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EAN : 9782253124870
409 pages
Le Livre de Poche (04/02/2009)
3.16/5   674 notes
Résumé :
Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquille : la peur. Je veux qu'ils sachent que je les surveille et que le temps de l'impunité est révolu. Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu'ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (114) Voir plus Ajouter une critique
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sur 674 notes
Le héros de cette histoire a décidé de trucider un maximum de cons, mais c'est une mission plus titanesque encore que les douze travaux d'Hercule.
Le narrateur commence par une brève histoire des cons : " L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de la lutte contre les cons. Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux."
Puis il analyse finement la psychologie du con de base : "Nous savons tous combien, au quotidien, les cons de proximité nous font perdre notre temps et notre patience. Cependant vous auriez tort de sous-estimer le pouvoir de leur nuisance. Non contents de nous pourrir la vie, les cons se croient en droit de nous infliger les pires âneries, comme s'il s'agissait du résultat de leur longue réflexion. "
Notre héros va ensuite à la pêche aux cons : "Tel un pêcheur repérant les bons coins, je devais, l'expérience aidant, apprendre à connaître les lieux propices à l'épanouissement de la connerie. Outre les transports en commun, qui sont le vivier le plus riche, on peut citer aussi les stades, ou s'épanouissent des véritables bans de cons, les supermarchés, ou l'on trouve du gros, les salles d'attente, ou le con habituellement guère patient se repère aisément. le con joint, qui partage la vie de l'autre et finit par la lui pourrir (...) ; le con sanguin, qui s'énerve pour un oui ou pour un non."
Puis notre héros termine par une réflexion pleine de bon sens : "Plus j'y réfléchissais, plus je me rendais compte qu'il m'était impossible de circonscrire ce qu'était au juste un con. de toute façon, on est toujours le con de quelqu'un." C'est pas faux !
Dans la thématique "con" sur Babelio cet autre titre de bouquin totalement indispensable : "J'ai épousé un con : l'histoire de presque toutes les femmes." J'adore le "presque" !
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Ah, les cons ! Vaste sujet ! Problème ô combien insoluble lorsqu'il s'agit de les catégoriser. Et sujet d'autant plus épineux lorsque l'on se réfère à l'expression «  On est toujours le con de quelqu'un »…
Ce problème des cons qui nous empoisonnent l'existence devient une obsession pour le narrateur de ce roman qui commence tout simplement par dézinguer un chat qui lui cassait les pieds. Après le chat, s'ensuit tous les amis à quatre pattes de son quartier, avant qu'il ne s‘attaque à leurs maîtres. D'une cause altruiste au départ – créer du lien entre les gens autour d'un deuil commun puis débarrasser son voisinage des crétins et imbéciles –, il se rend compte que la tâche est vraiment plus ardue qu'il n'y paraît. Trop de gens l'énervent par leurs incivilités et par leur bêtise. Alors ils les tuent, tout simplement. Mais d'autre resurgissent ! Pourquoi ? Mais parce que ce sont… des cons ! Or, les cons sont partout ! Reste à savoir, pour bien mener sa mission à son terme – débarrasser le monde des cons -, de savoir les reconnaître et les définir. Qui est un con, qui ne l'est pas ?


Alors que nous avons eu récemment droit à la publication très sérieuse d'une « Psychologie de la connerie », puis d'une « Histoire universelle de la connerie », Carl Aberhold s'est attaqué bien avant au problème des cons dans ce premier roman où grince l'humour noir du début à la fin. Sur un ton décalé, l'auteur offre une galerie de cons (cons selon lui, avec des raccourcis fatals pour certains qui l'agacent uniquement) où chaque lecteur pourra je pense retrouver un cas rencontré dans sa vie quotidienne. Toutes les situations que l'on peut vivre au boulot, en famille, entre voisins ou amis, sur la route, en rendez-vous… à chaque scène, son con. Donc forcément, cela nous parle à un moment.
L'idée de départ est originale , le ton est cynique et mordant, l'intrigue tient assez bien la route et on sourit souvent. Par contre, l'auteur pêche par des longueurs inutiles où il théorise et s'égare dans le développement d'une pseudo-philosophie et lorsqu'il répète invariablement sa mission. J'avoue avoir sauter des pages sur la fin.

Ceci étant dit, ce fut une lecture pour le moins amusante et distrayante. Merci à la collègue qui m'a prêté ce livre, c'est sûr que je ne serais pas allée de moi-même vers ce titre pourtant très accrocheur ! Et c'est sûr… « Mort aux cons ! »
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Voilà un livre qui risque de faire parler de lui dans les chaumières... Des déclinaisons de cons se suivent, pareilles sur le fond, dissemblables sur la forme. Qui n'a jamais croisé un de ces cons et n'a ressenti une envie meurtrière jette la première pierre à Carl Aderhold. Cet auteur doué d'une observation implacable et lucide, pendant 400 pages, nous offre une dissection aigüe, ironique, féroce des travers de toutes les espèces de cons (depuis la concierge jusqu'à l'homme politique en passant par le chauffard, le chef de bureau... exactement cent quarante cons) qui peuvent exister sur terre, que nous côtoyons, sans parler de nous-mêmes en certaines circonstances. C'est un petit bijou à offrir au con qui vous ennuie, vous pourchasse avec ses grands élans de connerie qui vous fatiguent, vous énerve, vous fait entrevoir l'agressivité que vous portez sans oser vous l'avouer et encore moins la montrer. Humour noir corrosif qui entraîne de grands éclats de rire, de la pitié, de l'écoeurement, ce "livre analyse" de la connerie prend un petit air de philosophie. A lire au second, au troisième degré, ce roman défouloir me paraît avoir une centaine de pages en trop, une certaine lassitude se ressent lorsqu'on a compris le mécanisme puis les cent dernières pages relancent l'intérêt. On le referme et sous influence, on regarde les autres différemment, on découvre chaque jour de nouveaux specimens, on pense "Mort aux cons!"... C'est un peu d'humour...

Il m'a fait penser à un autre petit bijou d'humour noir : "Crimes exemplaires" de Max Aub, un chef d'oeuvre de la littérature surréaliste.

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Pour traiter d'un tel sujet [Les Cons], il faut être un mastodonte de la littérature, genre, H. Balzac, V. Hugo, E. Zola ... G. Musso, M. Levy ! (Heu ... cherchez les erreurs (oui, je sais c'est facile)) ; Bref, Carl Aderhold s'est attaqué à un sujet trop important pour lui, d'où une certaine déception à la lecture de son roman.
Donc, à la première personne du singulier, l'auteur écrit le manifeste d'un anti-cons qui va devenir un des plus grands tueurs en série du monde, en supprimant plus de 140 con.ne.s (l'écriture inclusive n'est ici pas si conne !). Petite liste non-exhaustive : Les chauffards, les concierges, les fonctionnaires zélés (ou pas), les vieux qui savent tout (ou pas), la voyante, les con-sommateurs, les hypocrites, les journalistes et leurs poncifs, les experts en économie, en politique, en portnawak, les anciens et surtout les nouveaux philosophes ... vous, moi ... le problème c'est qu'on a tous notre part de connerie. Parfois, notre « héros » doute, mais, au contact d'un psychologue compréhensif, puis d'un flic conciliant, il repart de plus belle ; il finira par flinguer ces deux là aussi. Tout cela n'est pas très réaliste, vous l'avez compris. On sent bien une sorte de jubilation de l'auteur à tuer tous ces cons de papier, mais malgré l'humour et le sarcasme, pour le lecteur il y a des longueurs. Vers la fin, l'auteur et son personnage cherchent une définition précise du Con ; autant définir l'Humanité ... Vanité, vanité.
Pourtant, sans tous ces cons autour de nous, la vie serait peut-être bien plus triste, non ? Pour finir ce petit clin d'oeil, d'un qui avait tout compris ; le génial Georges Brassens qui, plus concis, était plus pertinent ; et plus impertinent aussi :
Quand ils sont tout neufs
Qu'ils sortent de l'oeuf
Du cocon
Tous les jeunes blancs-becs
Prennent les vieux mecs
Pour des cons
Quand ils sont d'venus
Des têtes chenues
Des grisons
Tous les vieux fourneaux
Prennent les jeunots
Pour des cons
Moi, qui balance entre deux âges
J'leur adresse à tous un message
Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Entre vous, plus de controverses
Cons caducs ou cons débutants
Petits cons d'la dernière averse
Vieux cons des neiges d'antan
...
Vous, les cons naissants
Les cons innocents
Les jeunes cons
Qui, n'le niez pas
Prenez les papas
Pour des cons
Vous, les cons âgés
Les cons usagés
Les vieux cons
Qui, confessez-le
Prenez les p'tits bleus
Pour des cons
Méditez l'impartial message
D'un qui balance entre deux âges
Bis repetita ... ♪ ♫ ♪ ♫ ... Allez, salut.
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Le titre est tentant et le résumé aussi. L'humour noir, j'adore. Et quand il est bien dosé, il nous permet d'ignorer la honte que l'on ressent lorsqu'on ri alors qu'on ne devrait pas. Et là, j'avoue, j'ai ri. Bon, pas autant que j'aurais pu y croire au début, mais quand même un peu.
Le début est accrocheur, c'est amusant de voir d'où le personnage principal démarre. Il donne tout son sens à l'expression "L'Enfer est pavé de bonnes intentions". J'y ajouterais "... et d'un agacement certain". Dans sa quête pour rendre le monde meilleur, notre narrateur va aussi chercher à définir ce qu'est un con. Il va élaborer plusieurs théories et adapter ses méthodes en conséquences. Au final, c'est cette "évolution" qui m'a le plus plu dans ce roman. Au-delà du côté morbide, il y a une réflexion sur la nature humaine, et sur notre penchant à vouloir absolument mettre les gens dans des cases.
Mais voilà, au bout de quelques meurtres, l'ennui s'installe. J'ai trouvé que ça ne se renouvelait pas suffisamment pour entretenir mon intérêt, malgré un anti-héros original et un style agréable.
Ce fut une lecture distrayante sur un sujet original, mais je n'ai pas la sensation d'y avoir trouvé tout ce que le résumé m'avait promis.
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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Tel un pêcheur repérant les bons coins, je devais, l'expérience aidant, apprendre à connaître les lieux propices à l'épanouissement de la connerie. Outre les transports en commun, qui sont le vivier le plus riche, on peut citer aussi les stades, ou s'épanouissent des véritables bans de cons, les supermarchés, ou l'on trouve du gros, quoiqu'un peu commun, mais avec un brin de patience, on peut débusquer dans les rayons ou dans les queues aux caisses quelques belles pièces, les salles d'attente, ou le con habituellement guère patient se repère aisément, et de manière générale tous les endroits de forte promiscuité.
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Nous commençâmes par ceux qui nous paraissaient évident, enfin sur lesquels il n’y avait pas de débat entre nous : le con joint, qui partage la vie de l’autre et finit par la lui pourrir (en moi-même, je pensai à Christine) ; le con sanguin, qui s’énerve pour un oui ou pour un non, surtout quand son interlocuteur est une femme ou fait trois têtes de moins que lui, car le con sanguin est rarement un con fort (là, je plaçai le beauf de la tour) ; le con fraternel, celui qui vous prend en affection et ne vous lâche plus, gentil mais très vite pesant, toujours prêt à se mettre à pleurer et à vous reprocher votre dureté ; le con disciple, celui qui a trouvé un maître, ne jure que par lui, et n’a de cesse de vous convertir à sa vision (« Fabienne », me dis-je) ; assez proche de ce dernier, le con vecteur, qui propage la rumeur et les on-dit (entraient dans cette catégorie Suzanne et les concierges, mais aussi les cafetiers et parfois les journalistes) ; le con citoyen, qui trie ses ordures avec méticulosité, allant jusqu’à laver ses pots de yaourt avant de les jeter ; le con tracté, très répandu celui-là, qui s’énerve au volant (mon chauffard sur l’autoroute en était l’archétype) ; le con casseur, qui sévit surtout dans les banlieues (le fils du beauf au chien et sa bande)… Nous décidâmes aussi, pour plus de justesse et par souci de précision, d’instaurer des degrés dans leur niveau de connerie, entre celui dont c’est héréditaire (le con génital), celui qui reste égal à lui-même quelle que soit la situation (le con stable), celui qui bat tous les records (le con sidérant ou le con primé), et enfin celui qui est guéri (le con vaincu), ce dont moi-même je doutais fortement, pensant qu’il s’agissait d’un trait de caractère tandis que Marie, lui, penchait pour un était pouvant se révéler passager.
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Je n'ai jamais compris l'espèce de nostalgie qu'éprouvent certains à l'égard des concierges. Leur capacité de nuisance n'est plus à prouver tant elles usent et abusent de leur petit pouvoir sur les habitants des immeubles. Quand elles ne sont pas à surveiller ou à médire, elles jalousent, convoitent et, pis encore, mouchardent. C'est bien simple, elles portent en elles le bacille de la dénonciation. D'ailleurs, Vichy ne s'y était pas trompé qui en avait fait une de ses principales sources d'information... Et je ne parle même pas de la cérémonie des étrennes ou, sous couvert de remerciements, elles vous font comprendre que les voisins ont donné plus que vous...
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Le porno intello, c'est l'avenir, reprit-il. Enfin simple. Du genre "je bande donc je suis". La gonzesse en train de lire un classique de la littérature avant de se faire enfiler. Avec les intellos, il suffit juste qu'on leur fasse un petit clin d'oeil. Et hop, ils perdent tout sens critique. Parce que, entre nous, il n'y a que deux choses qui fonctionnent chez eux : le cerveau et la queue. La tête froide et la bite chaude !
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Le con joint, qui partage la vie de l'autre et finit par la lui pourrir (...) ; le con sanguin, qui s'énerve pour un oui ou pour un non, surtout quand son interlocuteur est une femme ou fait trois têtes de moins que lui, car le con sanguin est rarement un con fort (...) ; le con fraternel, est celui qui vous prend en affection et ne vous lâche plus, gentil mais très vite pesant (...) ; le con disciple, celui qui a trouvé un maître (...) ; assez proche de ce dernier, le con vecteur, qui propage la rumeur et les on-dit (...) ; le con citoyen, qui trie ses ordures avec méticulosité (...) ; le con tracté, (...) qui s'énerve au volant (...); le con casseur, qui sévi surtout dans les banlieues...
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Videos de Carl Aderhold (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carl Aderhold
Le dessinateur publie chez Futuropolis "La fabrique des Français", histoire d'un peuple et d'une nation de 1870 à nos jours" avec Françoise Davisse et Carl Aderhold. Il explique ici ce que raconte la BD, il dessine les personnages du livre, il croque les héros de son enfance et donne les 4 références qui l'ont construit.
ITW : Anne Douhaire Image et son : Maxime Soulard Montage : Cédric Diallo
Plus d'informations sur la BD : https://www.radiofrance.fr/franceinter/quelles-bandes-dessinees-lire-cet-ete-1054040 Plus de BD : https://www.radiofrance.fr/arts-divertissements/bd-manga/bandes-dessinees Plus de vidéos de dessin : https://www.youtube.com/playlist?list=PL43OynbWaTMLSUzMpmqwuKcJNbTeC5GhD
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