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Critique de bran_601


Bon après avoir relu juste à l'instant vos critiques sur le roman (CF SUJET SUR David Gemmell Forum), vous m'avez un peu coupé l'herbe sous le pied, mis un coup de latte dans les guiboles, savonner la plante des pieds etc; en bref ce sera dur de tomber dans l'originalité et de sortir des éléments de critique qui n'auraient pas déjà été évoqué par vous-même, alors plutôt que de vous singer je vais me contenter de synthétiser mon opinion sur le livre.
En gros j'ai adoré, je l'ai même dévoré comme un fou de la première jusqu'à la dernière page et çà fait du bien de prendre un grand bol d'oxygène avec une telle lecture.
Mine de rien, des auteurs composant avec un style aussi plaisant que peut l'être celui d'Abercrombie il y en a ... mais pas tant que çà en fait. Avec Gemmell, Cornwell, Kearney, je crois que c'est l'un des rares auteurs avec lequel je peux considérer rentrer à chaque fois dans une relation quasi symbiotique à chaque fois que j'entame un livre. Tiens maintenant que j'y pense tout d'un coup, j'ai l'impression de me contredire en disant cela dans la mesure où paradoxalement "la moitié d'un roi" m'aura donné le sentiment d'avoir lu un autre auteur (à vérifier si traducteur différent ?)...
Clairement, pour toutes les très justes raisons que vous avez citées, ce n'est pas un roman Fantasy qui adopte les codes du western, mais un western avec quelques éléments de Fantasy, rarement j'ai vu pousser aussi loin le concept dans une littérature de ce genre et si l'on s'amusait à remplacer tous les "épée" par "revolver", "arbalète" par "carabine", "fantôme" par "Apache", il ne resterait plus grand-chose de médiéval Fantasy et on aurait quasiment un livre hommage à tout ce que le genre western a fait de mieux au cinéma...
Pourtant je crois qu'on est tous plus ou moins d'accord sur le fait que le roman est brillant sur la forme à défaut d'être très original sur le fond. Cela a été évoqué par vous j'y reviens par j'adhère totalement et sans réserve à cela mais bordel que c'est bon de retrouver le neuf sanglant.
Ce personnage a un putain de charisme, j'ai halluciné à chaque fois qu'il pétait un plomb, que ce soit dans l'auberge avec les trois mercenaires qu'il massacre littéralement ou bien avec le pauvre chef des "indien" qui n'a sans doute toujours pas bien compris ce qui a bien pu déraper, ou bien son combat contre Glama Dorée où je revois encore cette scène complètement barrée où il s'acharne comme un vieux disque rayé à donner des coups de boules à ce qui reste de la tête du champion nordique , et il y en à d'autres passages où Abercrombie lâche la bête et c'est géniale.

Honnêtement je sentais arriver le final entre Shivers et Logen, çà ne m'a pas spécialement gêné en revanche j'ai peu gouté l'évolution du personnage de Cosca, j'ai d'ailleurs eu pas mal de difficultés à retrouver dans ce dernier toute la sympathie que je lui témoignais sur "Servir froid".
Le finale avec les enfants du Dragon est décevant c'est certain toutefois je préfère retenir que le livre nous livre un épilogue de plus de 150 pages en suivant. D'ailleurs j'ai encore cette image où trois personnages tentent désespérément d'immobiliser Logen, Farouche rudement accrochée à son bras fait d'ailleurs un joli salto avant par la même occasion.

David Gemmell disait que Druss avait un tel charisme auprès des fans que pour cette raison concernant le roman Drenai Loup Blanc, où Druss ne devait pas y tenir le rôle principal mais plus celui d'un guest, l'auteur avait pris le parti de ne pas le faire entrer dans le récit avant la fin du premier tiers du roman, permettant ainsi d'installer solidement Olek Skilganon comme le véritable héros du Livre. le problème avec un personnage comme Druss c'est qu'à partir du moment où il entrait en scène, le personnage avait un tel pouvoir d'attraction sur les lecteurs et sur son auteur, qu'à ce moment-là il ne pouvait s'empêcher d'attirer toute la lumière sur lui.
Logen d'Abercrombie c'est le Druss de David Gemmell.
L'une des faiblesses de Pays Rouges c'est aussi l'absence de personnages principaux vraiment intéressant, ce qui fait qu'on s'intéresse d'autant plus aux seconds rôles qui pour un grand nombre sont des têtes connues
Je suis d'accord que pour apprécier véritablement ce roman il est préférable d'avoir connaissance des évènements des épisodes précédents et je crois que seul servir Froid peut réellement s'apprécier en tant qu'one shots, et encore que...

J'ai aimé ce livre car je me suis familiarisé avec cet univers depuis la trilogie de la Première loi et à chaque nouvelle visite dans cet univers je ressens comme une forme de sentimentalisme, de nostalgie un peu à la manière dont j'avais progressivement découvert le cycle Drenai.
Donc vivement que Joe en finisse avec sa trilogie "la moitié d'un ..."
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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