Il y a une belle idée, ambitieuse et utopique : reconnaitre l'autre sans ses masques en enlevant les siens et en courant en sens contraire des généralités. En bref démasquer les masqués. Puis le roman déroule une histoire d'amour qui comme toutes les histoires d'A finit à la ramasse (Je t'aime moi pareil, même plus, mais je te hais et te voilà abîmé, déchaîné et brisé, bien fait pour toi). En parallèle on passe à la recherche et à l'élaboration de la pierre philosophale perdue dans un maelstrom de symboles, de reste de chevalerie, de pseudo-loge maçonnique et de "situation pagailleuse". OK vous êtes perdu, et c'est ce qui se passe dans ce roman.
Peut-être est-ce intentionnel ? L'auteur nous bouscule entre l'anima et l'animus, une chose et son miroir, Jung et
Freud, le Graal et
Saint Exupéry, commedia dell'arte et grimaces amoureuses, l'homme et la femme avec un grand « Aime », sentiments et urgence des corps désirés. Nous voilà poussé à l'introspection.
Concernant le style, trop d'adverbes, de réflexions, de références et de questionnements qui viennent noyer le lecteur même le plus concentré. Ok on s'y perd comme dans une forêt trop dense, inextricable.
Dommage pour la belle idée qui ne semble qu'attendre de pouvoir se dérouler en toute simplicité.