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EAN : 978B0CNQK3JQ2
96 pages
OXYMORON Éditions (20/11/2023)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Le détective FLORAC et son jeune assistant LA GLU sont chargés d’enquêter sur le meurtre d’un homme découvert sous le porche d’un vieil hôtel du quai Bourbon, le crâne fracassé.

Pendant que FLORAC mène ses investigations, le juge d’instruction, arrivé sur les lieux du crime, ne tarde pas à arrêter le fils de la concierge de l’immeuble dans la chambre duquel a été retrouvé un casse-tête.

Mais FLORAC, grâce aux indices qu’il a relevés, es... >Voir plus
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Ce qui est sympa, dans la littérature policière fasciculaire de la première moitié du siècle dernier, c'est que, pendant que les personnages mènent leurs enquêtes, le lecteur, de son côté, s'il est désireux de suivre les aventures de ses héros préférés, est parfois obligé de mener ses propres investigations, la faute aux multiples pseudonymes des auteurs de l'époque et à la légèreté des éditeurs.

À ce titre, « L'homme sans nom » est un exemple symptomatique.

En effet, « L'homme sans nom » est un titre partagé par deux récits au sein de l'une des premières collections de fascicules policiers : « le Roman Policier » des éditions Ferenczi, publié entre 1916 et 1923.

L'un est signé Charles Grove, l'autre, Jean de Valbenoit, un pseudonyme de Marcel Vigier, un auteur dont on ne sait rien si ce n'est qu'il est le père d'un duo d'enquêteurs de papier : Florac et La Glu.

Ces deux personnages, jusqu'à présent, on pouvait les découvrir dans 7 titres signés Marcel Vigier au sein de ladite collection.

Devant la difficulté à trouver, de nos jours, ces fascicules magnifiquement illustrés par le grand Gil Baer, il n'est pas rare que je me tourne vers les rééditions de la plupart des titres de cette collection que l'on peut retrouver dans une autre collection de fascicules du même éditeur (Ferenczi), « Police et Mystère », publiée entre 1932 et 1941.

Mais je n'avais trouvé, jusqu'alors, que la réédition de « L'homme sans nom » de Charles Grove.

Bref, après avoir passé des années parmi les milliers de fascicules que je possède, dans l'attente qu'un jour j'aie le temps de lire, voilà que je me décide enfin.

Quelle n'est pas ma surprise, dès les premières phrases, de retrouver les personnages de Florac et La Glu.

Mon premier réflexe fut d'imaginer que Charles Grove était un alias de Marcel Vigier.

Rapidement détrompé par des spécialistes de la littérature populaire, je compris alors la mystification : deux titres similaires, deux auteurs différents.

De quoi se mélanger les pinceaux, surtout pour Ferenczi qui rééditait en 1934 le texte de Jean de Valbenoit (Marcel Vigier) en l'accordant à Charles Grove…

Nul doute que la réédition du titre datée, elle, de 1933, ne fut signée par erreur par Charles Grove.

Bon, je passais sur cet imbroglio, trop content de retrouver des personnages que j'apprécie.

Seulement, après lecture, je constate que l'illustration de Gil Baer sur la couverture du récit original de Jean de Valbenoit en 1923, ne correspond pas à l'histoire.

De là à ce que, déjà à l'époque, Ferenczi se soit mélangé les crayons…

J'en eu confirmation en constatant que l'illustration de la version originale du récit de Charles Grove, datant, elle, de 1921, ressemblait tout à fait à la photo de la couverture de l'édition de « L'homme sans nom » de la collection « Police et Mystère » de 1934 signée Charles Grove, mais en fait à accorder à Jean de Valbenoit, donc Marcel Vigier.

Ainsi, Ferenczi s'était embrouillé entre les deux titres aussi bien dans la collection d'origine que dans celle de rééditions.

Vous n'avez rien compris ? Peu importe, cela n'intéresse peut-être que moi.

Alors, passons au texte.
Florac et La Glu sont chargés d'enquêter sur la mort d'un inconnu retrouvé le crâne fracassé sous le porche d'un vieil hôtel.

Son enquête succincte lui permet de découvrir que la victime est d'origine étrangère, ainsi, probablement, que son assassin qui, lui, est une personne cossue, bien habillée et se déplaçant en fiacre.

Pourtant, le juge d'instruction ne tarde pas à arrêter le fils de la concierge de l'hôtel, car il a trouvé dans sa chambre un casse-tête.

Sous les implorations de la mère du suspect et de sa fiancée, Florac et La Glu vont se lancer dans une chasse à l'inconnu qui ne va pas être de tout repos.

On retrouve Florac et La Glu pour la 8e et probablement dernière fois.

Dommage, car ce sont des personnages que j'apprécie et qui sont relativement modernes, notamment La Glu, pour des personnages apparaissant pour la première fois en 1916.

Si Florac est un enquêteur dans la veine de Sherlock Holmes, c'est-à-dire qui est perspicace, observateur, intelligent, mesuré, posé… La Glu, lui, est l'exact opposé de son chef : un jeune homme railleur, fonceur, gouailleur, irréfléchi, mais très volontaire.

La Glu est indéniablement le personnage par lequel les traits d'humour fusent, notamment par sa gouaille et sa décontraction ainsi que par ses réflexions.

D'ailleurs, l'une des seules références qui permet de dater un peu le récit est l'utilisation de fiacre et le début de la généralisation des automobiles.

Comme souvent dans ces récits d'une quinzaine de milliers de mots, l'intrigue se révèle relativement simple et linéaire.

Pas de grande surprise, en effet, dans cette enquête dans laquelle Florac, à part dans les premiers moments, n'aura pas à pousser ses neurones dans leurs retranchements pour trouver la solution et le coupable, d'autant qu'il sera grandement aidé dans cette tâche par un personnage secondaire de l'enquête.

Si ce dernier récit n'est pas forcément le meilleur mettant en scène le duo, surtout pas le plus drôle, il n'en demeure pas moins agréable à lire même si, à la fin, on se dit que c'est probablement la dernière fois que l'on rencontre ces personnages… à moins que Marcel Vigier ait usé d'un autre pseudonyme, dans une autre collection, pour leurs faire vivre une autre aventure… ou bien que Ferenczi ait encore fait preuve de laxisme…

Au final, un récit policier agréable à lire, mettant en scène deux personnages attachants dont le chef est de facture classique et l'assistant se révèle moderne pour l'époque…
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