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Critique de ElizabethBennet


Avec son titre sans détour et sa quatrième de couverture plutôt explicite, on s'attend à lire un roman à mi-chemin entre le Dîner de Cons et Massacre à la tronçonneuse, construit sur une histoire jubilatoire de serial-killer de cons. Mais évidemment, si le livre semble tenir ses promesses au départ, bien que le premier meurtre de cons se fasse tout de même attendre un certain temps, il faut bien reconnaître que le roman, malgré son intrigue plaisante, a bien du mal à tenir la distance (410 pages, tout de même !). le héros, d'amusant qu'il était, devient rapidement assez agaçant, pédant, prompt à prendre pour des cons tous ceux dont la tête ou les réflexions ne lui plaisent pas, jusqu'à devenir lui-même l'un de ces cons qu'il prétend éradiquer, soi-disant au nom de notre bien à tous, mais surtout pour son petit confort et sa satisfaction personnels. de plus, les meurtres deviennent vite répétitifs, expédiés la plupart du temps, en une seule phrase, donnant l'impression d'une accumulation de victimes quelque peu vaine, où le narrateur finit par nous perdre complètement. le style est néanmoins plutôt agréable à lire, incisif et délicieusement tranchant, mais l'on regrette que, dans l'écriture comme dans la construction de l'intrigue, l'auteur ne soit pas allé jusqu'au bout de sa démarche : paradoxalement, ce titre si violent et si audacieux laisse place à un roman pas assez cynique et cruel pour être finalement drôle et efficace. Il y a toutefois de bonnes idées, comme cette relation pour le moins minée qu'il entretient avec l'inspecteur enquêtant sur le meurtre de sa femme (car il va sans dire que, à force de tuer des cons, notre héros a fini par en voir chez lui aussi), et surtout, ce passage extraordinaire où, chargé d'écrire le scénario d'un film pornographique intitulé Les malheurs d'Aspasie, du nom de la compagne du célèbre Périclès, courtisane notoire (Aspasie, pas Périclès), il découvre que toute l'équipe de tournage, acteurs et techniciens compris, a dévoré le Banquet de Platon, qu'il avait apporté sur le plateau pour tromper son ennui, puis prêté à l'actrice principale... (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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