Appelle-moi par ton nom

But I wasn't fooling myself. I was convinced that no one in the world wanted him as physically as I did; nor was anyone willing to go the distance I was prepared to travel for him. No one had studied every bone in his body, ankles, knees, wirsts, fingers, and toes, no one lusted after every ripple of muscle, no one took him to bed every nights on spotting him in the morning lying in his "heaven" by the pool, smiled at him, watched a smile come his lips, and thought, Did you know I came in your mouth last night ?

Tu as eu une belle amitié. Peut être plus qu’une belle amitié.

Quand j'ouvris son placard je remarquai qu'il avait laissé sur des cintres un maillot de bain, un caleçon, son jean kaki et une chemise propre. Je reconnus la chemise. Bouffante. Et je reconnus le maillot. Rouge. Pour quand il irait nager une dernière fois ce matin.

Jusqu'au moment où il me dit : "Appelle-moi par ton nom et je t'appellerai par le mien", ce que je n'avais encore jamais fait et qui, dès que je prononçai mon propre prénom comme s'il était le sien, m'emporta dans un monde que je n'avais jamais encore partagé avec personne et que je n'ai jamais retrouvé depuis.

Frappe à ma porte la nuit et vois si je ne l’ai pas laissé entrouverte pour toi. Entre.

Si tu te souviens de tout, voulus-je dire, et si tu es vraiment comme moi, alors avant de partir demain, ou quand tu seras prêt à fermer la portière du taxi après avoir dit adieu à tout le monde, et qu’il ne restera plus rien à dire en cette vie, une dernière fois, tourne-toi vers moi et, même en plaisantant, ou comme sous l�t d’une pensée après coup, ce qui aurait tant compté pour moi quand nous étions ensemble, regarde-moi dans les yeux comme tu le faisais alors, soutiens mon regard, et appelle-moi par ton nom.

« - Pourquoi, qu’est-ce qu’il manque dans ta vie ? »
« - Ce qui me manque dans ma vie ? » J’allais dire « tout » mais je me ravisai.

"A plus !" Le mot, la voix, l'attitude.
Je n'avais encore jamais entendu quelqu'un lancer A plus ! pour dire au revoir.
Ce mot, prononcé avec l'indifférence voilée de ceux qui se soucient peu de vous revoir ou d'avoir un jour de vos nouvelles, donnait une impression de désinvolture, de brusquerie et de dédain. C'est la première chose qui me revient à l’esprit quand je pense à lui, et j’entends encore ce A plus !

Nous avions trouvé les étoiles, toi et moi. Et cela n'est donné qu'une fois.

« J'aime ta façon de dire les choses. Pourquoi te rabaisses-tu toujours ? »