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Expert mythologie

Cet insigne distingue les lecteurs ayant atteint l’Olympe, le Valhalla ou encore le Nirvana en matières mythologiques. Des lecteurs devenus eux-mêmes légendaires par leur pratique des panthéons dédiés aux dieux et autres demi-dieux des cultures antiques.
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Les meilleurs   Dernières critiques
Pallas : Dans le ventre de Troie

Le talent d'écriture de Marine Carteron est indéniable. Son écriture est très riche. Elle a su notamment, dans cet opus, mimer à divers moments le style épique antique. Son travail de recherche semble avoir été colossal et je lui sais gré de l'annexe listant ses sources et expliquant ses choix pour chaque Chant (grande partie d'une épopée) entre la variété des sources et l'appel d'air laissé à ou pris par la fiction et son imagination. Cela reste rapide, je vous rassure. Les portraits physiques, moraux et en actes sont fidèles dans l'esprit aux modèles mythologiques et littéraires, aussi sublimes, odieux, retors, répugnants. Je trouve qu'elle a bien su donner vie et présenter de façon claire les généalogies tortueuses et autres accointances autant des hommes que des divinités (aussi bien dieux que monstres en tout genre).



En tissant ce roman autour de Pallas, soeur de lait d'Athéna, l'autrice nous offre une plongée dans les coulisses de l'Olympe et de la ville de Troie ( une cinquantaine d'années avant la fameuse guerre de Troie), entre destin et individualité, pouvoir et devoir, trahison et loyauté, humain et divin - le tout ensemble et séparément. Aussi divertissant que propice à la réflexion. Et cela m'a permis de découvrir des épisodes de la mythologie et de la tradition littéraire antiques que j'ignorais.



La structure d'ensemble est minutieuse, l'intrigue se construit pas à pas, la tension monte. C'est très bien fait, cependant j'ai trouvé cela trop lent à mon goût. J'ai tout de même fini par me laisser prendre par l'intrigue et le destin de certains personnages. En bonne série, la fin de ce premier tome m'a donné envie de lire la suite, en espérant que le deuxième tome démarre plus vite sans récapituler trop longuement les évènements du premier.

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Dynamythes

L'anglicisme et l'intégration de la langue anglaise dans nos expressions françaises, les jeunes lecteurs connaissaient.



Mais savent-ils que d'autres générations avant eux auront emmagasinés des mythes grecs pour les enfermer dans notre langage quotidien?

Qui pourra dire un jour d'où cette expression pourra venir et nommer le mythe dont il est tiré?

" Dynamythes: 20 histoires mythologiques dont on parle sans le savoir", vous notez?



Les jeunes lecteurs, nous l'avons remarqué sur les propositions de lectures faites, passeront en général en grandissant du Conte au Mythe. Et bien que ces mythes ne soient pas toujours moraux, les jeunes en retiendront la meilleure des substantifiques moëlles selon leur point de vue: la magie et les métamorphoses. Cela aura quelque chose de plus romantique que le vrai fond de ses histoires.



Les expressions.

L'auteure Annelise Heurtier en aura répertorié plusieurs coulées dans nos échanges verbaux (et on ne s'en douterait pas) : le fameux talon d'Achille et la faiblesse d'un sportif, l'Atlas de nos cartes, être médusé par une vue, ce sont certaines des plus connues.

Et "se croire le nombril du monde"?



Le saviez-vous, pour empêcher le titan Cronos d'avaler son prochain enfant (une prophétie, évidemment, le voyait destitué du trône des dieux par l'un de ses enfants), la déesse titanide Rhéa cacha son petit Zeus bébé sur une île avec une chèvre nourricière et fit avaler une énorme pierre à la place à son époux. Ce n'est pas du "petit Poucet" de Perrault mais ça y ressemblerait presque.

La pierre restée sur l'estomac de Cronos sera recrachée plus tard et posée symboliquement par Zeus au centre du monde. Cette pierre est surnommé " Omphalos" ( le nombril).



Le typhon?

Le saviez-vous?

" Nom donné aux tempêtes tropicales de la zone pacifique.

On parle d'ouragan pour l'Atlantique Nord, de cyclone pour les autres bassins océaniques..."

Dans les mythes,Typhon est un monstre qui souhaitait réinstaller les Titans sur le trône des dieux et battre le Zeus adulte.

Enfermé sous l'Etna, on dit qu'à chaque fois qu'il tentera furibond de s'en échapper, il provoquera des vents aux alentours.



Et "toucher le pactole"?

Ce n'est pas ce que l'on croit.

Tandis que l'expression voudra signifier que la bonne fortune tombe enfin en monnaie sonnante et trébuchante pour les joueurs, le mythe lié au roi Midas racontera au contraire comment s'en défaire et ici l'or ne fera pas le bonheur.

Midas demandera au dieu Dionysos de changer en or tout ce qu'il touchera, il n'avait pas songer à sa nourriture. Celui-ci arrivera à se débarrasser de son toucher doré en se lavant les mains dans l'eau du fleuve Pactole, sur les conseils de Dionysos.



Et enfin la peur "Panique"?

Qui aurait pu dire que l'expression était dûe à un pauvre satyre aux bas de bouc et au cri sauvage dont ceux qui le croiseront diront qu'ils ont fui pris de ...panique.

Nous parlons bien du dieu Pan.



Annelise Heurtier rendra l'accès à ces textes simple, plus moderne, plus amusant et dynamique, réduit à 2 ou 3 pages pour en aborder plusieurs à la suite. Presque du théâtre pour enfants.

C'est assez bien fait et complet, le livre accompagnant ces mythes résumés de nombreuses références, comme les peintures où nous pourrions reconnaitre les scènes.

On peut le lire et y revenir. Même le jouer, pourquoi pas.

C'est sympa
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L'homme qui savait la langue des serpents

Leemet est le dernier Estonien à pratiquer la langue des serpents, un idiome autrefois connu par tous les habitants mais que la modernité apportée par les invasions successives a fait tomber dans l'oubli.

La langue des serpents est le pouvoir de communiquer avec les animaux, de les appeler, les faire obéir et converser avec eux.



Leemet nous raconte son enfance, dans la forêt, son apprentissage de la langue des serpents auprès de son oncle, lui-même un des rares vivants à la connaître.

Son peuple a en effet renoncé à ce langage au profit du confort en s'installant progressivement dans le village construit par les envahisseurs étrangers.



Un conte moderne à la narration puissante inspiré par la mythologie nordique. Une ode au mystique et à la préservation des cultures indigènes.

L'auteur fait preuve d'humour, teinté d'ironie et d'une bonne dose de cynisme pour nous parler de la solitude, de l'anticléricalisme.

Il dépeint un monde qui change et comment s'y adapter et surtout, les conséquences si on ne s'y adapte pas.

Un récit ambigu mais très intéressant.
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Quelqu'un se souviendra de nous

Petite déception pour moi cette lecture.



L'idée de base m'attirait : suivre trois femmes de la mythologie, bafouées par les dieux, dans un esprit de vengeance. D'autant que l'une d'elles n'est autre que Pandore, un personnage de la mythologie que j'apprécie tout particulièrement.



De ce récit émane une volonté très féministe. Dans une époque patriarcale, les mythes sont forgés à cette image. Aussi les destins affreux destinées à des femmes qui n'ont d'autres tort que d'être femme, cela pullule dans le mythologie grecque. Ici on le ressent pleinement avec des mythes réécrits, présentant une histoire légèrement différente voire radicalement différente. On le voit aussi par la surreprésentation de protagonistes féminins.



En dépit du message engagé, voulu et de l'idée de base, j'admets être restée hermétique. Hermétique aux protagonistes qui ne m'ont pas plus touchée que cela. Hermétique à l'histoire, à son déroulé comme à sa fin. Je pense que le fait que ce récit soit destiné à un public young adult a pesé dans la balance. Ca l'a plutôt desservi à mes yeux mais c'est quelque chose de très personnel, étant très difficile avec le young adult.

C'est pourquoi je ne doute pas que ce titre séduira son public. Je n'en fais juste pas partie et c'est dommage.
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Circé : La magicienne

Richard Marazano et Gabriel Delmas propose leur version de l'épisode de Circé dans l'Odyssée d'Ulysse. Un épisode où Ulysse et ses compagnons seront envoûtés par la sorcière et pour ces derniers, transformés en cochons…

Au niveau du dessin je n'accroche pas du tout. C'est sombre, c'est floue, on n'y voit pas grand chose, bref c'est le genre de graphisme que je déteste le plus.

Passer cette mauvaise impression au niveau du dessin, c'est au niveau des textes que j'ai eu du mal. Des textes très brumeux (eux aussi), presque philosophique, bref… j'ai tout de même poursuivi ma lecture pour découvrir ce que proposait Marazano mais c'est un récit bien trop alambiqué pour moi.

Je peux reconnaître la qualité des scénarios de Marazano (enfin quand je me réfère aux critiques de ses albums) mais je commence à avoir l'habitude de ses récits qui manquent pour moi de dynamisme et de clarté.
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Le Royaume céleste, tome 1 : La fille de la D..

Une lecture lue d'une traite! C'est dire mon engouement pour ce titre que j'abordais avec prudence. Young adult, je pensais y trouver les travers du genre.



Et je les ai trouvées. On a des relations qui se nouent très vite sans que ce soit crédible. Des personnalités flamboyantes, parfaites. Une idylle qui suscite des passages très mièvres. Une rapidité d'action.



Malgré cela, l'engouement est là. Pour le folklore mis en place et la fluidité du récit.

J'ai beaucoup aimé découvrir le personnage de Xingyin. Son destin. Sa personnalité. Les épreuves qu'elle traverse. Les amitiés qu'elle noue. On a une jeune fille esseulée, coupée de sa famille et qui tente de lever la punition qui pèse sur sa mère. On a une jeune fille fière, attachée à l'honneur, brave et au caractère flamboyant.



On sent de surcroît l'atmosphère très asiatique dans ce récit, pour mon plus grand plaisir. Cela nous transporte dans un univers plaisant, un peu lyrique et surtout original à sa manière, tout en gardant les éléments qui le rattachent à des allures de contes asiatiques. L'autrice emprunte au folklore asiatique et nous les incorpore dans un récit où évoluent des Immortels. On est dans un monde de nuages et de mers suspendues, de dragons et de phénix, de thé et de flûte de jade, de magie basée sur les éléments.



L'action est omniprésente mais sans que cela fasse surjouée. On a une intrigue palpitante sans aucun moment d'ennui. Divisée en trois parties, les rebondissements sont intéressants et bien menés. Les coups de théâtre également bien amenés. L'autrice est même parvenue à ce que je supporte sans trop de difficultés le triangle amoureux qu'elle met en place.



Pour moi, ce tome pourrait être un titre unique et se passerait presque de suite. A voir ce que me réserve ladite suite lorsqu'elle sortira en poche.
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Percy Jackson et les Olympiens, tome 6 : Le..

J'étais tellement heureuse par l'annonce de cette sortie inattendue de la suite de 𝙋𝙚𝙧𝙘𝙮 𝙅𝙖𝙘𝙠𝙨𝙤𝙣 ! C'était tellement bien 🥰

Ce tome possède plus de maturité et de profondeur mais on garde l'essence même de la saga pour mon grand plaisir 😄 Le récit est touchant, addictif et humoristique. L'atmosphère est agréable et mignonne. La lecture est facile et drôle. La fin est géniale. La vie de notre héros va radicalement changé 🙂

Le trio a bien grandi et fonctionne toujours aussi bien. Étant des demi-dieux, ils ne sont jamais en paix, en particulier Percy 😅 Pour aller à l'université avec Annabeth, il doit réaliser 3 quêtes pour 3 dieux et ainsi obtenir une lettre de recommandation. Le pauvre. Il en subit des choses de nouveau. Mais cette première aventure est captivante et incroyable. En plus, on découvre de nouveaux dieux, c'est chouette ! J'ai vraiment hâte de découvrir les prochaines quêtes du trio 😊
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Les Invaincues : Une autre histoire de la g..

Après une brève pause dans mon envie de croisades antiques, j’ai enfin pu me plonger dans le premier roman traduit de Natalie Haynes, prometteur d’aventures et passion en pleine guerre de Troie. Bien que déjà revisité plusieurs fois maintenant par d’autres de ses consœurs, le développement en récit choral me donnait plus qu’envie et je dois bien admettre que le résultat se veut des plus rythmé et abordable.



Cependant et il est vrai que lorsque que je me lance dans une telle structure, je cherche une narration singulière mettant en lumière les différents points de vues dévoilés. Est-ce le cas cette fois-ci ? Malheureusement non et je regrette ce constat qui m’a empêché de vivre une aventure avec un grand A. L’auteure et bien que celle-ci maîtrise fortement son sujet, se contente dévoiler différentes voix et toutes m’ont semblé des plus communes et identiques. J’espérais que certaines sortent du lot mais ce ne fut pas le cas si ce n’est les quelques parties épistolaires ponctuant Les Invaincues. Néanmoins et malgré cette constance bien trop monotone, j’ai trouvé des plus judicieux et ambitieux la prise de parole de certaines femmes, m’étant d’ailleurs méconnues jusqu’à cette incursion et j’ai apprécié ce louable geste. En effet et sans se révéler une œuvre féministe, l’auteure donne la part belle et donne vie et voix à bon nombre de destinées féminines.



Ce contraste dans la sélection réalisée par Natalie Haynes lui permet de conférer une nouvelle vision de la guerre de Troie. Peu importe le camp, c’est une ensemble détaillé qui m’a été dépeint et j’ai apprécié revivre cet épisode majeur de la mythologie ainsi que son postulat. D’autant plus que de grandes figures seront également présents tels Achille et Patrocle et malgré un manque de sensibilité assez certain, je n’ai nullement exécré ma lecture. Le résultat se veut des plus rythmé et dynamique et se lit avec facilité. En ce sens, ce roman choral, semblant à un recueil dans son élaboration est une accessible porte d’entrée pour celles et ceux souhaitant en découvrir assez pour donner envie d’approfondir leurs connaissances en la matière. C’est pourquoi et ayant déjà rencontrer d’autres œuvres dans le genre, il est certain que je n’aurais été guère contre davantage de profondeur et ce, notamment dans le dévoilement des sentiments de nos héroïnes en ces sombres temps qui m’ont semblé assez superficiels par moments.



En somme, aussi dynamique que rythmé, Les Invaincues m’a offert l’opportunité de repartir en guerre en compagnie d’une galerie d’esquisses multiples et variées dont je regrette une certaine constance dans leurs présentations ainsi que leurs développements. Pour le reste, l’odyssée de Natalie Haynes se dévoile d des plus accessible et m’aura permis de passer un agréable moment livresque malgré un maque de sensibilité.
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La Saga d'Auren, tome 2 : Glint

Un tome deux très axé sur Auren et qui se lit d’une traite.



Auren est faite prisonnière par les Red Raids puis par l’armée du Quatrième Royaume, dont RIP est le commandant et sa réputation pour sa brutalité n’est plus à faire. Il est sous les ordres du Roi Putride et il va garder Auren comme monnaie d’échange afin d’obtenir une faveur du Roi Midas.

Chaque roi avance ses pions et il va falloir faire les bons choix. Auren va elle aussi devoir faire des choix si elle veut retrouver sa liberté.



L’auteure fait évoluer le personnage d’Auren et revient aussi sur son passé par moment afin de mieux nous faire comprendre certaines choses et notamment l’emprise que Midas a sur elle.

Même si le récit n’avance pas à proprement parler puisque nous restons sur un tome dédié à son enlèvement par le Quatrième Royaume, elle prend conscience de la liberté qui lui a été volée.

Elle souhaite rester fidèle à Midas mais se rend compte que le commandant RIP lui fait voir autre chose de la vie et la fait réfléchir sur la notion de liberté.

De nouveaux personnages relativement intéressants font leur apparition comme Lu, la guerrière qui a su faire sa place dans une armée essentiellement composée d’hommes, Hojat, le médecin qui dit toujours la vérité et qui est d’une gentillesse incroyable ou Judd et Osrik.

C’est un mélange de personnages très charismatique qui apporte une tournure addictive.



D’un autre côté les pouliches restent toujours autant exécrables et pourtant certains événements vont peut-être changer le cours de l’histoire.

Nous avons aussi la Reine Malina, épouse de Midas, qui abat ses propres cartes de son côté. Même si elle paraît horrible, on peut comprendre un peu son comportement par rapport à son passé et ce qu’elle a perdu de sa vie et de son royaume. Elle est bien décidée à reprendre les reines et elle n’hésite pas à se trouver des alliés.

Enfin, les dernières pages sont magistrales. De nouveaux éléments sont dévoilés qui donnent envie de vite poursuivre sur le tome suivant.



En conclusion j’ai beaucoup aimé le fait qu’Auren veuille se débarrasser de ses chaînes et penser à elle plutôt qu’aux autres. La liberté vaut de l’or et elle a tout ce dont elle a besoin. J’espère que par la suite elle fera les bons choix.

L’auteure a une écriture fluide et captivante et elle sait parfaitement nous emmener dans son monde grâce au vocabulaire très adapté aux différentes circonstances.



J’ai adoré !
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Les seigneurs de l'ombre, tome 1 : La citad..

Bizarrement, j'ai eu une sorte de mauvais présentiment en tirant au sort La Citadelle des Ombres de ma Red Book Jar pour cette session rouge du Challenge Bookineurs en Couleurs. Même si, sur le coup, je ne l'avais pas associé à ces titres, j'avais pourtant plutôt apprécié sa saga Chroniques de Zombieland. Mais là, je ne sais pas, ça sentait la bit-lit à plein nez et j'avais peur que ce soit à la fois dégoulinant de sentimentalité et vulgaire. Bingo, c'est exactement ce qui ressort de ma lecture !



Au fond, le sujet est plutôt sympa' : j'ai bien aimé l'idée de ces guerriers qui se retrouvent à héberger dans leur corps des démons en punition de la mauvaise blague qu'ils ont voulu jouer à Pandore. J'ai trouvé intéressant la manière dont chaque "maux" se personnifie au contact de son hôte. De même, j'ai bien aimé ce côté plus mythologique, d'autant plus que je ne l'avais pas encore rencontré en bit-lit mais j'ai tout autant  trouvé assez agréable de renouer avec la notion de chasseurs : certes, c'est du déjà-vu mais ça fait aussi du bien de retrouver des éléments familiers. J'ai également apprécié le côté surnaturel du don d'Ashlyn même si son exploitation m'a laissée un peu de marbre : je ne l'ai pas toujours trouvé très crédible, notamment dans les réactions de la jeune femme suite à leur "retour" après plusieurs jours de silence.

Vraiment, c'est la romance qui m'a agacée tant elle est cliché. L'amour au premier regard, c'est beau, mais quand c'est possessif, ce n'est pas romantique, c'est malsain. De même, cette sacralisation de la virginité d'Ashlyn m'a saoulée : certes, il ne faut pas coucher avec le premier venu, mais ce n'est pas parce que l'on a déjà eu des amants que l'on est "impure". Ça m'a d'autant plus fait râler que, pour autant, ça ne les empêche pas de se sauter dessus dès que possible. J'ai trouvé les échanges entre Ashlyn et Maddox, particulièrement cul-cul et mielleux : clairement, ce n'est pas ce genre de relation qui me fait rêver. Alors, quand Maddox l'appelle sa "femelle", ça me dépasse complètement : oui, bien sûr,  c'est un vieux monsieur qui a vu défiler les siècles et qui est retiré de la civilisation depuis quasiment autant de temps, mais bon... ses compagnons pourraient lui dire qu'on ne parle plus des femmes comme ça aujourd'hui. Bref, tout ça pour dire que cette vision d'une romance sous le signe de la pureté et de l'appartenance m'a fait l'effet d'une douche froide tant c'est daté.

De même, j'ai été assez insensible aux différents rebondissements que je n'ai pas toujours trouvés très crédibles. En soit, ils ne sont pas inintéressants, tant ils donnent un peu de relief à cette romance mais j'ai eu du mal à y croire, notamment en ce qui concerne les évasions d'Ashlyn (alors qu'elle est malade) ou encore la levée de la malédiction. C'est clairement trop gros pour être vrai.



Ashlyn m'a prodigieusement agacée par sa naïveté utilisée sans complexe pour cacher certains traits un peu sexy de sa personnalité, ayant l'effet inverse de la rendre assez vulgaire (je pense notamment à son innocence face à l'utilisation des "panoplies" qu'elle achète en douce). C'est d'autant plus dommage que son don pourrait faire d'elle une héroïne un peu badass et indépendante, sans oublier qu'elle est plutôt touchante par son empathie et son sens du sacrifice.

Maddox ne m'a pas vraiment fait plus d'effet : certes, il a tout du bel homme mais ses manières de macho d'un autre âge m'ont pas mal refroidie tout comme son côté possessif. Alors, c'est sûr que ça peut aller avec l'image des dieux de l'Antiquité qu'il à pu côtoyer mais clairement, ce n'est pas ce dont j'ai envie aujourd'hui. 

En soit, j'ai plutôt bien aimé les liens existants entre les guerriers forcés à s'entraider pour cohabiter avec leurs démons. J'ai trouvé leurs relations intéressantes, entre l'amitié et la fraternité. Pour le coup, je serai plutôt curieuse d'en apprendre davantage sur eux.



Franchement, même si cela fait plusieurs années maintenant que j'ai lu Chroniques de Zombieland, je ne pense pas que les éléments qui m'avaient fait apprécier cette série soit présents dans La Citadelle des Ténèbres. J'ai trouvé que l'histoire avançait trop vite, plus par manque de consistance que par dynamisme effréné, et que la narration manquait profondément de modernité pour un livre des années 2000. J'ai le tome 3 dans la bibliothèque familiale et, si je décide un jour de le lire, j'espère que la lecture en sera plus agréable.

Une romance qui manque de modernité.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Comment obtenir cet insigne?
    Les insignes experts sont attribués aux spécialistes ou amoureux d'une thématique littéraire, en fonction de la qualité et de la diversité de leurs critiques sur cette thématique

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