L'autrice Marie Spénale nous raconte comment elle a dessiné sa dernière BD qui évoque l'amour et la relation de couple sur le long terme interrogés grâce à une fable avec une sexagénaire échouée sur une île déserte et un jeune homme.
ITW : Anne Douhaire
Images : Maxime Soulard et Corentin Rouchy
Son : Corentin Rouchy
Montage : Julien Chabassut
Coordination de production : Gaudéric Grauby-Vermeil
Plus d'informations sur la BD :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/paques-2024-quelle-s-bd-s-lire-9544105
Plus de contenus sur l'amour :
https://www.radiofrance.fr/sujets/amour-relations
Plus de BD : https://www.radiofrance.fr/arts-divertissements/bd-manga/bandes-dessinees
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Pendant longtemps je n'ai pas eu les moyens financiers d'être belle et fraîche ; maintenant que je les ai, je me rattrape. Vous me verriez, là, en ce moment sur le balcon de mon joli hôtel, on dirait Heidi dans sa montagne.
Conseil à une jeune fille amoureuse :
N'effrayez pas le garçon de vos rêves, au contraire, faites échapper vos grâces en subtilité,
Un regard mutin, un rire flatteur et cristallin, de folles mèches de cheveux l'effleurant, et son cœur bat la chamade.
Pour les plus audacieuses, un bras dévoilé, un corsage plus plongeant peuvent également faire des miracles !
Tout cela, bien sûr, en restant modeste et ingénue,
et sincèrement intéressée par ses propos.
Bonne chance !
- C'est vrai, on n'a pas encore défilé... ni jacuzzé... ni dansé le madison... ni même lu les BD. Mais les lumières de la ville sont si belles. Il y a toutes les étoiles, aussi. Ce fauteuil a l'air moelleux et je fatigue un peu. Tant pis si je loupe des choses, je vais rester ici et regarder.
Alain.
Je n'arrive pas à t'écrire,
mais dans ma tête,
c'est toujours à toi que je parle.
Ce qui va te paraître étrange, c’est que dire à quelqu’un qu’on l’aime, ce n’est pas seulement dire ce que l’on ressent à un moment précis. Quand on dit « j’ai faim », on dit « là, maintenant, j’ai faim ». Cette phrase ne dit pas ce qu’elle dit à cet instant. Mais quand on dit « je t’aime », on ne parle pas tant du présent. On donne une promesse. On dit « je t’aime jusqu’à ce que je t’informe que je ne t’aime plus ». Ce n’est pas seulement une information, c’est un engagement. Quand on dit « je t’aime », on doit aimer. On doit aussi le prouver.
- Tu boudes encore
- Comment ça, encore ?
- Est ce qu’il y a des jours où tu ne fais pas la tête ?
- Hein ? N’importe quoi ! Je suis souvent contente !
- Si tu le dis
- C’est peut être de ta faute, non ? Tu fais trois allers-retours avec ton truc, et tu voudrais que je trouve ça super ?
- Pff, t’es difficile...
Moi, j’aimais que l’on ne parle pas, car dès qu’on parle, on ment.
Ça brûle, mais ce n’est pas insupportable. De petites brûlures douces auxquelles on est obligé de penser