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Critique de abfabetcie


Roman chorale racontant un instantané de vie de 22 personnages (Antoine, Marion, Sarah, Louise, Jeff, Florian, Paul et Hélène, Coralie, Léa, Alex, Eric…) réunis autour d'une intrigue, l'agression d'Antoine, la star local du football. Personne ne sait mieux qu'Olivier Adam raconter, avec des mots justes, plein de tendresse et de poésie, le quotidien de ces écorchés vifs, de ces gens simples. Les lieux, comme les personnages, sont au coeur du roman : la mer qui se déchaîne, la tempête, la grisaille et peu d'éclaircies. Plus qu'un décor et qu'une ambiance, les éléments « naturels » donnent une vraie dimension et profondeur à ce livre.
Le sentiment qui prédomine est sans doute celui de la nostalgie – des choses qui s'achèvent, du temps qui passe, des enfants qui grandissent puis s'échappent, de l'enfance et de ses parfums, de la jeunesse insouciante et tumultueuse – mais beaucoup de thèmes chers à Olivier Adam sont abordés au travers des portraits successifs et la vie de chacun, chaque portrait se répondant l'un l'autre : la vieillesse, le temps qui passe, les enfants qui s'en vont, la mort, le besoin de changer de vie, la perte d'un être cher (un frère, un père, une mère), le deuil, la solitude, la culpabilité, le rôle de parent, la violence, l'adolescence et ses fragilités. Tous ces personnages sont attachants et c'est ce qui est le plus surprenant : quelques pages seulement suffisent à donner épaisseur et profondeur à chacun, jeunes ou moins jeunes, heureux ou malheureux, tous reliés les uns aux autres. Beaucoup ont des fêlures, des failles, des regrets mais aussi des rêves, des envies, des bonheurs, des désirs, des amours : celui d'être père par exemple, celui d'être à sa place dans sa vie, celui de décider de sa vie.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré ce dernier roman d'Olivier Adam dont la plume est toujours aussi acérée, puissante, élégante et qui est toujours immensément tendre envers ses personnages souvent malmenés par la vie, souvent en marge de la société ou de leur vie. Ce n'est pas un livre léger évidemment, pas très gai non plus – il serait même assez triste – mais tellement fort.
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