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EAN : 9782372580847
252 pages
Taurnada Éditions (13/05/2021)
4.1/5   113 notes
Résumé :
Bénédicte et Vincent auraient pu vieillir paisiblement ensemble. Malheureusement, le destin en a décidé autrement, il y a vingt ans…
Vingt ans. Vingt ans à attendre… à attendre que les assassins de sa femme sortent de prison.
Depuis vingt ans, Vincent Dolt n'a qu'une seule idée en tête : venger sa douce Bénédicte…
Depuis vingt ans, seule la haine le maintient en vie.
Mais une vengeance n'est jamais simple, surtout à 86 ans.
Il a vé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (83) Voir plus Ajouter une critique
4,1

sur 113 notes
Vincent est vieux. Très vieux, même. Rongé par l'arthrose, il n'attend plus que la mort. Mais la grande faucheuse ne l'a pas encore ramassé, perclus dans un hameau isolé. Vingt ans que Vincent ne vit plus. Vingt ans, c'est le temps qui s'est écoulé depuis la mort de sa Bénédicte. Assassinée, violée, brûlée. Un acte d'une sauvagerie insoupçonnable, irrespirable, inimaginable. Brûlée, violée, assassinée, violée… Je ferme les yeux… avant que l'envie de gerber ou de pleurer me prenne.

Vingt ans, et dans quelques jours les assassins de sa femme seront libérés.
Vingt ans, Vincent y pense encore à ce jour. Vingt ans que Vincent rumine sa rage, sa tristesse, sa vengeance. Une vengeance qui le libérera peut-être.

En attendant, Vincent boit. Des bières, beaucoup de bières. Et du whisky aussi. Et de la gnôle aussi. Vincent boit, puisqu'il n'a plus grand-chose à faire si ce n'est sortir son chien encore plus vieux que lui, encore plus perclus de rhumatismes que ses vieux os qui arrivent tout juste à le lever de sa chaise jusqu'à la porte du frigo pour attraper une bière.

Un camion de déménagement se gare devant la maison voisine qu'il croyait à l'abandon. Cela pue, comme son urine du matin, la fin de sa tranquillité, de sa solitude mais surtout cela pourrait perturber ses prévisions de vengeance. Une ravissante noire, sublime, sourire et cul, comme toute africaine. Si Vincent n'était pas aussi vieux…
Et puis un monstre, un colosse ébène qui porte des meubles comme moi je porterais des caisses vides de bières – il faut dire que dans le coin, ces caisses se retrouvent vite à vide. Une force de la nature, mais aussi un futur compagnon de beuverie. A eux deux, ils vont en boire des bières. Tu crois que j'insiste sur le sujet, obsédé que je suis par la binouze, mais ce n'est pas que mon centre d'intérêt – j'aime aussi les belles noires ; il est vrai qu'il ne se passe pas un chapitre sans trois bouteilles vides de bières. C'est comme une religion, le vieux Vincent prend ses forces de la bière comme un curé le prend du cul de ses enfants de choeurs.

Alors oui, ce n'est pas très fin, je te parle de ces sentiments violents anticléricaux, de ces sentiments violents de vengeance, c'est du sombre, c'est du malsain, c'est l'âme humaine qui a sombré et ça se tourne tout seul, les pages de ce thriller social, comme Vincent décapsule des bières sur sa terrasse. Il faut dire, les rebondissements vont et viennent, même si les ficelles sont grosses, nettement plus que celle d'un string d'une belle africaine, et même si l'invraisemblance ne laisse plus de place aux doutes, comme dans un bon roman de gare, comme un bon roman qui se lit entre deux gares ou entre deux bières, avec deux bières même.
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Noël Boudou signe ici son troisième roman, et force est de constater que sa prose, son style d'écriture, se bonifie avec les années. le temps qui passe, d'ailleurs, il en est terriblement question dans ce thriller qui met en scène un octogénaire en guise de personnage principal. Un vieux monsieur bougon devenu acariâtre après des années passées à ruminer son désir de vengeance, son envie de faire la peau aux jeunes qui ont violé, souillé, torturé et assassiné sa chère Bénédicte, vingt ans auparavant.

« Il y a vingt ans. Vingt longues années de solitude. Même si à 86 ans, vingt ans ne représentent pas grand- chose, cette période fut sans aucun doute possible la plus difficile à vivre de ma longue existence. » Vincent Dolt sait qu'il est faible, bouffé par l'arthrose et les rhumatismes, plus bon qu'à s'enfiler les bières sur sa terrasse en caressant son chien, le vieux Bill. Et pourtant, à la veille de la libération des assassins de son épouse, il se sent prêt à tout pour aller leur régler leur compte. Après tout, il n'a plus rien à perdre…

« Au village, beaucoup se demandent comment il est possible que je sois encore en vie. Et sur ce point je les comprends. Je suis même complètement d'accord avec eux, mais moi je sais pourquoi je suis encore là, comme une mauvaise herbe dont on essaye de se débarrasser au milieu d'un parterre de fleurs et qui revient chaque semaine. » Vincent Dolt vit en reclus dans sa maison, au bout d'une impasse désertée, celle qui a abrité ses années de bonheur lorsque son épouse était encore en vie. Ses seuls contacts se résument à son médecin, et à Magali, son aide à domicile. Alors quand un couple s'installe dans la maison voisine, Vincent est tout d'abord furieux : ils vont ruiner sa tranquillité ! Et puis de fil en aiguille, et à son plus grand étonnement, les relations vont s'apaiser, jusqu'à en devenir fraternelles.

« Bao sourit, c'est toujours un peu effrayant de le voir sourire. Surtout quand il y a autant de rage dans son regard que de bonté sur ses lèvres. » Bao, son voisin, colosse de deux mètres et 130 kg, ne supporte pas les violences faites aux femmes. La peine et la rage de Vincent le touchent profondément. le comité d'accueil à la sortie de prison risque d'être des plus sanglants…

Au final, un thriller captivant par son rythme, avec une écriture qui fait mouche grâce à un franc- parler qui tire à boulet rouge sur les travers des hommes. On rit et on frémit avec Vincent et ses vieux os. Noël Boudou dépoussière le thriller français en flirtant avec les normes du genre (ça fait du bien !) et en proposant une histoire de vengeance qui ne peut que vous toucher. A ne pas louper !
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Je débute cette critique en remerciant les éditions Taurnada et plus particulièrement Joël pour l'envoi de ce nouveau titre à paraitre dans les jours qui viennent.

J'ai beaucoup de mal à vous parler de ce roman car je suis bien incapable de dire si j'ai aimé ou pas. Je crois qu'avec les nombreux coups de coeur que j'ai pu avoir avec les romans parus chez Taurnada, la barre est maintenant très haute et j'ai été dérangé par certains aspects de ce nouveau thriller.

Commençons par le positif : Vincent est sans aucun doute le personnage le plus atypique de tous les romans que j'ai pu lire jusqu'à maintenant. L'auteur a été très audacieux sur ce coup la car difficile d'imaginer un thriller palpitant avec comme personnage principal, un papi de plus de quatre-vingt ans. Et pourtant, ça marche parfaitement bien. Il n'a pas froid aux yeux, ni sa langue dans sa poche, et est avide de vengeance.

Le rythme est efficace, les journées se répètent parfois mais c'est le quotidien d'une personne âgée qui veut ça. Pourtant pas de temps mort, le suspense est présent dès les premières pages.

C'est un roman qui est aussi très drôle, il faut dire que Vincent a une sacrée repartie, il se qualifie lui-même de vieux con, et ne rate jamais une occasion de dire franchement ce qu'il pense.

Mais (et oui il y a un mais), j'ai été gêné par la violence décrite dans ces pages, le calvaire de Bénédicte par exemple. Je n'ai pas compris pourquoi l'auteur a inclus ça dans le livre car cela laisse un sentiment de malaise. Peut-être qu'il s'agit de justifier le sentiment de vengeance de Vincent ? En tout cas, c'est très dérangeant.

Enfin, j'ai trouvé que le scenario manqué un peu de crédibilité. En effet, tout arrive un peu trop facilement, ou manque d'explication. Vincent qui arrive à voler un chien dans un refuge aussi facilement que d'attraper un livre sur une étagère alors qu'il a quatre-vingt ans passé et des difficultés pour mettre ses chaussures sans chausse-pied par exemple. Ou encore la scène du supermarché ou les vigiles agressent Vincent et sa voisine qui justement est policière et provoque une bagarre qui semble tellement improbable. J'ai eu beaucoup de mal à m'identifier a un personnage ou à rentrer dans ce roman.

Ca n'en reste pas moins un bon roman, qui se lit très vite et avec lequel on passe un bon moment.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Un auteur coup de coeur !
Un roman coup de coeur !

L'impression d'une plume qui part en cacahuète totale mais l'auteur maitrise son sujet. Depuis Elijah, je suis fan des délires psychédéliques de Noël Boudou. Une envie de plonger dans un concert heavy métal.

Pour le pire, une trame qui détonne. Un héros antipathique qu'on adore détesté.

Vincent Dolt, 86 ans, sans langue de bois, un langage de charretier, aucun filtre. Il m'a fait mourir de rire. Il m'a fait penser à un rôle de Clint Eastwood. Monsieur le grincheux attend de pied ferme sa vengeance. Les meurtriers de sa femme vont bientôt sortir de prison. Il a décidé de faire justice lui-même. Mais ses plans peuvent être court-circuités par ses nouveaux voisins un peu trop coloré....

Noël Boudou, c'est le juste milieu parfait. Une sensation qu'il part dans tous les sens. Pourtant il vous capte littéralement. Il vous embarque dans un chemin tortueux bien précis. J'y ai même vu une approche « Boris Vian ». Un semblant de roman « absurde » et pourtant maitrisé d'une main de maitre.

Noël Boudou, un univers bien à lui. J'adhère à 100%. Vincent Dolt, le vieux vengeur arthrosé, fallait le pondre. Et pourtant, il n'est pas le pire... Chut je n'en dis pas plus. Je vous laisse tomber sur votre popotin comme moi....
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J'en suis arrivée à un point où je sais que lorsque Joël me propose un livre de la maison d'éditions Taurnada, je vais passer un bon moment. Voire un très bon. Ou encore comme pour cette lecture j'en suis toute retournée. Ce récit est un peu différent des autres déjà lu et j'aime, non j'adore tout simplement. L'implication des personnages, la façon dont les événements sont amenés, les échanges entre les protagonistes et ce passé qui se dévoile petit à petit jusqu'à ce point de non-retour.

Il y a 20 ans, Vincent a perdu sa Bénédicte dans d'atroces souffrances. Il n'a rien pu faire, parce qu'ils n'étaient pas ensemble. Ce malheur est un poids sur Vincent qui ne veut qu'une seule chose : se venger, puis en finir avec la vie. Car la vie, il n'en attend plus rien. La vie c'était les moments simples avec sa femme, celle qui a adouci ses jours et ses nuits, celle qui avait toujours le sourire, le mot pour son prochain et la vérité toute nue lorsqu'elle n'aimait pas une personne. Ce qui était rare, extrêmement rare, mais cela est déjà arrivé. Vincent attend, patiemment la sortie de ces bourreaux qui doit s'effectuer dans quelques jours, une semaine tout au plus. Mais Vincent a 86 ans et n'est plus aussi frais et pimpant qu'avant. Et puis il y a ces nouveaux habitants qui débarquent dans son petit village, dans cette rue sans retour qui vient bouleverser le quotidien de notre irascible petit vieux.

C'est un peu celui qui est vu de loin, que personne n'aime aller voir, si ce n'est son neveu qui s'inquiète pour lui et qui s'en fiche de l'argent qu'il pourrait obtenir à son décès. Car Vincent et Bénédicte n'ont jamais eu d'enfant. Et Vincent n'aime pas son neveu, peut-être que c'est vrai, peut-être que c'est juste pour le préserver. Peu importe, c'est l'homme que personne ne veut approcher parce qu'il est aigri, méchant, virulent. Et cela se comprend parfaitement, surtout lorsque nous avons les identités des bourreaux. Comment peut-il encore vivre ainsi ? La vengeance le ronge, tel le cancer qu'on lui a diagnostiqué, ce même cancer qui sera sa fin à lui, s'il ne choisit pas le fusil de son père. La mort n'est qu'une étape, non pas pour retrouver sa femme là-haut, il n'y croit pas, mais plutôt une bénédiction pour qu'il puisse enfin se sentir en paix, une fois qu'il aura achevé son oeuvre.

20 ans, c'est long, laborieux surtout lorsque la personne aimée n'est plus à ses côtés. 20 ans à tenir bon, à préparer son plan malgré les courbatures, les os qui craquent, la faiblesse, les tremblements. Oui, il est vieux, il le sait, mais rien ne l'empêchera de trouver un moyen et ces longs mois, il a eu le temps de préparer le minimum. Durant cette semaine où il se ronge les sangs, envoie bouler la femme de son nouveau voisin qui est une montagne de muscles. Et pourtant, pourtant il va se passer quelque chose. Non pas le fait qu'ils soient noirs, mais le fait qu'il arrive à aller s'excuser. Cette nouvelle famille est adorable, prête à l'aider pour ses repas, pour lui apporter de la compagnie, parce que les petits n'ont pas de papy, parce qu'il est seul, parce que... pour tout un tas de raison. France et Bao sont vraiment des personnages adorables qui sont prêts à tellement de choses.

Le passé de ces personnages n'est pas drôle du tout et chacun a son idée pour la suite des événements. Comment vivre dans un petit village pareil où tout le monde se connaît, où la consanguinité est telle qu'au temps des rois et où la médisance est de mise ? Vincent est également un homme qui a beaucoup de vécu, un passé avant de venir vivre ici, de rencontrer sa Bénédicte, de survivre tout simplement. C'est audacieux de choisir un personnage âgé, fatigué, abimé pour le mettre en premier plan d'une vengeance. Il me fait penser à tatie Danièle version masculin, la langue acérée, l'envie de virer tout le monde pour être seul et en finir au plus vite, emportant avec lui tous ces dégénérés. Et puis il a une arme secrète, celle-là même dans sa cave qui attend, bien sagement, ou plutôt endormie à coups de massue.

Lorsque nous savons ce qui s'est réellement passé pour Bénédicte, la vengeance n'est pas suffisante à mes yeux. Leurs morts devraient être lente, douloureuse et tout ça pour ça ? Car oui, nous savons à la fin le pourquoi elle a subit cela et c'est ignoble. C'est découpé morceaux par morceaux les condamnés sans qu'ils ne s'évanouissent, qu'ils restent en vie le plus longtemps possible pour souffrir. Cette vengeance, Vincent la mérite plus que tout, pour tout ce qu'il a vécu avant et maintenant. La violence est prenante et le peu de détails que nous avons suffit à être de son côté à ce petit vieux. Vieux et prêt à engloutir ces monstres. Je suis prête à l'aider si besoin. Mais ça, Vincent n'aura pas besoin de moi. Il a la volonté de vaincre et saura s'entourer.

Certaines scènes sont terribles par la façon dont les habitants peuvent se retourner contre une personne de leur entourage, mais aussi de part le racisme dont fait preuve certaines autorités, sans oublier les mauvais coups et le sang qui coule inexorablement dans certains événements. Tout s'accélère, les journées défilent, les personnages affluent, les idées fusent et les mauvaises nouvelles tombent les unes après les autres. Il est clair qu'il va y avoir du sport en plus des médisances et des trahisons. le final est terrible et laisse des traces. J'en frissonne encore des derniers mots, des derniers moments où le doute est toujours permis. Certains faits ne se voient absolument pas venir et vivant dans un petit village qui ressemble beaucoup à celui qui est décrit, je peux vous assurer que certains "phénomènes" sont réalistes. Je pense surtout au fait qu'une personne en couler qui s'était installée, cela a fait du foin chez nos petits vieux. Les cousins/cousines qui sont ensemble (oui oui, cela existe encore, mais bon ce sont des germains bien sur) enfin bref tout cela pour dire que cela donne un côté réaliste à faire peur.

Alors bien entendu je ne vous raconte pas comment tout cela va pouvoir se faire, qui va l'aider, qui va l'enfoncer, comment il va s'en sortir ou non. Et puis ce final, j'en reviens une fois de plus où nous apprenons tellement de choses sur Vincent et ce qui l'avait entouré, sur les répercussions de son passé à ce jour. Lui qui pensait être seul va se rendre compte que la vie est véritablement une bonne comme une mauvaise surprise. Cela fait mal au coeur de refermer le livre en imaginant tout ce qu'il a raté sans le savoir, tout ce qu'il aurait pu découvrir plus tôt, s'il avait su. En conclusion, un récit poignant qui montre la persévérance d'un homme perdu. L'âge n'est qu'un nombre alors que la vie elle est toujours présente, comme la Terre qui tournera toujours et saura apporter son lot, de bonheur ou même de malheur...

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/et-pour-le-pire-noel-boudou-a207656082
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
- Je ne sais pas si tu te rappelles, mais avant on était amis et tu savais où se trouvait le bar. Avant que ton fils ne tue ma femme et que tu n'essayes de la faire passer pour une allumeuse aux yeux de tous. Les bouteilles sont toujours au même endroit, rapporte-moi une bière. Tu auras fait au moins un truc utile dans ta journée, enculé.
Il revient deux minutes plus tard, toujours précédé de cette odeur de sueur dégueulasse. Il pose la bière décapsulée devant moi et s'installe en face d'un whisky XXL. Il en avale la moitié, d'une gorgée. Il a le regard aussi vide que celui d'un curé tentant de comprendre l'évolution selon Darwin.
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Ce soir, je me couche détendu. Pas mal bourré, ce qui actuellement revient au même. L’alcool a ce dangereux pouvoir de faire fuir les démons, les mauvais souvenirs, les douleurs et les insomnies. Je deviens peut-être alcoolique, mais je m’en fous. A mon âge, devenir dépendant n’est pas vraiment grave. Je serai mort bien avant que cette dépendance ne devienne dangereuse. Alors je la titille, je joue avec elle. Je sais que c’est pas elle qui me tuera, alors je l’emmerde ! Ouais, bien comme il faut, avec les formes. Je l’emmerde. Demain matin, je me fais un petit déjeuner à la bière.
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A mon âge, se lever n'est pas une partie de plaisir. Ma vieille carcasse craque de partout, les douleurs se réveillent en même temps que moi. Je passe vider ma vessie, l'odeur d'urine est forte, surtout celle du matin. J'ai encore ma prostate, fatiguée, mais elle fait son taf comme elle peut. Le solide gaillard que j'étais il y a de nombreuses années a disparu au profit d'un vieux pantin désarticulé, plein d'arthrose, aussi rapide qu'une tortue sous tranquillisants. Je maudis, encore une fois, ce miroir qui me lance mon reflet à la figure comme une insulte.
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Après avoir dégusté le succulent repas préparé par Bao, nous passons sur la terrasse ombragée. Les saveurs des épices tournent encore dans ma bouche. Le soleil déchaîné, l’accent léger mais bien présent de mes hôtes, et pendant quelques instants je me crois revenu au Sénégal. Et bon sang ! je me sens aussi bien que le curé lorsqu’il se tripote en écoutant les cochonneries que ses ouailles lui balancent dans le confessionnal.
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Ne pas mourir idiot. Ne pas mourir innocent. Si je me suis trompé et que le dernier jour je me retrouve devant saint Pierre, je vais avoir l'air fin. Je préfère saint Patrick, au moins, chez lui, on boit des bières.
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Roman disponible le 13 mai 2021 (papier & numérique).
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