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Thérèse Raquin

Thérèse et Laurent, habités par une passion sexuelle réciproque, se rendent à l'évidence : il ne pourront pas se débarrasser du mari de la jeune femme autrement qu'en l'assassinant. Mais leur passage à l'acte les emporte dans un tourbillon de complications d'autant plus pénible et inextricable que les deux amants maudits ne peuvent absolument pas compter l'un sur l'autre.



Cela faisait des années que je voulais lire ce roman, qui m'a beaucoup plu. Mais il s'agit, je pense, du plus trash que j'aie pu lire d'Émile Zola. Il est par ailleurs très difficile de ne pas penser que l'écrivain traite, dans ce livre, ses personnages avec une grande condescendance.



D'un autre côté, on ne peut qu'admirer son écriture et la construction talentueuse de son récit. Je ne l'ai pas lâché !
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Thérèse Raquin

"Thérèse Raquin" est en effet un roman profondément sombre et captivant, qui explore les profondeurs de l'âme humaine dans toute sa cruauté et sa noirceur. Zola nous plonge dans un monde où les personnages sont pris dans un engrenage infernal après avoir commis un meurtre, nous confrontant ainsi à des thèmes complexes tels que la culpabilité, la passion et la folie.

La description détaillée des événements et des émotions des personnages peut parfois être difficile à supporter, en particulier dans les passages les plus morbides. Cependant, cette brutalité contribue à créer une atmosphère intense et immersive qui maintient le lecteur captivé jusqu'à la fin.

Les personnages de Thérèse et Laurent sont particulièrement fascinants dans leur descente aux enfers, passant de manipulateurs à des êtres complètement dépassés par leurs propres actions. Leur psychologie complexe et leur évolution au fil de l'histoire ajoutent une dimension supplémentaire à ce récit déjà riche en émotions.

La fin du roman, bien que dérangeante, offre un certain soulagement après le tumulte émotionnel traversé tout au long de la lecture. Cependant, elle laisse également une impression durable, rappelant au lecteur la profondeur des tourments humains décrits par Zola.

En fin de compte, "Thérèse Raquin" est une œuvre puissante et dérangeante qui laisse une marque indélébile sur ceux qui s'y plongent, explorant les recoins les plus sombres de l'âme humaine avec une intensité saisissante.

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Indiana

Spoilers dans la critique











C'est assez étonnant car ce qui remonte la note, c'est la fin. Le roman est globalement long et confus, certaines phrases sexistes m'ont gênées venant de George Sand et d'un livre réputé feministe, mais peut être ai-je loupé l'ironie de certains propos. D'autres propos limites sur les créoles aussi, mais il faut aussi remettre dans le contexte où ce genre de pensée etait malheureusement la norme, même pour quelqu'un d'aussi éclairé que George Sand... sauf si la aussi j'ai loupé l'ironie de la chose. Je n'ai pas lu encore la préface qui pourrait m'éclairer peut être. Même si j'ai bien vu à d'autres moments des positions très avant gardistes, ce qui du coup me paraissait contradictoire.





Les personnages sont parfois inconsistants. Il m'a été très difficile de m'attacher à Indiana, car si le siècle où elle vit, l'education qu elle n a pas reçue et le fait que ce soit son premier amour expliquent sa naïveté, il ya des passages où elle est franchement bébête, et quand elle se pare de dignité, ça sonne faux. Quand elle fait un pamphlet feministe sur le fait de ne plus se soumettre à son mari tout en se précipitant soumise dans les bras de l'autre idiot la minute d-après, on saisit mieux là le propos cynique de l'auteure, car elle n'est pas tendre avec Indiana, dont elle se moque plusieurs fois quasi ouvertement. Les notices de bas de page suggèrent qu'il y a un peu d'elle dans le personnage, du coup, si c'est vrai, et bien elle n'est pas tendre avec elle-même, ou sa version passée. Quand Indiana s'emporte et se drape dans sa dignité , on croit entendre George et non Indiana , cela nous sort du personnage car ce n'est pas crédible avec le reste de sa personnalité fade, molle. Pour moi, si c'est censé être, comme disent les anglophones, du

"character developpment", et bien c'est mal fait.



Aussi, le passage très gênant de "s'il m aime plus qu'il n'a aimé Noun, je lui pardonne". On rappelle que la pauvre Noun s'est suicidée à cause de ce si courageux et si digne et si fidèle Raymon. Et que Noun est censée être sa soeur de coeur qu'elle adorait. Donc difficile d'aimer Indiana pour ma part. Meme si je sais bien que c'est facile pour moi de dire cela, car si être une femme est toujours compliqué aujourd'hui, vous pensez bien qu'au 19e... je devrais donc être plus empathique mais j'avoue humblement avoir eu du mal.



Ceci etant dit, la "1ere fin" m'a beaucoup émue, enfin ce pauvre Ralph si injustement decrit pendant tout le roman révélait des sentiments devinés très rapidement. Aussi, le thème du suicide était très osé pour l'époque.



Quand à la "2e fin", je pense qu'on est censé comprendre que ce n'est pas arrivé, que c'est un rêve éveillé, et qu'ils sont vraiment morts à la Reunion, pardon, à l'Ile Bourbon. Je ne vois pas d'ailleurs comment on peut survivre à une telle chute.
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