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sur 101 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si la lecture à voix haute peut sublimer un texte, avoir un beau timbre de voix ne suffit pas pour qu'il prenne vie.
Pourtant le récit de Jean-Pierre Abraham méritait mieux que cette lecture sur un ton monocorde d'Yves Adler dont la belle voix grave aurait pu nous faire entendre la tempête. Il y avait matière à moduler le récit du gardien de phare.
"Armen", qui veut dire pierre en breton, a la particularité d'être le nom d'un phare en pleine mer, au large de la Pointe du Raz dans l'alignement de l'île de Sein.
J'ai eu l'occasion de le voir et mon mari de le photographier car c'est un de nos objectifs de voyages. Nous avons visité pratiquement toutes les côtes françaises pour cela ce qui fait une belle collection de photographies. Je sais donc que l'isolement des phares de pleine mer les rend difficilement accessibles.
Jean-Pierre Abraham raconte son expérience durant un hiver où il y a une tempête, au début des années 60. Les deux gardiens vont être entièrement coupés de terre et vont passer Noël dans le phare, la relève ne pouvant pas être assurée. On mesure à quel point cela a dû être éprouvant, les coups de boutoir porté par la grande houle, jusqu'à l'eau de mer qui réussit à s'infiltrer à l'intérieur du phare. Les gardiens doivent cependant assurer l'allumage et l'extinction du feu et ils ne manqueront pas à leurs tâches, jours et nuits.
Jean-Pierre Abraham raconte aussi l'attente, parfois la peur, mais aussi la beauté des oiseaux ou la violence de la mer.
J'ai été déçue par la façon dont ce texte est raconté car je n'y ai trouvé aucune poésie. Certes il y a quelque chose de monacal dans l'enfermement des deux gardiens mais il n'était pas nécessaire de lire ce récit comme une nécrologie. Pour une fois, je regrette d'avoir choisi une version audio.


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Le narrateur, gardien du phare Armen, en Bretagne, tient un journal de bord et nous raconte le quotidien, très réglé, de ces gardiens de phare : entretien du phare, astiquage méticuleux des cuivres, nettoyage des prismes, allumage et surveillance du feu. Toujours par deux, ces hommes restent de longues périodes dans la solitude du phare battu par les vents et les vagues. La nuit, à tour de rôle, ils gardent « la lanterne », c'est-à-dire le feu, et la mission est importante, puisque l'interruption du feu pourrait provoquer un naufrage. Parfois la tempête lance l'assaut contre la tour, et la peur s'empare des gardiens. Pendant ces longs séjours les hommes restent le plus souvent silencieux, renfermés sur eux-mêmes et leurs pensées.
Ce journal est constitué des notes prises par le narrateur. Parfois le lecteur a du mal à entrer dans l'univers mental du narrateur, qui évoque un passé qui nous reste largement inaccessible, et c'est à mes yeux une des faiblesses du livre : il est dommage qu'on ne saisisse pas davantage ce qui préoccupe le narrateur, les épreuve qu'il a traversées.
Cette vie s'apparente à l'expérience du désert, et ce n'est sans doute pas un hasard si le narrateur a toujours avec lui un ouvrage sur les cisterciens, ainsi d'ailleurs qu'un livre sur la peinture de Vermeer. Quelques passages du texte décrivent des tableaux du peintre flamand, et on imagine le gardien passer des heures à contempler ces représentations de tableaux. Attentif aux bruits, il est surtout sensible à la lumière, aux jeux d'ombre et de lumière dans le phare : « Midi. le bruit de la vague et le silence, l'ombre épaulant la lumière, j'ai soudain l'impression que le phare est fondé sur leur équilibre. Et chaque geste le dresse un peu plus » (p. 133).
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"J'ai toute la nuit devant moi. Il n'y aura pas de brume. L'horizon est clair, on voit tous les feux." Dès les premiers mots d'Armen, sans contexte ni préambule, le lecteur est plongé dans le quotidien d'un gardien de phare. Ce quotidien est monotone, répétitif, dur à vivre.
Ce récit est le journal d'un gardien pendant six mois, de novembre à avril. le texte est très bien écrit, le lecteur ressent sous la plume de l'auteur la complexité émotionnelle de ce travail. Mais les jours au phare sont longs et la fatigue entre chaque quart s'accumule... heureusement que le journal ne dure pas plus de six mois car l'on finirait par s'ennuyer avec le protagoniste.
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