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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alors dans la catégorie étrange et surprenant, ce roman mérite une palme…
Ce thriller canadien nous conte les aventures de Béatrice Ross à la première personne: cette quinqua aigrie, affreuse et totalement (délicieusement?) malveillante, écrase par mégarde un ado. Aussitôt, elle descend de voiture… et le met dans le coffre. Malheureusement, à peine plus tard, elle se casse la cheville et finit à l'hôpital. Un assistant social plein de sollicitude vient alors « la visiter », et s'en suit toute une série d'aventures qu'on ne peut pas raconter sans gâcher le roman donc … bouche cousue 🤐
J'ajoute cependant que c'est un roman succulent (vous comprendrez pourquoi j'emploie ce mot en le lisant) et truculent aussi car plein d'humour (très noir) et cette quinqua, avec ses chats et sa vision de la vie très étrange et très barrée est un bijou du genre…
Par contre, c'est pour les lecteurs avertis car certains passages sont plutôt glauques (mais très supportables). À vous de vous faire une idée…
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Bouche cousue de Marilou Addison, lu par Clotilde Seille, Kampus Media 2020 (1ère édition : Mortagne, 2019)

Toujours curieuse, c'est en parcourant l'abonnement Audible que j'ai découvert cette autrice québécoise, qui signe également des livres pour la jeunesse…

Une plongée dans la folie d'un esprit psychotique.
Béatrice Ross est une quinquagénaire souffrant du syndrome de Diogène… Elle accumule les objets dans une maison insalubre, jamais nettoyée, où elle vit avec un certain nombre de chats et un mari que l'on ne voit jamais.
Elle collectionne aussi les cadavres, accessoirement… et les accommode à sa façon.
Tout bascule le jour où elle se casse la cheville, quand un assistant social s'intéresse de trop près à sa situation.

Une narration à la première personne.
Un style factuel, d'une logique implacable.
Une montée en puissance dans l'enchainement des péripéties.
Un dénouement que je n'ai vu venir qu'au dernier moment.
Sur ce plan-là, c'est plutôt génial…

Mais âmes sensibles et estomacs délicats s'abstenir ! Car c'est très gore. J'ai vraiment failli renvoyer mon petit déjeuner !
Au début, j'ai trouvé le pragmatisme de l'héroïne assez savoureux, et puis j'avoue avoir eu un peu de mal à la suivre jusqu'au bout, tenaillée cependant par l'effet crescendo du suspense orchestrée par l'autrice, croyant toujours que le pire était atteint quand il était encore à venir.
Heureusement, ce roman est assez court : presque 6 heures d'écoute, un peu plus de 200 pages en version brochée.

Une version audio très réussie car la narratrice, Clotilde Seille, possède un timbre voilée et des intonations détachées et glaçantes qui servent à merveille le texte de Marilou Addison.

J'irai jeter un oeil ou une oreille sur les productions pour les enfants et adolescents de cette autrice.

#lesglosesdelapiratedespal

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Une agréable découverte! Sans en dévoiler l'intrigue, je peux juste vous apprendre, que nous, lecteur, sommes de l'autre côté du miroir. Durant ce livre, nous suivons les pensées cyniques et sans aucune tenue de la protagoniste. J'ai lu ce livre d'une traite même si certains passages étaient assez longuets.
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Ayez le coeur bien accroché pour entamer cette lecture ….
Et quelle lecture ! Impossible d'en sortir indemne !

Quelle lecture horrible dans le sens terrifiante ….
Il ne faut pas la lire avant de s'endormir 😓

Le twist final on le voit venir plusieurs pages avant mais il n'en demeure pas moins bien trouvé et osé ! Et je pense qu'il plaira à tout un chacun.

Je conseille cette lecture sauf aux âmes sensibles (croyez moi ça fait froid dans le dos brrrr rien que d'y repenser)
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L'histoire d'une psychopathe complètement déjantée dans un récit glauque et malsain. Il n'en fallait pas plus pour me séduire ! Et Marilou Adison a trouvé les mots pour me combler de rire plus que d'horreur.

Béatrice Ross est dérangée. Vraiment dérangée. Outre son syndrome de Diogène, qui consiste à accumuler toutes sortes d'objets et déchets, elle a des réactions excessives et radicales. Elle ne s'encombre pas avec l'art et la manière (et ce sont bien les seules choses qu'elle n'amasse pas !).

Dans ce roman le narrateur est aussi la protagoniste, ce qui nous plonge complètement dans son univers et sa psychologie singulière. le vocabulaire simple et le phrasé à la syntaxe subjective déroute en début de lecture mais participe à l'immersion, qui est totale.
On comprend vite que tout, surtout le pire, est possible, et plus rien ne nous surprend. Mais les horreurs sont amenées si naturellement qu'elles ne dérangent pas et de petites phrases cyniques ponctuent chaque atrocité avec délectation.
Le roman se termine sur un retournement de situation inattendu et impossible à envisager. Il conclut très bien ce roman hors catégories !

Pour celles et ceux qui souhaitent lire un roman différent, foncez !
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[écouté en livre audio]

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, ayant choisi Bouche cousue au hasard en suivant les bonnes notes de la catégorie Thrillers des gratuits sur Audible. Et quelle surprise!

On suit l'espace d'une semaine la narratrice/personnage principal qui s'avère être une immonde personne dénuée toute considération pour autrui mais qui a su garder sa propre - sale - sensibilité.
Dans la tête de cette dégoutante sociopathe, on va suivre quelques jours d'un quotidien qui aurait pu être simple mais qui, au vu de la personnalité de Béatrice, va évidemment tourner au vinaigre.

Marilou Addison nous fera vivre ces péripéties avec une paradoxale finesse dans l'écriture, pas mal d'humour, noir bien sur, et beaucoup de détails gore. J'ai d'ailleurs vu que ce livre était parfois classé dans la catégorie "horreur" et ça ne m'a qu'a moitié étonné.
Le personnage de Béatrice m'a plu car il m'a paru assez entier, cohérent. Cela évite la facilité de la tueuse horrible la nuit/gentille dame la journée qu'on a trop souvent vu et fait se démarquer Bouche cousue.

A défaut de suspens ou de la présence d'intrigue, Marilou Addison arrive avec brio à transmettre une certaine angoisse et une ambiance qui, bien que frôlant parfois la zone de malaise, su rester dans le plaisant la plupart du temps, avec quelques excursions dans le jouissif de temps à autre.
L'écriture en francais du Quebec n'est pas un frein du tout et même plutot un petit plus pour l'ambiance, les rares fois ou une petite phrase typique apparait.

Une petite curiosité qui vaut le détour pour un public averti.







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Bonjour.



C'est un livre original qui part un peu dans tous les sens.

Pas facile d'en parler sans trop en dévoiler.

Un twist final intéressant mais je l'avais vu arriver quelques chapitres avant.

Une écriture simple et efficace et très rafraichissante.

J'ai passé un bon moment de lecture.

Bonne journée .


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J'ai tout d'abord été surprise de remarquer certaines ressemblances avec « Anita », de la même auteure : protagoniste qui tue quelqu'un en voiture, les entrées au « dossier » (il s'agit cette fois d'un assistant sociale et non d'un médecin) en fin de chapitre, la consommation de chair humaine, etc.
De la même manière, on retrouve également ce même style oral chez Marilou Addison, certes plus cynique cette fois. La protagoniste est ainsi plus imprévisible, cruelle et délicieusement médisante, ce qui provoque parfois des situations drolatiques, comme lorsqu'elle n'a pas les moyens de récupérer sa voiture au garage, où deux corps pourrissent dans le coffre.
Cinq années semblent séparer Anita de Bouche cousue et, celle-ci, si elle emprunte certaines choses de son aînée, semble être bien plus aboutie sur le fond. Les rebondissements y sont plus fréquents, la tension soutenue. Bouche cousue se permet même de délivrer un twist final rajoutant à la folie de la chose.
Une réussite d'humour noir.
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J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à suivre Béatrice. Même si les twists n'étaient pas des surprises, ça n'a rien gâché à ma lecture. L'auteur a fait en sorte qu'on comprenne, plus ou moins vite et c'était bien fait. Peu importe qu'on devine au début au milieu ou à la toute fin, ça ne change rien au fait qu'on veut rester avec Béatrice et voir comment l'histoire va finir.

Le côté sale et malsain, associé à l'humour sombre et au ton sarcastique fonctionne vraiment bien. La star du livre, c'est Béatrice et c'est vraiment sa personnalité, sa façon de raconter les événements et ses commentaires personnels qui m'ont ravie. C'est assez incroyable à dire vu la situation, mais je l'ai trouvé attachante, sans pour autant justifier, minimiser ses agissements ou oublier quel genre de personne elle était. J'avais un peu peur au début, car j'ai vu pas mal "d'autres Béatrice", notamment au cinéma et ces "représentations" négatives et plutôt dangereuses restent encore de mauvais souvenirs. Mais dans le cas de Béatrice, le simple fait que ce soit elle, la protagoniste principale, elle que j'ai suivie jusqu'au bout, qui m'a fait sourire, grimacer et à laquelle je me suis, d'une certaine façon, attaché, m'a rassuré. Ce n'était pas sans défaut et je ne suis toujours pas convaincue que certains "aspects" de Béatrice étaient indispensables pour raconter la même histoire, mais j'ai beaucoup apprécié ce livre, qui doit tout au point de vue de son héroïne que la plume de l'auteur a su rendre aussi malsain que drôle.
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