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Valérian et Laureline tome 15 sur 23
EAN : 9782205041200
64 pages
Dargaud (07/06/1996)
3.99/5   84 notes
Résumé :
Valérian et Laureline sont dans la mouise. Ex-agents spatio-temporels échoués sur Rubanis, ils n'ont pas les sept cent mille bloutoks qu'on leur réclame pour réparer leur astronef. Mais justement, le colonel Tlocq, chef de la police (pourrie) de cette planète (pourrie) leur propose un petit boulot : aller voir dans le cercle du pouvoir qui commande, dans cette pagaille généralisée. Qui, ou quoi ? Ils mènent donc leur enquête dans un paysage des plus désordonnés. Les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
LA COURSE À L'ÉCHALOTE.

Il fallait bien que cela finisse par arriver : à force de ne plus pouvoir remettre convenablement en état leur bon vieux vaisseau spatio-temporel pour cause de disparition définitive de base arrière - feue Galaxity - et de dèche conjoncturelle, celui-ci est en rade, et pas sur la planète la plus paradisiaque qui soit. Sur Rubanis, planète déjà entrevue dans un précédent album (Les Spectres d'Inverloch), de même que l'un des principaux protagonistes de cette histoire, le Colonel Tlocq, un grand gaillard faussement débonnaire mais réellement corrompu, âpre au gain et assoiffé de pouvoir - il se proclame lui-même "chef des traîtres") qui va, par l'entremise des irremplaçables Shingouz - toujours plus ou moins dans les coups foireux, pourvu que cela puisse rapporter de l'or, des diamants ou quelque monnaie en cours dans l'espace - confier une mission très délicate à nos (ex) agents spatio-temporels préférés.

Tlocq cherche à savoir quel mystère plane sur le cinquième et ultime cercle formant la structure étatique - si l'on peut ainsi l'exprimer -, politique et économique sur lesquels repose la société hyper-urbanisée de Rubanis : le fameux "Cercle du Pouvoir" qui semble connaitre d'étranges difficultés depuis quelques temps.

Jamais avares de rencontres aussi improbables que pimentées - sous les créatifs auspices de Pierre Christin au scénario et de Jean-Claude Mézière au dessin - nos aventuriers des temps présents ou futurs vont ainsi croiser une femme au caractère rien moins que trempé, aussi sexy que dénuée de morale, Na-Zultra, la "méchante" de l'histoire, au destin compliqué et qui éprouve surtout une grande soif de prendre sa revanche sur un monde très machiste dont ses origines sociales l'avaient a priori exclues avant qu'elle parvienne à s'en extirper, et peu importent les méthodes... Mais Valérian et Laureline vont aussi tomber - presque littéralement - sur un jeune garçon nommé Strak's, mi chauffeur de taxi-limouzingue, des voitures volantes capables de se faufiler partout dans les trois dimensions, et surtout dans des lieux dangereux (toute ressemblance avec le 5ème élément de Luc Besson n'est absolument pas fortuit), mi-voyou aux rêves de grandeur pas si démesurés que cela, finalement...

Renouant dans cet album avec un propos volontairement politique, Pierre Christin, l'ancien marxiste revenu d'un peu tout, nous donne, dans ce qui pourrait ressembler à une véritable dystopie, une vision aussi loufoque que désabusée de ces années 90 débutantes (l'album est de 1994) où l'argent est décidément plus que jamais roi, où des "J6M" (souvenez-vous : Jean-Marie Messie, Moi-Même, Maître du Monde) commencent - ce n'est, hélas, que le commencement - à faire la loi, pour ne pas dire les lois, du haut de leur splendeur et de leur morgue financière et industrielle, un monde qui s'est furieusement converti aux préceptes ultra-libéraux d'une certaine Dame de Fer et d'un ancien acteur de western américain, un monde dans lequel Laureline peine à trouver sa place et où Valérian, plus pragmatique sans doute, moins idéaliste certainement, s'en sort mieux... dans la médiocrité.

Après quelques albums en demi-teinte et où le couple de créateurs semblait chercher un second souffle après s'être quasiment sabordés en faisant disparaître Galaxity, voici donc un opus foisonnant, envolé, très rythmé mais aussi riche de réflexion sur le monde, le pouvoir, l'argent, etc. Sans compter que le dessin de Jean-Claude Mézière semble parvenu à un compromis entre les planches très travaillées des meilleurs albums du début et ce trait grossier des quelques précédents. On en redemande !
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Après une période allant des tome 7 à 13 de la série, où les scénarios étaient devenus plus complexes, avec des paradoxes temporels entre autres, Jean-Claude Mézières et Pierre Christin sont revenus depuis le tome précédent, “Les armes vivantes”, à de la science fiction plus basique de Space opera, comme ce qu'on trouvait dans les tomes 2 à 6. La couverture fait penser à “Le Cinquième Élément” de Luc Besson, le cinéaste n'a d'ailleurs jamais caché son admiration pour Jean-Claude Mézières. Il y a de bonnes idées dans ce récit, de l'action, du mouvement, avec cette poursuite en taxi volant qui nous met en haleine dès le début de l'histoire. Mais malgré ça, ce tome semble un peu bâclé, le scénario est presque trop simple, moins imaginatif, purement manichéen, une lutte contre une grande méchante machiavélique, et même le graphisme semble moins soigné que dans beaucoup d'autres tomes. Avec “Les Cercles du Pouvoir”, je reste un peu frustré, c'est un des moins bons épisodes de la série, que dans l'ensemble j'aime beaucoup. Jusqu'à présent, je n'étais jamais allé plus loin que le tome 14, cette reprise me laisse sur ma faim, mais ne m'empêche d'avoir envie de découvrir les six tomes que je n'ai encore jamais lus.
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"Les cercles du pouvoir" marque le retour à son meilleur niveau de qualité de la série Valérian et Laureline.
Nos deux héros sont livrés à eux-mêmes depuis la disparition de Galaxity et leur vaisseau tombe en miettes tandis que leurs poches restent désespérément vides.
Mais sur Rubanis, c'est bien connu, les problèmes finissent toujours par s'arranger et c'est par les Shingouz que leur salut va venir : "Les Shingouz ici !!! Sur cette planète de malfrats, ça ne me surprend pas !".
Là où il y a de l'argent à prendre, il y a les Shingouz.
"L'amitié et le business ça n'a rien à voir" dixit un Shingouz, il n'empêche, ils tiennent à leur amitié avec Laureline (et Valérian, mais surtout Laureline) et passent leur temps à marchander leur participation aux bénéfices, sans grand succès il faut bien l'avouer pendant un temps.
Mais ces petits êtres ne perdent pas le nord : "Nous, en tant qu'espions, la guerre on n'aime pas. La guerre c'est le gâchis ... C'est aussi la fin de notre petit commerce !" et finissent toujours par rebondir.
J'ai décidément un gros coup de coeur pour ces créatures, elles sont drôles et attachantes malgré leurs transactions incessantes et leurs informations qui ne valent pas toujours tripette.
Cet album regorge d'inventions sorties tout droit de l'imagination des auteurs, même si certaines sont repris d'aventures précédentes : le transmuteur grognon de Bluxte ou le crétiniseur.
Ainsi la limouzingue est un taxi volant, de couleur jaune, ça ne vous rappelle rien ?
Luc Besson s'est en partie inspiré de cet album pour son film "Le cinquième élément", notamment pour le taxi, les différentes strates composant la planète Rubanis, mais également le conducteur du taxi : S'Traks, un jeune conducteur intrépide qui n'hésite pas à draguer ouvertement Laureline au nez et à la barbe de Valérian.
Cela donne lieu à un combat de coqs entre les deux hommes, alors que dans le même temps Laureline est enlevée, elle s'évade toute seule et se débrouille bien mieux que les deux garçons réunis, mais ça n'est pas nouveau, Laureline a toujours été plus futée que Valérian pour se sortir d'un mauvais pas.
Du côté du scénario, nos deux héros vont devoir découvrir qui est à la tête du dernier cercle de pouvoir. C'est bien ficelé avec des rebondissements, bref, un scénario intelligent et maîtrisé du début à la fin.
Les dessins sont comme d'ordinaire de qualité irréprochable et la mise en couleurs est réussie.

"Les cercles du pouvoir", quinzième aventure des ex agents spatio-temporels Valérian et Laureline, est riche en rebondissements et très inventive.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet album qui retrouve le niveau de qualité des premiers albums de cette série voire même le dépasse.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Jamais Christin et Mézières, depuis qu'ils envoyèrent Valérian et Laureline sillonner l'espace infini, n'ont déçu leurs lecteurs émerveillés, captivés et conquis.
Dans cette planète urbaine, qui servit de maquette au cinquième élément de Luc Besson, nos agents spatio-temporels de la (défunte?) et disparue Galaxity,se glissent entre les strates et factions qui lorgnent et intriguent pour la domination de Rubanis.
Du grand space - opéra, où l'on retrouve ces attachants shingouz toujours au coeur de trafics louches et magouilles diverses et variées.
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Depuis qu'ils ne sont plus officiellement salariés de Galaxity, nos deux baroudeurs de l'espace ont du mal à boucler leur budget et comme ils sont propriétaires d'un vaisseau spatial usé jusqu'à la corde, il faut de toute urgence trouver un moyen de gagner beaucoup d'argent. C'est ainsi que Laureline et son compagnon se lancent dans une aventure trépidante sur la planète Rubanis où règne la corruption, les trafics et la violence. Un album qui ne peut nier sa filiation avec le cinquième élément de Besson puisque Mézières a collaboré avec le réalisateur. le taxi de S'traks est d'ailleurs la copie conforme de celui de Korben Dallas. L'aventure est rythmée et on ne s'ennuie pas. On retrouve certains personnages et la galerie habituelle d'extraterrestres loufoques du dessinateur. Un honorable divertissement qui ne marquera pourtant pas la série à cause d'un scénario assez plat.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"Le premier cercle, celui de la production lourde [...] est en proie à une anarchie larvée qui ne m'inquiète pas trop..."
[...]
"Le second cercle, consacré aux affaires, connaît en revanche une vague de troubles déjà beaucoup plus ennuyeuse. On s'y détruit pour un oui pour un non !"
[...]
"Le troisième cercle que nous survolons en ce moment, avec toutes ses lumières, c'est celui des commerces, des amusements, des arts... normal qu'il connaisse quelques dérèglements !" "Si vous le dites."
"Ce qui m'inquiète le plus, c'est le quatrième cercle, celui des grands prêtres, de la haute administration, de l'aristocratie des affaires...on ne sait plus ce qui se passe derrière ses murailles..."
[...]
"[...] savoir qui occupe désormais le dernier cercle : le cercle du pouvoir, celui qui surplombe tous les autres, celui où personne n'entre jamais..."
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- Le pouvoir est à prendre sur cette planète. il suffit de savoir où il se dissimule.
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Tout est si corrompu ici. Moi-même, je me demande parfois avec lassitude si je suis assez corrompu pour comprendre encore ce qui se passe..
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Nous, en tant qu'espions, la guerre on n'aime pas. La guerre c'est le gâchis ... C'est aussi la fin de notre petit commerce !
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Les Shingouz ici !!! Sur cette planète de malfrats, ça ne me surprend pas !
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Videos de Jean-Claude Mézières (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Mézières
Des vaisseaux de “Star Wars” aux taxis du “Cinquième Élément”, celui qui s'était autoproclamé “artisan de la BD” a grandement inspiré la science-fiction, avec sa série “Valérian et Laureline”, qu'il a co-créée. Il s'est éteint le 23 janvier 2022.
Il avait rencontré Pierre Christin, son complice, avec qui il créera "Valérian et Laureline", alors qu'ils avaient trois ou quatre ans. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils s'étaient retrouvés dans une cave à Saint-Mandé, en banlieue parisienne, alors qu'ils s'y cachaient pendant les bombardements allemands. Leurs chemins se sont recroisés bien plus tard et bien plus loin.
Entre temps, Jean-Claude Mézières, fils de peintres amateurs, était devenu dessinateur et maquettiste, via un passage à l'École des Arts Appliqués de Paris. "La vie est trop courte pour s'emmerder, il fallait que je fasse ce qui me plaisait, disait-il dans son livre, L'Art de Mézières. Et ce qui me plaisait, c'était le dessin”.
#cultureprime #mézières #sciencefiction #starwars _____________
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