Le graphisme assez original m'a attiré, les visages sont réalistes, mais leurs corps sont trop petits, il y a beaucoup de matières, de superpositions de couleurs, de trames décoratives, de coup de pinceau, c'est très tactile, très sensible, au point de nous immerger dans une ambiance d'intimité.
Malheureusement, je ne suis pas entré dans le récit, une histoire de problèmes de relations avec une mère qui vieillit, dont l'affection pour sa fille change brusquement. Ce déballage de vie intime, de relations familiales trop personnelles m'a un peu gêné, je ne me sentais pas à ma place, voyeur dans une histoire qui ne me concerne pas, un peu comme quand au boulot vous rejoignez deux collègues qui prennent le café et qui discutent, vous vous asseyez là et vous vous rendez-compte que l'une est en train de déballer ses histoires de famille, avec sa mère qu'elle ne sait pas si elle doit l'envoyer à l'hospice ou des choses dans ce genre, vous sentez que vous n'êtes pas assez intime pour vous immiscer dans la discussion et vous vous levez, piteux.
Le récit tend vers un déballage personnel, que le graphisme ne parvient pas malgré sa grande originalité et sa richesse à rendre universel. Ce fut une lecture pas très agréable et j'en ressort un peu piteux, gêné de n'avoir pu l'apprécier. Pardon de vous avoir dérangé madame…
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Parole d'écrivain avec Fann Attiki
Pour cette nouvelle saison de « Parole d'écrivain », nous allons à la rencontre des auteurs de la rentrée littéraire 2021.
« Au commencement était la lecture »
Dans cet épisode, Fann Attiki, lauréat de la seconde édition du Prix Voix d'Afriques avec son premier roman « Cave 72 », se livre sur ses premiers souvenirs de lecture, la naissance de son désir d'écriture, le slam et enfin l'écriture de son premier roman.
Bonne écoute !
« Cave 72 » est paru le 1er septembre 2021 chez JC Lattès.
Un podcast de Sarah Masson, également auteure du roman : « le Silence après nous ».
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