Alamo, tome 1 : La première ligne

En première ligne est la première partie d'un diptyque consacré la prise de fort Alamo par l'armée mexicaine. Nous retrouvons aux commandes de ce western trois habitués de la collection 1800 de chez Soleil productions : Dobbs pour le scénario ainsi que Fabio Pezzi et Darko Perovic pour les dessins.

Contrairement à bon nombre de westerns, l'action se déroule ici au début du XIX ème siècle, alors que le Texas est en proie à un conflit qui décidera de son avenir. Cet album propose quelques scènes d'action (placées au début et à la fin) mais le plus fréquemment donne une vision politique de la prise du célèbre fort. Il s'agit d'une lecture faite a posteriori et ce choix est assumé. Pas de faux suspens donc.

Pour autant, le scénario ne brille pas vraiment. Cette première partie, ressemble à une trop longue introduction qui peine à remplir l'espace qui lui a été accordé. La plupart de temps les textes sont courts, peu nombreux et assez prévisibles. Il est évident que tout cela sert uniquement à présenter le cadre général avant de passer aux choses sérieuses qui vont faire l'objet d'un deuxième album. Un autre format (une bande dessinée d'un seul tenant avec un nombre de pages plus important) aurait sans doute été un choix plus respectueux du lecteur, mais moins intéressant financièrement pour l'éditeur.

Les personnages sont intéressants, nombreux mais stéréotypés (le politicien sans scrupules, le héros, le second couteau...). le protagoniste est un Français, Louis Rose. Visiblement il s'agit d'un baroudeur bien peu recommandable et mystérieux. Espérons pour lui que le second tome permettre de vérifier tout cela. Très honnêtement, le casting brille surtout par la présence de Davy Crockett.

Les dessins sont le point fort de l'album. Ils sont beaux. le trait est maîtrisé, aucune hésitation, aucune forme douteuse... Tout cela force le respect et explique pourquoi l'on prend plaisir à lire cet album malgré un scénario franchement limite. Peu importe qu'il n'y ait guère de texte, le style est au rendez-vous ! En première ligne parlera fort probablement aux adeptes de western, à réserver à un public bien précis donc...

Ce diptyque de Dobbs nous emmène au coeur de la bataille d'Alamo. En 1836, quelques mois après cette bataille, Louis Rose, un Français surnommé le "traitre d'Alamo" fait le récit au président de la République du Texas de ces quelques jours qui ont changé L Histoire. Durant cette période, Louis Rose va croiser le chemin de Davy Crockett et James Bowie. Ensemble, ils vont faire face à l'armée mexicaine dans un des épisodes les plus célèbres de l'histoire américaine.

Je suis tombée sur cette BD un peu par hasard et je me suis laissée entrainer par le récit sanglant de Louis Rose de la bataille de Fort Alamo. Je ne connaissais cette partie de l'histoire des États-Unis que très superficiellement (et uniquement grâce au dessin animé Davy Crockett) et cette BD m'a donné envie d'en savoir plus. Les dessins sont très beaux bien qu'un peu brouillon parfois et l'histoire est vraiment très intéressante. Une très belle découverte.

Tout le monde ou presque connaît l'histoire de Fort Alamo et des sacrifices opérés par les résistants texans face à l'armée mexicaine en 1836. On se souvient de la mort héroïque de David Crockett et de ses adaptations télévisuelles. le film Alamo en 1960 viendra compléter le tableau. A 200 combattants contre 5000, le sort était joué d'avance.

On ne saura pas grand chose de l'ennemi en face qui commande les troupes mexicaines à savoir Antonio Lopez de Santa Anna surnommé le Napoléon de l'Ouest. C'est un peu dommage car il y aurait eu matière.

Pour autant, je dirais que l'intérêt de cette bd est de replacer le contexte historique de la bataille de Fort Alamo. J'ignorais jusqu'ici que le Texas s'était soulevé pour acquérir son indépendance en ayant un président à sa tête. Il est question d'un complot fomenté par le général Houston.

Cela reste pour moi assez classique bien que savamment documenté. Après Alamo, il y eu la revanche de San Jacinto qui fut la bataille décisive de la révolution texane. Ce n'est qu'en 1845 que le Texas deviendra le 28ème état des Etats-Unis.

Diptyque qui nous présente un événement majeur de l'Amérique du Nord du début du XIXe siècle: la fameuse bataille d'Alamo.
Symbole national de la résistance des Etats-Unis face au envahisseurs (ici les mexicains), ce lieu est aujourd'hui encore grandement célébré par les texans.

Les auteurs choisissent de le présenter principalement sous l'aspect politique, une sombre lutte de pourvoir pour accéder à la présidence du Texas. Des soldats plus ou moins laissés volontairement en sous-effectif, un risque minimisé...

Ce premier tome nous présente les personnages principaux et nous amène jusqu'à l'arrivée des mexicains et au début du siège.

La lecture est riche et intéressante mais le dessin parfois confus nous gêne dans la reconnaissance des personnages... Malgré cela, un bon livre et une forte envie de lire le dénouement.

Bon, soyons honnête, je ne partais pas objectif, dans le sens que j'avais beaucoup aimé le boulot de Dobbs sur Mr Hyde (dans la même collection et dont je vous reparlerai bientôt) et que je suis un fan de western chevronné (et qu'aussi quand j'étais petit je me déguisais en Davy Crockett-avec le chapeau et tout- et que je chantais "Davyyyy davy crockett..." , bref).Et bien je peux affirmer qu'a deux trois détails près, je ne suis pas déçu. le scénar est solide, présentant les protagonistes sans mettre Crockett trop en avant (après c'est la collection 1800 donc...) et la situation en détail, le dessin n'est pas en reste, liaison parfaite entre le classicisme d'un Blueberry et le modernisme Européen dont la collection 1800 nous a déjà donné quelques bons échantillons.
Alors, pour les réserves, je dirais que le seul mauvais coté du dessin est la ressemblance entre certains persos, pas toujours très lisible, et, coté scénar, l'album part sur les chapeaux de roues avant de retomber un peu niveau rythme (mais ca nous promet un 2° volume tonitruant) et, pour la narration, j'ai trouvé ca un peu "bavard", dans le sens que, à la façon d'un Roy Thomas ou d'un Stan Lee(on remarquera que même si je le critique, je cite du beau monde pour comparer [Big Grin] ), il y a beaucoup de cases avec des carrés de texte qui s'en seraient bien passé, ca aurait allégé la lecture (et on verra que pour le prochain post j'ai eu encore moins de chance de ce coté là).
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