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Alice au pays des merveilles

Ouvrir « Alice au Pays des Merveilles » de Lewis Carroll a été comme entrer dans un monde parallèle, où la logique vacille et où les rêves se mêlent à la réalité. Ce classique de la littérature jeunesse m'a toujours intriguée, mais c'est avec une certaine appréhension que je me suis lancée dans cette lecture.



L'histoire, nous entraîne dans les péripéties d'Alice, une jeune fille en quête d'identité, ballottée entre le monde de l'enfance et celui de l'âge adulte. Au fil de ses rencontres avec des personnages aussi excentriques qu'inoubliables, Alice se perd et se retrouve, naviguant entre les écueils de la folie et les mystères de la sagesse.



J’ai trouvé la plume de Lewis Carroll très particulière, un mélange de mots et d'images qui nous transporte dans un tourbillon d'absurdités toutes plus grosses les unes que les autres. Son style, à la fois poétique et satirique, nous plonge dans un univers où la logique est mise à mal et où l'imagination est reine.



Parmi les aspects qui m'ont particulièrement plu, je citerais la richesse des personnages et la profondeur des thèmes abordés. Chaque personnage rencontré par Alice la mets face à elle-même et ses responsabilités. J’ai trouvé subtile la manière dont Carroll, sous forme de comte absurde, explore la dualité entre l'enfance et l'âge adulte.



Cependant, malgré toute la magie qui émane de ce récit, je dois avouer qu'il m'a parfois laissée sur ma faim. La structure narrative fragmentée et les multiples détours empruntés par l'intrigue peuvent parfois rendre la lecture confuse et désorientante.



J’attribue à « Alice au Pays des Merveilles » la note de 4/5. Une lecture sympathique, qui nous plonge dans un monde où tout est possible, et qui, malgré quelques défauts, demeure un incontournable de la littérature jeunesse. En conclusion, une œuvre intemporelle qui continue de fasciner et d'inspirer les lecteurs de tous âges.
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Le coeur à rire et à pleurer

Dans cet ouvrage, Maryse Condé nous raconte son enfance à Pointe-à-Pitre . De sa naissance, en temps de carnaval : 



"Quand les premiers coups de gwoka firent trembler les piliers du ciel;, comme si elle n'attendait que ce signal-là, ma mère perdit les eaux"



jusqu'à son départ pour la classe d'hypokhâgne à Paris et ses études à la Sorbonne.



Comment devient-on écrivaine? Ce récit d'apprentissage ne répond pas vraiment à cette question.



Dernière née d'une fratrie de 8, Maryse grandit dans une famille de fonctionnaires, sa mère est institutrice



"Dans notre milieu, toutes les mères travaillaient, et c’était leur grande fierté. Elles étaient pour la plupart

institutrices et ressentaient le plus vif mépris pour les tâches manuelles"



Son père, âgé est un ancien fonctionnaire. Ses parents font partie d'une certaine élite privilégiée. Ils font régulièrement le voyage en Métropole où ils se sentent parfaitement intégrés. Maryse est bonne élève à l'école bien fréquentée. On ne la laisse pas rencontrer les enfants de classe sociale inférieure. Elle parle le "Français de France", et non pas le créole. Deux incidents lui font prendre conscience de la "Lutte de classe" (comme est intitulé le troisième chapitre) quand elle se trouve persécutée par un petit garçon inconnu, qui veut venger sa bonne, injustement renvoyée. L'autre incident concerne une petite blondinette au nom aristocratique de Anne-Marie de Surville, rencontrée au jardin public, qui, sous prétexte de jeux va la battre :



"je ne veux plus que tu me donnes des coups. Elle ricana et m’allongea une vicieuse bourrade au creux de

l’estomac : — Je dois te donner des coups parce que tu es une négresse."



Santino, son grand frère, rebelle lui déclare que leurs parents sont "aliénés". 



Cette notion d'aliénation est au centre des réflexions de Maryse



"Une personne aliénée est une personne qui cherche à être ce qu’elle ne peut pas être parce qu’elle n’aime pas

être ce qu’elle est. À deux heures du matin, au moment de prendre sommeil, je me fis le serment confus de ne

jamais devenir une aliénée."



"Mes parents étaient-ils des aliénés ? Sûr et certain, ils n’éprouvaient aucun orgueil de leur héritage africain. Ils l’ignoraient."



"Comme ma mère, il (son père) était convaincu que seule, la culture occidentale vaut la peine d’exister et il se montrait reconnaissant envers la France qui leur avait permis de l’obtenir."



Ce n'est que beaucoup plus tard, étudiante à Paris, qu'elle cherche à connaître les écrivains antillais  sous l'instigation d'un professeur communiste, Joseph Zobel et Aimé Césaire



"Aux yeux de ce professeur communiste, aux yeux de la classe tout entière, les vraies Antilles, c’étaient celles

que j’étais coupable de ne pas connaître. Je commençai par me révolter en pensant que l’identité est comme un

vêtement qu’il faut enfiler bon gré, mal gré, qu’il vous siée ou non. Puis, je cédai à la pression et enfilai la

défroque qui m’était offerte."



En conclusion de cette expérience:



"J’étais « peau noire, masque blanc » et c’est pour moi que Frantz Fanon allait écrire." 









La bonne élève ne fera pas les brillantes études à Fénelon ni même à la Sorbonne, elle rencontrera des étudiants haïtiens et africains et se consacrera plutôt au militantisme politique. 



Elle est pourtant très jeune consciente de sa capacité à toucher avec ses écrits : un texte écrit pour sa mère, lu le jour de son anniversaire, la  touche tellement _ pourtant femmes forte - jusqu'aux larmes. Elle regrettera de l'avoir fait pleurer mais mesurera le pouvoir des mots. Premier exercice de l'écrivaine?



J'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a fait connaître l'auteure, bien différente de ce que j'avais imaginé à la lecture de Traversée de la mangrove ou Moi, Tituba sorcière qui mettaient en scène des esclaves ou descendants d'esclaves dans un monde de contes et de sorcellerie. 
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Alice au pays des merveilles

C'est toujours un plaisir de lire cette histoire, tellement déclinée en BD, films, séries, références,...

Et maintenant, voilà mon enfant qui joue la pièce, c'est encore une occasion de redécouvrir le livre d'une autre manière. Quoi qu'on en dise, ce récit fait rêver, j'aime bien.
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