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Critique de HORUSFONCK


Treize années après avoir vu deux fois le film, je viens de refermer Je vais bien ne t'en fais pas.
Dans la salle des 400 coups, le complexe cinéma d'art et d'essais d' Angers, la révélation finale contenue dans le film m'avait rendu un peu perplexe.
J'y repensai quelques fois, par la suite, en ne manquant pas de l'évoquer avec d'autres personnes à avoir vu le film.
Je ne pensais absolument pas au livre dont avait pu être tiré le film de Lloret.
Alors, ce livre?
C'est une histoire grise, comme la couleur de la vie De Claire depuis que son frère Loïc est parti. Une vie rythmée par son travail de caissière à Paris. Une vie déroulée comme le tapis roulant sur lequel les clients déposent leurs articles. Une vie sans Loïc. Un vide mal comblé. Un vide plein de routine et d'étourdissement. Claire continue d'exister comme une automate . Claire est incertaine, ailleurs, perdue, comme en stand-by. Claire reçoit, des quatre coins de France, les lettre de Loïc dont la petite musique donne le titre du livre.
Claire est bancale, comme la vérité du livre que le lecteur acceptera de bon ou de mauvais gré. Tant-pis, ce n'est pas lui l'écrivain et son imagination suppléera aux non-dits.
Claire rejoint déjà mes amies souffrantes de la littérature que sont Pomme et Tess d' Urberville avant elle. Amies passées, elles aussi dans le monde du cinéma.
Le livre ne manque pas d'humanité, à travers les personnages les plus insignifiants. Ceux qui s'effacent ou ne disent rien ou pas grand-chose:
Paul, le père De Claire qui s'est disputé avec Loïc, provoquant son départ.
La grand-mère disparue, l'amoureux transi qui aligne les mots mais ne se décide pas à parler à Claire, la caissière mutique collègue de travail... Une humanité qui vit et souffre à l'ombre de ceux qui gagnent et réussissent.
Ceux qu'on pu chanter Jonasz ou Brel...
Quand on a vu le film et que l'on connaît le fin mot de l'histoire, certains indices prennent du relief dans les lignes d' Olivier Adam.
Film et livre sont semblables et différents.
J'aime bien les deux qui divergent et se rejoignent en quelques points.
La demi-étoile en moins, c'est pour la vérité...un tout p'tit peu bancale.
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