Les Crevards

Merci beaucoup à Babelio pour sa Masse critique ainsi qu'aux Éditions Marabout de m'avoir permis de découvrir cette nouvelle auteure.
Quand une visio-conférence se transforme en prise d'otages.
Éric anime un séminaire et nous sommes vendredi matin lors de la dernière session où des cas pratiques vont être évoqués. Soudain, une ombre surgit derrière Éric.
Que se passe-t-il ?
Dans ce huis-clos psychologique, la tension monte au fur et à mesure car le récit se déroule sur une seule matinée.
Chaque acteur de ce séminaire représente une caricature de notre société et a un rôle à jouer.
Dans ce livre sont abordés des thèmes de société et des facteurs humains comme les inégalités, l'abus de pouvoir, le jugement que l'on porte sur les uns et les autres. C'est également avec un humour décapant que l'auteure, nous révèle les non-dits et les agressions qui émaillent ce séminaire.
Un moment agréable de lecture.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les synopsis des livres de Nathalie Achard ont le don de m'attirer, de me faire très envie.
Qu'on se le dise, quand même, je n'ai pas aimé le premier roman de l'auteure... Mais impossible pour moi de résister à ce second huis-clos.
J'aime prendre des risques, j'aime les défis.

Le ton m'a beaucoup plu dès les premiers instants.
Ce petit déjeuner en famille était délicieux, tellement on est loin des modèles des publicités Ricoré.
On comprend assez rapidement que chacun d'eux s'offre une jolie façade pour masquer la réalité.
Et cela, j'adore !
Incompréhensions, trahisons, conflits, coups bas... joli programme.

Ce matin-là, Éric, le père de famille, formateur en communication, doit animer son dernier jour de séminaire, en visio, aussitôt femme et enfants partis.
Mais les choses ne vont pas se passer tout à fait comme il avait imaginé, lorsqu'un nouveau "participant" fait son apparition derrière lui, à peine la session commencée...

C'est rythmé.
Les pages se tournent aisément, les portraits des protagonistes se dessinent, avec intérêt, sans effort, devant nos yeux.
On apprend à les connaître. Ce qui les a amené jusque là.
Des personnages à la psychologie forte.

C'est un huis-clos.
Tout se joue donc sur les personnalités des acteurs des faits qui se déroulent : Leurs forces, leurs failles, leurs réactions, leurs faiblesses, leur histoire propre, etc...
Mais aussi, l'empathie qu'ils dégagent.
Et... c'est ce qui m'a manqué terriblement.
Par conséquent, je n'ai pas réussi à m'attacher à eux, à les comprendre véritablement.
La tension n'était pas assez forte, l'atmosphère, pas suffisamment oppressante pour moi...rendant les motivations et raisons des événements peu crédibles à mes yeux...

Il m'aurait fallu plus de rage, plus de situations, d'émotions qui me soulèvent les tripes.

Les crevards est un thriller qui en satisfera sans aucun doute plus d'un.
C'est un bon page turner.
J'ai seulement énormément d'exigences...

Je remercie les éditions Marabout et Babelio.

J'avais été très impressionnée par le précédent titre de Nathalie Achard, Week-end entre amis, un premier roman d'une force dérangeante assez marquante. On peut se demander d'ailleurs comment cette autrice, joyeuse et souriante sur les réseaux, arrive à imaginer de tels scénarios et de telles horreurs dans ses polars. J'ai donc, en toute inconscience, retenté l'aventure… Il est tôt ce matin là quand Eric, formateur en communication, s'apprête à lancer la visio sur laquelle il met beaucoup de poids depuis plusieurs jours. Les participants vont vivre la dernière journée de leur séminaire, la plus importante. Ils se connectent un à un et Eric les prépare à une matinée qu'il promet pleine d'expériences enrichissantes. Les personnalités sont très différentes. Eric semble troublé que Nicolas se soit connecté de Normandie. Il en informe derechef un certain Fabien, censé en prendre bonne note. Mais que se prépare-t-il ? Tout se déroule comme prévu, quand soudain une ombre apparaît derrière Eric, tétanisant son auditoire… Je dois dire que j'ai été de nouveau scotchée par le récit de Nathalie Achard, de temps en temps un peu perdue et troublée aussi, ce qui est voulu par l'autrice qui sait maintenir son lecteur dans un entre deux mental désagréable. Est-ce que ce qui se déroule petit à petit devant les yeux des participants est réel, prévu, sans conséquences ? Faut-il s'inquiéter ? Eric est-il à ce point pervers ? Ou la pauvre victime d'une machination incompréhensible. Et que dire de la présence d'une certaine Manon dans l'auditoire ? Nathalie Achard a le chic pour transformer des réunions anodines en un festival de violences. Vous ne vivrez plus vos visios de la même manière après cette lecture.

Vendredi matin, Eric, formateur en communication, anime en visio la dernière partie de son séminaire consacrée aux cas pratiques. Tous les participants se connectent quand soudain quelqu'un surgit derrière lui.

Le ton est donné d'entrée dans le prologue, ça va envoyer du lourd. Nous assistons à une prise d'otages par visio interposée. C'est intéressant et une première pour moi.

L'histoire se déroule sur une matinée insufflant direct un certain rythme. La tension ne tarde pas trop à monter et l'on est tout de suite plongés dans le vif du sujet. La violence est latente, l'ambiance oppressante et comme les participants, j'ai moi aussi retenu mon souffle à certains moments.

Nathalie Achard nous brosse le portrait des personnages au fil des chapitres. Un par un, elle décortique leur psychologie. Je n'ai ressenti aucun attachement ni d'un côté ni de l'autre mais ce n'est pas grave, ils ne sont pas là pour ça. Certains auraient peut-être mérité un travail plus poussé.
Elle aborde également des thématiques sociétales mais là encore, j'ai trouvé qu'elle n'allait pas assez en profondeur, trop dans la retenue.

Le dénouement, brutal mais finalement pas surprenant, ne m'a pas convaincue et m'a laissée sur ma faim. Certaines questions restent sans réponse et je n'ai pas compris la finalité de cette histoire. Où est la vérité ? Quel est le but de tout ça ? Je crains fort d'être passée à côté de quelque chose et je le regrette. Je suis toutefois ravie d'avoir découvert cette nouvelle auteure qui saura certainement se démarquer dans le paysage du thriller français.

Une lecture en demi-teinte pour ce thriller qui possédait tous les ingrédients pour me plaire mais dont je suis hélas passée à côté. Je continuerai néanmoins à suivre cette auteure dont j'ai grandement apprécié la plume incisive et percutante.

Ne vous arrêtez pas à mon avis mitigé et n'hésitez pas à vous faire votre propre avis.
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L'ambiance noire comme je les aime ainsi que les personnages torturés avaient tout pour me plaire. Malheureusement, il y a eu trop de détails qui m'ont gêné pour que ce soit une totale réussite.

Si l'autrice nous fait plonger dans ce que l'Homme a de plus sombre, et que c'est plutôt bien maîtrisé, j'ai eu du mal avec les personnages que j'ai trouvé trop caricaturaux. Entre les "mauvais" pour qui nous aurions pu avoir de l'empathie, mais qui ont des actes qui m'en ont empêché, ceux pour qui je n'ai ressenti que de l'indifférence et les autres qui ont des réactions peu crédibles, rares sont ceux pour qui j'ai eu de l'attachement.

Lorsque je découvre un thriller, j'aime que le dénouement m'offre toutes les réponses à mes questions. Cela n'a malheureusement pas été le cas ici...

On pourrait penser que c'est une totale déception, mais je pense qu'avec un autre dénouement ou plus d'informations, j'aurais pu apprécier beaucoup plus ce roman, car il faut quand même avouer que l'autrice a réussi à instaurer une ambiance parfaite qui a malgré tout rendu cette histoire addictive.

En résumé, c'est un retour en demi-teinte cette fois. Je ne peux que vous conseillez de vous faire votre propre avis. Pour ma part, je lirais sûrement un autre roman de l'autrice, car je n'aime pas rester sur un sentiment mitigé, lorsque c'est le premier que je découvre.

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On rencontre dans cette histoire plusieurs personnages : Éric, le conférencier, ainsi que Karim, Véronique, Nicolas, Vincent, Kathy et Alexia, les participants. Pendant les premières pages, on alterne les chapitres entre Éric et les autres personnages, qui dévoilent un peu de leur vie. Ainsi, au fil des pages, on découvre un Éric mystérieux, à l'initiative d'un plan (mais lequel et dans quel but ?). Finalement, le moment annoncé par le résumé, celui d'une présence mystérieuse derrière notre conférencier, tarde grandement à venir.

Le roman traîne alors en longueur. Malheureusement, je n'ai créé aucune attache avec les personnages et leur histoire. J'ai même parfois confondu certains d'entre eux ! Je trouve qu'ils manquent d'approfondissement pour être vraiment intéressants. Puis, arrive l'inconnu. On découvre son histoire et son passé à l'aide de chapitres en italique, qui viennent enfin rythmer le roman. Et on comprend plutôt vite ses motivations !

À cet instant, le roman part en prise d'otages, et c'est assez violent. Seulement, on ne comprend pas vraiment où cela nous mène : quel est le but ? Pourquoi s'attaquer aux participants ? Quel intérêt ? Quelle finalité ? Quel lien ? de fait, j'ai ressenti une grande frustration avec ce roman puisque sa finalité ne m'a apporté aucune réponse.

Et cette fin, justement, est plutôt brutale et me laisse de marbre devant une telle violence. Ce roman dénonce visiblement la part de violence qui sommeille en chacun, une violence parfois inestimée et bien cachée. Mais je pense être passée à côté.

Toutefois, sachez que le roman contient des chapitres assez courts, et qu'il s'enchaîne donc très rapidement ! Pour ma part, je l'ai lu en une journée, prise par l'envie de savoir, mais dégoutée de ne pas avoir su.

Depuis la pandémie nous sommes habitués aux visio-conférences, mais quand soudain elle se transforme en prise d'otages ce n'est pas la même paire de manche !

Les Crevards est un huis-clos glaçant qui interroge le lecteur sur la société dans laquelle il vit et l'explosion de la violence. L'autrice dépeint des personnages caricaturant les inégalités, les abus de pouvoir, l'agression des plus démunis et la tendance à toujours penser à ses propres intérêts. Une approche intéressante quand on sait que l'autrice est médiatrice et formatrice à la non-violence. (Les formations se font-elles en visio ?)

Je voudrais quand même apporter une précision sur le contenu du livre. le résumé pourrait vous laisser penser qu'il s'agit d'un roman policier avec enquête ou d'un thriller psychologique, mais je dirais qu'il s'agit plutôt d'un thriller sociétal. Bien que diabolique et avec suspens, je pense que la volonté de l'autrice est plutôt de nous faire réfléchir et d'aller au-delà de ces situations à travers nos propres analyses.