réclame justice sinon vengeance dans ce village du Lot, où le Maire, le curé, l’aubergiste et le docteur ont de surprenantes méthodes pour exercer « leur art ». Chronique villageoise à la Leffe et au vitriol.
Jean Paul : Vincent lui aussi, est mort un peu ce jour là. Du moins ne vit plus… ou si peu, quand un jeune couple s’installe tout près de chez lui…
Quel plaisir de retrouver Noël Boudou.
J’avais déjà beaucoup apprécié la lecture de “Benzos”, il y a quelques mois, mais avec “… Et pour le pire”, il signe ici son troisième roman, qui ne ressemble à aucun autre que j'ai pu lire jusqu'à présent. Un roman coup de poing, impossible à résumer en quelques mots…
Dany : J’ai trouvé dans le premier roman que je lis de Noël Boudou qui en compte 3 dans sa bibliographie, un style et un humour très efficaces, au service de sentiments douloureux, capables de dédramatiser n’importe quelle mise à tabac ou n’importe quel dépeçage ! Du grand art pour poser LA question : quand la justice vous semble trop clémente, êtes-vous légitime à prendre la relève et finir son travail pour retrouver la sérénité ?
Jean Paul : Dans une même page, on peut passer de la violence la plus extrême, à une émotion douce et sincère, pour finir en éclat de rire. En effet malgré un sujet très dur, il m’est arrivé de rire aux éclats plusieurs fois !
Dany : Au-delà de cette intrigue principale, sont tout aussi élégamment posées les problématiques de la vie rurale, du racisme, la puissance de la notoriété, de la vieillesse, de la solitude au service desquelles Noël Boudou a su mettre à profit toute son expérience personnelle, crument certes, mais avec une certaine pudeur néanmoins.
Jean Paul : J’ai lu ce roman d’une traite et je ne sais vraiment pas comment aborder mon “Ressenti”…
J’ai adoré le style, l’humour très efficace et les émotions qui se dégagent le long du récit. J’avoue que j’aurai aimé quelques pages supplémentaires… Vincent, Bao, France et d’autres encore, vont me manquer !
Vous voulez un bon conseil ?
Notez tout de suite le titre du roman sur un Post-it.
Et dès que vous le pourrez, foncez vite chez votre meilleur libraire.
Plus tard, quand vous l’aurez lu, vous aurez alors une idée du panel des émotions ressenties.
Dany : On remercie Joël et les éditions Taurnada pour leur confiance et leur succès à dénicher les talent
Lien :
https://collectifpolar.wordp..