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Au revoir Madame Marceline Loridan-Ivens
Liste créée par palamede le 22/09/2018
5 livres.

Marceline Loridan-Ivens nous a quittés à l'âge de quatre-vingt dix ans, le 18 septembre 2018. Elle était l'amie de Simone Veil, avec qui elle avait été déportée puis libérée des camps de la mort. Celle qui a survécu aux camps avait quelque chose d'indestructible, témoin, son oeuvre cinématographique pleine de poésie et d'audace.



1. Et tu n'es pas revenu
Marceline Loridan-Ivens
4.37★ (1658)

" J’ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l’ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T’écrire m’a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m’enserre le cœur. Je voudrais fuir l’histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille. "
2. L'amour après
Marceline Loridan-Ivens
3.73★ (594)

« Le téléphone sonne. C’est Charlotte qui m’appelle d’Israël. Nous étions dans la même classe à Montélimar. Elle a été arrêtée après moi, mais je ne l’ai pas croisée à Birkenau. — Qu’est-ce que tu fais en ce moment ? demande-t-elle. — Je travaille sur l’amour. Un silence alors, comme si le mot amour s’égarait, se cognait dans sa tête. Elle ne sait qu’en faire. — L’amour au camp ou quoi ? — Après les camps. — Ah, c’est mieux. L’amour au camp, j’en ai pas vu beaucoup. » Comment aimer, s’abandonner, désirer, jouir, quand on a été déportée à quinze ans ? Retrouvant à quatre-vingt-neuf ans sa « valise d’amour », trésor vivant des lettres échangées avec les hommes de sa vie, Marceline Loridan-Ivens se souvient… Un récit merveilleusement libre sur l’amour et la sensualité.
3. Ma vie balagan
Marceline Loridan-Ivens
4.26★ (133)

Auschwitz en 1944, Saint-Germain-des-Prés en 1950, Pékin en 1968 : une vie de désordre, de provocations et d’aventures brûlantes. Marceline Rozenberg, fille d’émigrés juifs polonais, a quinze ans quand elle arrive au camp de Birkenau – le camp d’extermination du complexe d’Auschwitz. Elle en sort dix-huit mois plus tard, à la fois affamée de vie et blessée à mort. Elle épouse un beau garçon au nom bien français, le quitte, hante les nuits bleues des caves de Saint-Germain-des-Prés, entre au PC, claque la porte, porte les valises pour le FLN, s’engage pour l’avortement, prend risque sur risque… Rencontre le grand cinéaste Joris Ivens : une histoire d’amour et de cinéma commence. La voilà au Vietnam sous les bombardements, à Pékin pendant la Révolution culturelle… Si les camps de la mort ont empêché Marceline de suivre des études, elle a su apprendre de la vie les leçons essentielles, et en a tiré une œuvre cinématographique pleine d’audace et de poésie. Actrice pour Jean Rouch, coréalisatrice avec Joris Ivens, réalisatrice de La Petite Prairie aux bouleaux, elle a l’estime indéfectible de la critique et des cinéphiles. Petite, rousse et frisée, Marceline Loridan a tout du lutin – feu follet, trublion, cancre… Même dans le camp de Birkenau, elle fait des pieds de nez au Diable, vole une marmite de soupe, raconte des histoires drôles, se fait des amies pour la vie ? dont Simone Veil. Pas vraiment révolutionnaire, plutôt chahuteuse et dérangeante, Marceline n’a jamais cessé de flirter avec la mort. Son rire a parfois les accents du désespoir ; elle s’amuse du bal zazou qui a précédé son départ pour Auschwitz, évoque le suicide de son frère, hanté par la Shoah au point de se prendre pour un SS, rend hommage à Joris Ivens, l’homme de sa vie dont le corps était « beau comme un vieux chêne »… Dans le récit de vie de Marceline, on ne trouve jamais de regrets, mais une infinie lucidité et une autodérision aussi salutaire que savoureuse.
4. Traces de l'enfer
Ida Grinspan
4.17★ (42)

Pendant la Seconde Guerre mondiale, 6 millions de Juifs furent assassinés. En France, près de 76.000 hommes, femmes et enfants furent déportés vers les camps de la mort. 2.500 seulement en sont revenus... Ida Grinspan, Marceline Loridan-Ivens, Sarah Montard, Henri Borlant, Charles Palant et Victor Pérahia étaient tous très jeunes. Comme des dizaines de milliers d'autres enfants, ils pensaient que la France les protégerait. Mais les lois antisémites, les rafles et les arrestations sont venues dessiner les contours monstrueux de la Shoah en France. Arrêtés puis déportés, ils sont revenus, vivants, mais traumatisés à jamais. Tout au long de témoignages bouleversants, ils disent l'enfer de ces années, la peur, la douleur incommensurable de la déportation et de la disparition de leurs proches. Mais ils racontent aussi le courage d'hommes et de femmes qui les ont aidés, soutenus et parfois sauvés. Avec pudeur et émotion, ils évoquent le retour, la difficulté du deuil, l'impossible reconstruction. Chacun avec leur mots, ils accomplissent la mission sacrée qu'on leur a confiée à Auschwitz, Buchenwald, Bergen-Belsen : raconter. Pour que les voix de ces millions d'hommes et de femmes ne s'éteignent pas totalement. Pour qu'un jour on n'assassine plus les hommes pour ce qu'ils sont. Pour que nul n'oublie, jamais. Préface de Georges Bensoussan, historien et responsable du Mémorial de la Shoah.
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