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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je vous ai déjà parlé de Zeina Abirached – entendue lors de rencontres et tables rondes au Livre sur la Place de Nancy en septembre dernier – dont j'ai déjà chroniqué Prendre refuge et le jeu des hirondelles.
Dans le piano oriental, Zeina Abirached nous raconte une double histoire: d'une part, celle de Abdallah Kamanja (personnage inspiré d'Abdallah Chahine – le grand-père de l'auteur) et, d'autre part, sa propre histoire. L'un passe sa vie à rêver d'un piano qui, sans changer d'apparence, parviendrait à reproduire la musique classique – avec l'écart traditionnel d'un demi-ton entre chaque touche – et la musique orientale – dont les notes sont distantes d'un quart de ton – tandis que l'autre peine à se trouver une langue maternelle et, ensuite, une identité entre le Liban et la France.
J'apprécie beaucoup le trait des dessins de Zeina Abirached: en noir et blanc, ils paraissent, au premier regard, d'une simplicité extrême alors, qu'après un examen minutieux, ils livrent une réelle complexité.
Et j'apprécie tout autant l'écriture – « Je tricote depuis l'enfance une langue faite de deux fils fragiles et précieux » – dont elle se sert pour se livrer et nous conter l'histoire de son pays d'origine.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Liban, années 50. C'est dans la capitale beyrouthine que vit Abdallah Kamanja, mélomane et pianiste. Désespérément à la recherche d'un son mêlant orient et occident, il décide de modifier lui-même son piano droit après dix longues années de réflexions et d'études mécaniques, afin d'obtenir ce son original.
C'est après y être parvenu qu'il retrouve son ami Victor et lui montre une lettre fraîchement reçue : une invitation de voyage à Vienne par Frederick Hofman, facteur d'orgues, pour découvrir son piano oriental.
Quoi de plus merveilleux pour un pianiste que d'aller dans le pays qui a vu naître parmi les plus célèbres compositeurs : Mozart, Schubert, Strauss, Mahler, Haydn ?

Abdallah entraîne alors son ami dans son voyage musical et culturel, à bord du bateau "Pierre de Rosette".
Mais tout ne pourrait pas se passer d'une façon aussi idyllique... juste avant la guerre civile.

Cette histoire retrace une partie de la vie réelle de l'arrière-grand-père de l'auteure, Joseph Chahine, inventeur d'une nouvelle sorte de piano et bilingue franco-arabe.

Liban, années 80. C'est dans la capitale beyrouthine que naît et vit également l'auteure Zeina Abirached.
Elle quitte son pays natal en 2004, à 23 ans, pour habiter en France, à Paris.
Là, elle joue constamment sur ses deux cultures, reste fidèle à cette mixité, mais est parfois incomprise.
Deux cultures aussi différentes peuvent-elle cohabiter en une seule et même personne ? C'est la question qui est posée tout au long de ce roman graphique rempli de symboliques, comme des reflets permanents entre Zeina Abirached et son arrière-grand-père :
Double culture, deux histoires, deux époques, en bicolore, deux êtres attachés à leurs racines.

J'ai eu des difficultés à rentrer dans l'histoire dans les premières pages car je n'ai pas compris de suite qu'il s'agissait d'un parallèle entre deux histoires à deux époques différentes, et l'histoire d'Abdallah met du temps à avancer.
L'auteure a voulu mettre de la musicalité dans son livre avec les différentes onomatopées, le perroquet et les graphismes à forme géométrique, le tout en noir et blanc, rappelant les couleurs des touches d'un piano. Et l'effet est réussi !

Bel hommage à son ancêtre.

Petite vidéo dans laquelle l'auteure nous transporte dans son univers.
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Une jeune femme libanaise (puis franco-libanaise) explique d'où vient son attachement à la France et raconte, avec beaucoup de petites anecdotes amusantes, sa vie entre deux cultures une fois arrivée à Paris. Elle raconte également en parallèle l'histoire de son arrière-grand père musicien et inventeur du piano à quarts de ton permettant de jouer les mélodies orientales.
Le dessin peut paraitre figé au premier coup d'oeil mais en se plongeant dans la bd, il révèle toute son originalité et son inventivité.
Une belle découverte.
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Dans la lignée de l'Arabe du futur ou des célèbres témoignages autobiographiques de Marjane Satrapi, pour laquelle l'auteure Zeina Abirached semble emprunter quelques similitudes graphiques, voici un nouveau récit biographique flirtant avec le thème de l'identité.

Sur un registre plutôt léger, Zeina dresse un portrait enthousiasmant et guilleret de son arrière grand-père Abdallah Chahine nommé Abdallah Kamanja dans ce roman graphique. Ce dernier fut un talentueux pianiste libanais ainsi (et surtout) que le créateur non reconnu du piano oriental, instrument entremêlant des sonorités orientales et occidentales. Ce rapprochement musical est ici affilié au rapprochement culturel. Autant le dire, rien de bien nouveau à travers l'histoire et surtout à travers le propos choisi. Cependant Zeina Abirached entraîne son récit avec légèreté et un entrain assez communicatif. Quelques bonnes surprises graphiques ou éditoriales comme cette sympathique pleine page de partition musicale ponctuent ce sympathique récit (auto)biographique marqué par une certaine vivacité...
Un album loin d'être inoubliable mais qui peut se dévorer d'une traite à la faveur d'un soleil festif.
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Avec « Le piano oriental », la franco-libanaise Zeina Abirached s'inspire de la vie de son grand-père
Abdallah Chahine, inventeur du piano oriental ; instrument mêlant sonorités orientales et occidentale. Cette fusion entre la culture arabe et la culture européenne est, plus que la musique elle-même, au centre de ce roman graphique. L'histoire de son ancêtre est d'ailleurs entrecoupée de passages de la vie de l'auteur ; de son départ du Liban à son intégration en France.


A l'heure où les questions d'intégration et d'acculturation font débat dans la société, Zeina Abirached nous livre une leçon de tolérance et d'ouverture. Pourquoi choisir entre deux cultures ? Deux langues ? Celles-ci peuvent parfaitement fusionner et participer à une nouvelle identité qui ne rentre pas obligatoirement en conflit avec d'autres.


A l'intelligence du propos vient se superposer la beauté des dessins. A travers ce noir et blanc, il se dégage beaucoup de poésie ainsi qu'une certaine ambiance sonore. Zeina Abirached sait occuper l'espace et le fait de manière originale. Elle en fait même un peu trop sur certains passages ce qui a tendance à noyer les émotions potentielles. de même, l'histoire finit par s'essouffler vers la fin.


« Le piano oriental » est finalement un bel exercice de style mais qui manque d'un soupçon d'âme.
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Tandis que le grand-père cherche à faire se rencontrer la musique orientale et la musique occidentale sur le clavier d'un piano (moins facile qu'il n'y paraît, les systèmes métriques étant différent), la petit-fille doit faire cohabiter deux langues en elle : le français et l'arabe. L'une et l'autre étant ses langues maternelles, qu'elle mélange, vivant entre Paris et Beyrouth. C'est l'histoire d'un va et vient inextricable entre l'orient et l'occident, la rencontre et le mélange de deux cultures.
C'est aussi une très belle BD, très graphique. le noir et blanc sont très contrastés, les motifs très géométriques, les cadres des planches très différents d'une page à l'autre. Tout cela donne une atmosphère très poétique et dynamique : les personnages débordent, bougent dans les pages, les motifs prennent vie autour d'eux.
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1959, Liban, le chant du canari réveille Abdallah, de bonne humeur celui-ci s'empresse de rejoindre Victor, son ami. Comme à son habitude Victor est en retard, Mais Abdallah a une grande nouvelle: il est invité par Hofman qui, intéressé par son piano, désire le rencontrer à Vienne.
Victor n'hésite pas une seconde et suit Abdallah lors de ce voyage!
Les deux amis vont voyager et visiter Paris.

2004, Liban, Zeina laisse Beyrouth derrière elle pour partir à Paris. Tiraillée entre deux pays, le Liban et la France, Zeina décrit le voyage de son arrière grand-père musicien. Elle parle également de son amour énorme pour la France et le Liban.

Le piano oriental est dynamique et rappelle énormément Persepolis. Ce livre en noir et blanc nous éblouit par son graphisme incroyable. Avec beaucoup de plaisir et de facilité, nous plongeons dans cette histoire.
Zeina Abirached nous transmet avec passion son amour pour sa double culture, les deux pays qui se logent dans son coeur!

Un moment de lecture très agréable et merveilleux!
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Le graphisme en noir et blanc de cet album m'attirait beaucoup, ainsi que l'histoire du piano oriental. Il y a effectivement de bonnes idées de mise en page mais plusieurs d'entre elles rendent la lecture compliquée à mon avis. Je n'ai pas vu l'intérêt non plus de mêler deux récits ici alors que plusieurs personnages auraient mérité d'être développés. Bref, des choses plaisantes et touchantes, une approche originale et sincère mais qui manque d'un je ne sais quoi (de la maturité ? Un scénario plus étoffé ?) pour me convaincre.
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Le piano oriental c'est se plonger dans le Beyrouth des années 60 à la rencontre d'Abdallah Kamanja double fictif de l'arrière-grand-père de l'autrice, Abdallah Chahine. Pianiste, compositeur, accordeur de piano et inventeur, Abdallah avait un rêve : créer un piano capable de jouer le quart de ton que l'on retrouve dans la musique orientale. Nous le suivons durant plusieurs années dans ce Liban d'avant-guerre, toujours coiffé de son tarbouche et chaussé de ses fameuses bottines italiennes croassant à chaque pas. À force de démonter et remonter son piano, Abdallah finit par trouver comment construire ce piano hybride (je vous laisserai le découvrir !) et cette invention l'emmènera à Vienne chez les Hofman, facteurs de piano de père en fils. Cet instrument c'est le rapprochement de l'Orient et de l'Occident. Ce pont entre les des deux cultures, Zeina Abirached le reprend dans la partie autobiographique de son récit en nous évoquant sa double culture franco-libanaise. Élevée avec deux langues maternelles, elle nous raconte, non sans humour et tendresse, les différences et subtilités qu'ils existent entre l'arabe et le français. « Je tricote depuis l'enfance une langue faite de deux fils fragiles et précieux ».

Un roman graphique recommandé par @b.a.books pour ce nouveau mois du challenge #autricesdumonde spécial Liban. Je n'ai malheureusement pas trouvé la version collector accompagnée de son CD et de planches supplémentaires, mais j'ai pu écrire cette chronique en écoutant la playlist disponible en ligne 😉. J'ai beaucoup aimé le coup de crayon de l'autrice.  Enormément de détails que ce soit dans les dessins ou les retranscriptions de tous les « petits bruits » du quotidien. Totalement fan aussi de ces jeux de noirs et blancs ou blancs et noirs en fonction de l'arc narratif. Côté histoire, j'ai été plus sensible à celle concernant son aïeul.
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Le piano oriental est un très beau roman graphique qui dépeint avec subtilité comment un instrument peut être , grâce à l'idée d'un musicien libanais, un pont entre 2 rives: L'Orient et l'Occident.
Ces 2 rives sont autant symboliques et musicales, que linguistiques. Autant Abdallah cherche à adapter son instrument pour en faire un lien unique entre le demi ton occidental et le quart de ton oriental, autant l'auteur trouve en elle les liens indetricotables entre ses 2 langues: le français et l'arabe.
Le graphisme est beau et délicat.il nous offre un noir et blanc profond de justesse et de sensibilité. On sent une admiration profonde de l'auteur pour cet arrière grand-père qui n'eut jamais le succès escompté pour son invention mais qui vécu heureux, la tête pleine de notes
La fin arrive un peu trop rapidement car la guerre civile est abordée tres peu voire trop peu. J'aurais aimé en savoir plus sur cet héritage et sa transmission. Même si je peux comprendre le choix narratif. C'est sans doute "l'étoile Babelio" qui manque pour le noter à 5.
En tout cas un bon moment et une auteure à découvrir davantage.
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