AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Découvrez les meilleures listes de livres


5 lectures pour votre été : cinq romans inclassables
Liste créée par gruz le 18/07/2022
5 livres. Thèmes et genres : roman noir , fantastique

L’été est souvent propice à la lecture. Mais que lire ? Quels livres marquants emporter avec soi ?

Voici cinq histoires mémorables, à travers des romans inclassables. Qui gomment les frontières des genres, s’affranchissent des règles et ne se laissent pas enfermer dans des boites.

Cinq livres à la personnalité marquée, qui ne ressemblent à rien de ce que l’ont peut lire habituellement, tout en restant accessibles à tous. De la littérature populaire audacieuse et captivante, pour un plaisir de lecture décuplé !

Bonnes lectures !



1. Blackwater, tome 1 : La Crue
Michael McDowell
3.87★ (13843)

Les six tomes qui ne font qu’une histoire ont été édités à quinze jours d’intervalle, comme un feuilleton, respectant le rythme et le format original en poche. Un procédé dont Stephen King s’est inspiré pour sortir La ligne verte. La saga de Michael McDowell se révèle être une lecture rare, étonnante, perturbante, déstabilisante, effrayante parfois, mais surtout passionnante. Du jamais lu, à travers une histoire d’une incroyable richesse, et surtout qui gomme les frontières des genres. Ce récit inclassable est avant tout histoire une saga familiale, mais se révèle être bien davantage que ça. A l’image de la tournure parfois fantastique que prend cette aventure, transformant ce livre en une quintessence de cette littérature populaire si volontairement défendue. Blackwater couvre cinquante ans d’une lignée, d’une contrée, à travers un récit à la fois épique et profondément humain. Avec un réalisme contrebalancé par le mystère, une matérialité teintée de merveilleux (et d’horreur aussi). Sans que jamais le lecteur ne puisse anticiper le ton du paragraphe à venir.
2. Les sept morts d'Evelyn Hardcastle
Stuart Turton
3.79★ (4809)

Cette histoire est dingue, ambitieuse, complexe, fantastique, inimaginable, aussi minutieuse que follement ludique. Ce livre est un puzzle, au nombre de pièces inconnu. Le résumé dit que chacune des plus de 500 pages recèle un rebondissement et un morceau de cette énigme. Cela parait impossible, mais c’est pourtant la stricte vérité. Une page = une pièce du puzzle (au minimum). Ce roman tient donc du casse-tête, du jeu de patience, du Memory, de l’enquête… Mais c’est aussi une peinture très détaillée d’un monde aristocratique, début 20ème, qui s’effondre. Mensonges, trahisons, secrets, tout y est. C’est incroyablement fun, formidablement divertissant ! Les sept morts d’Evelyn Hardcastle est un roman sans pareil, une énigme hautement et follement jouissive. Stuart Turton se révèle, dès son premier livre, comme un auteur qui ose l’impossible mais qui s’en donne les moyens. Le résultat est singulier et se révèle une inoubliable expérience littéraire.
3. Nous sommes les chasseurs
Jérémy Fel
3.87★ (412)

Plus de 700 pages d’une fiction qui mange la réalité. Qui la façonne, la malaxe, la digère pour l’intégrer dans une œuvre fictionnelle d’une ambition folle. Ce récit met de nombreux protagonistes en scène, imaginés, ayant existés, ayant pu exister autrement. En entrant dans ces pages, Jérémy Fel attend que vous lâchiez prise. Pour vous laisser porter, emporter. Vous laisser broyer, ronger. Vous laisser perdre, vous abîmer. Vous laisser pervertir aussi. Si vous acceptez ce parti pris, cette lecture sensorielle sera de celles dont vous vous souviendrez très longtemps. Nous sommes les chasseurs est un roman qui ne peut être anticipé. 10 chapitres comme autant d’histoires qui pourraient être distinctes. Comme de longues nouvelles, de 70, 100 ou encore 150 pages. Sauf que des liens subtils apparaissent au fil du temps. Nous sommes les chasseurs, est un livre de genre. Ou plutôt de genres, tous ces mauvais genres qui vont du Roman Noir historique au roman d’anticipation, en passant par une actualité crue. Transgenre, ce qui le rend impossible à ranger dans une case.
4. Manhattan chaos
Michaël Mention
3.58★ (232)

Miles Davis était un fou génial, roi des expérimentations. J’ose affirmer que Michaël Mention l’est tout autant. Vous vous attendez à une bio romancée du musicien ? Oubliez… Vous pensez lire un roman noir classique ? Oubliez… Vous imaginez vivre une banale déambulation dans New York ? Oubliez… New York vit, le temps d’une nuit, l’insurrection et le désordre. Le livre est, lui aussi, une R.é.v.o.l.u.t.i.o.N. ! Il est maîtrisé au cordeau tout en étant d’une liberté totale. Original au possible, dans la forme et dans le fond. Court (210 pages), asphyxiant, surprenant, fantastique (à bien des égards). Une course qui se transforme en traque. Visuel et sensoriel. Viscéral. Hallucinogène. Écriture immersive, images dans la tête, sons dans les oreilles… C’est la marque de fabrique de Michaël Mention depuis toujours. Avec cette histoire, il a eu l’occasion d’aller au bout de ses trouvailles stylistiques. Empreinte reconnaissable entre mille. Qui arrive à mettre des mots sur la musique. Des mots sur les émotions les plus puissantes, comme les plus subtiles.
5. Carter contre le Diable
Glen David Gold
3.77★ (219)

Il y a des livres qui touchent directement votre âme… cette partie de votre âme qui est encore capable de s’émerveiller. Carter contre le diable est de ceux-là. Ce n’est pas qu’un simple livre, il est un peu magique. A l’image de son sujet, il fait appel à notre capacité d’éblouissement et d’optimisme d’une manière incroyablement touchante et ludique. Ce roman prouve qu’on peut proposer un pur divertissement tout en ayant une ambition folle. Car cette histoire est totalement unique, mélange de tant de genres : roman historique, polar, chronique sociale, histoire d’amour, roman d’aventure, avec même une toute petite touche de fantastique. L’auteur est un envoûteur, un charmeur, un prestidigitateur des mots, un enchanteur des sens. Ce qui est proprement étonnant c’est que, malgré l’épaisseur du roman (800 pages), jamais Glen David Gold n’en fait trop. Le récit coule tout seul, le tout étant hautement visuel et d’une confondante subtilité. Je me suis accroché aux pages, j’ai ri, j’ai frissonné, j’ai eu la larme à l’œil, j’ai viscéralement aimé les personnages. Toutes ces émotions, au point de ressentir de la tristesse, une fois le livre refermé, tristesse de devoir quitter cette ambiance et ce héros des temps anciens si profondément attachant.
Commenter  J’apprécie          440

{* *}