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Critique de Sokleine


Je suis assez fan d'Olivier Adam même si ses livres ne respirent pas vraiment la joie de vivre ni l'optimisme. J'ai lu une dizaine de ses romans et les ai tous appréciés, certains m'ont même enthousiasmée. L'auteur n'a pas sa pareille pour traiter avec réalisme et sensibilité l'absence, la disparition, le manque, la famille en crise et le délabrement de la société. Ces thèmes sont récurrents dans ses oeuvres si bien que le lecteur a parfois une impression de "déjà lu" surtout si le décor du roman se situe en Bretagne, et plus particulièrement dans la région de Saint-Malo, ...

C'est encore le cas, ici, dans La Tête sous l'eauOlivier Adam met à nouveau en scène Paul, son double littéraire, qui, avec son épouse, professeure de lycée, et ses deux enfants adolescents, vient, par suite de soucis financiers, de quitter Paris pour s'installer dans la petite station balnéaire de Saint-Lunaire et travailler comme journaliste dans l'hebdomadaire local ...

Même si les prénoms des proches de Paul, ont été modifiés, cette famille nous la connaissons, nous l'avons déjà rencontrée dans Une-partie-de-badminton. le lieu est le même, Saint-Lunaire, et la situation identique dans les deux romans : difficultés d'adaptation, couple en crise, adolescente rebelle, fils passionné de surf...

J'ai d'abord été stupéfaite que l'auteur puisse tomber dans cette sorte de facilité. Cela me semble abusif ! Aurait-il perdu l'inspiration ? Heureusement il s'en écarte rapidement pour nous transporter dans un drame : la disparition subite et inquiétante de Léa (17 ans), la fille ainée de Paul. Fugue ? Agression ? Séquestration ? Meurtre ? Nul ne le sait et l'enquête policière piétine laissant la famille anéantie par le chagrin et la peur, pendant des mois, jusqu'au jour où... Je n'en dirai pas plus!

C'est Antoine, le frère cadet de Léa, qui raconte, l'angoisse de tous les jours, l'absence, son ressenti, la vie qui doit continuer malgré l'incertitude. Elève de seconde, plutôt introverti, il trouve quelque réconfort dans les vagues assouvissant sa passion : le surf.
Les propos d'Antoine alternent avec des courriels enflammés écrits avant sa disparition par Léa et envoyés à un personnage mystérieux. Qui et pourquoi ? le lecteur l'apprendra au fur et à mesure du récit.

La Tête sous l'eau peut être lu par tous les publics, mais il s'adresse en priorité aux Jeunes Adultes. le style fluide de l'auteur ainsi que la structure du roman leur sont adaptés. C'est un roman agréable à lire, touchant, assez prenant. le monde des adolescents avec leurs préoccupations, leurs premiers émois, leurs états d'âme et leur côté rebelle, y est décrit avec justesse grâce à la narration du jeune Antoine. Toutefois j'ai trouvé la fin du roman précipitée et l'épilogue assez conventionnel. Quant à la Bretagne, les côtes de la Manche et ses célèbres stations balnéaires, comme à son habitude, Olivier Adam nous donne envie de nous y projeter au plus tôt.

#Challenge illimité des Départements français en lectures (35 - Ille-et-Vilaine)
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