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Ce texte réalise l'exploit de n'être ni de la prose ni de la poésie, ni un thriller ni une romance, ni de la fiction ni la réalité et pourtant, c'est tout ça à la fois.

J'ai adoré la lecture de ce livre et l'auteur parvient à nous embarquer dès la
première page et jusqu'à la dernière. Ce qui est remarquable c'est que chacun y trouvera son compte et que des lecteurs très différents pourront aimer ce livre.

C'est un style inédit, insolite qui peut perturber au premier abord et qui vous conquiert au fur et à mesure que vous avancez.

Merci à Bernard Agnès de m'avoir donné l'occasion de lire Marseille la blanche. J'en garderai un excellent souvenir de lecture et surtout je le conseillerai à tous ceux qui recherchent de l'originalité.
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5,0 sur 5 étoiles UN VOYAGE INOUBLIABLE !
Tout d'abord, la 4e de couverture : « Je me sens vide et creux tel un écrivain qui vient de terminer son manuscrit ou un coupable qui a fait ses aveux. Je suis un assassin. » le commissaire, chargé d'enquêter sur un attentat pendant une campagne électorale à Marseille raconte son histoire. Il nous plonge dans une ville fantasmée, suspendue entre rêves et réalité où il vit des amours étranges. Une enquête rythmée par des sujets actuels : le terrorisme, le racisme, les enjeux de l'immigration clandestine. Curieux commissaire qui rêve de Marseille aux portes du désert... qui joue avec sa fille Julie dans un Far-West de cinéma et l'entraîne dans des voyages improbables. Est-il amoureux de l'amie de Julie, Leïla, que sa mère veut exiler en Algérie ?... « Au détour d'une enquête rythmée par des sujets actuels tels que le terrorisme, le racisme ou encore les enjeux de l'immigration clandestine, l'auteur évoque avec subtilité les conséquences de ces phénomènes sur la société actuelle. » « Aux frontières du cinéma et du théâtre, Marseille la Blanche est un roman de tous les genres. Découvrez ce roman atypique qui n'aura de cesse de vous surprendre ! » Extraits du communiqué de presse de Librinova " Un vrai texte, des passages très forts... Poésie incontestable de l'écriture." Comité de lecture Centre de ressources des écritures contemporaines Extraits de critiques dans sa version théâtrale MON AVIS : La plume de Bernard Agnès est unique. J'ai découvert cet auteur, (Agnes Bernard ) avec Bracelets d'écume, et j'avais été d'emblée, emportée par ce style atypique et diablement original. J'ai l'impression qu'ici, avec Marseille la Blanche, l'auteur fait encore plus fort. On dirait bien que son héros, Patrick, a déjà vécu 1000 vies. Je ne conterai pas l'histoire, car c'est presque impossible, tant le récit est riche et complexe. Je voudrais insister sur les moments érotiques très forts, contés avec beaucoup de sensualité, un exercice fort difficile et pas souvent réussi il faut le dire. Mais Bernard Agnès y excelle. Ici, il est question d'immigration, de théâtre, de politique, de racisme, tous les sujets sensibles du moment. Mais on parle aussi d'amour, avec l'évocation de Laurence, une ex-femme très aimée, on parle d'amour filial avec Julie, la fille de 15 ans de Patrick, on parle d'amour plus subtil, aux frontières du désir, avec la jeune Leïla, peut-être en partance pour l'Algérie, selon le voeu de sa mère. On parle de sujets très variés, dans une langue d'une rare poésie, déjà rencontrée avec Bracelets d'écume. Pour qui veut découvrir un écrivain hors du commun, je vous recommande avec insistance Marseille la Blanche ! Un voyage dont vous ne sortirez pas indemne. »



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Une véritable tragédie Grecque !
Ce livre est tellement riche et complexe que mon commentaire ne saurait en être totalement exhaustif. J'ai relevé deux phrases du roman qui définissent bien ce livre : " Nous sommes les personnages d'une histoire pleine de bruits et de fureur racontée par un fou… Comme dans les jeux de rôle, le Maître du jeu distribue les personnages aux joueurs..." C'est pourquoi je fais référence au théâtre antique ou les acteurs ont des masques, mais ici les masques tombent ou changent de mains comme dans la vie réelle ou nos personnalités influent sur nos actes et vice-versa.
Tout au long l'auteur de main de maître nous entraîne entre le rêve, le présent ou le lointain vécu. Son monde oscille entre la poésie, l'érotisme et une sorte de folie. C'est puissant et ne peut laisser indifférent… A lire et à méditer!
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Un roman magnifique !
L'intrigue commence de façon brutale : le narrateur personnage voit un jeune garçon, qui vient de Turquie avec sa famille, se faire happer par un train dans un tunnel... le passeur, Ahmed, s'enfuit. 
L'auteur nous fait découvrir peu à peu ce mystérieux narrateur, Patrick : ancien professeur, écrivain à ses heures, passionné de photographie, il est devenu commissaire et enquête sur la mort d'un jeune arabe, Rachid, et est en lien avec un juge : tous deux voudraient éviter la réélection d'un député corrompu. Son enquête l'amène à tisser des liens avec un groupe de jeunes qui font du théâtre. Ils vont réécrire la pièce antique d'Iphigénie, jouée par Leïla, qui a un an de plus que Julie, sa fille.

L'auteur alterne le présent de Patrick et son passé, ses souvenirs, les relations avec Laurence, sa femme, dont il est séparé mais toujours amoureux. Il explore de façon poétique les méandres de son inconscient et s'interroge sur qui il est vraiment. Il alterne aussi les lieux, en parlant de ses voyages, et de ses promenades dans Marseille et les environs. 
Ainsi ce roman mêle plusieurs histoires : l'Histoire de Marseille (avec des temps forts, celui de la peste, l'année 1720 et 1943, celle des bombardements), celle d'un homme amoureux, d'un homme qui se cherche, d'une enquête policière sur fond de drogue (la peste blanche), de corruption et de racisme.
J'ai beaucoup aimé la richesse de ce roman et son écriture qui est un kaléidoscope d'images poétiques, d'instantanés, de scènes érotiques, un voyage dans le temps et dans l'espace, une mise en abyme de l'écriture...

À découvrir absolument !

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Ce bouquin est une oeuvre très personnelle… il y a tellement de choses, tellement de mots, de confessions, de vestiges, de couleurs, de fantasmes, de rancoeurs, de déceptions, d'espoirs avortés, de bonheurs en berne, de colère, d'amour et de fracas, que l'on peut s'égarer parfois dans la complexité de plusieurs scénarios entremêlés qui décrivent de concert et sans filtre l'accomplissement d'une palette de désirs enchevêtrés, erratiques, tous plus ou moins inconscients.

En vous accrochant à cette fuite ininterrompue de mots et de dialogues qui s'entrechoquent, vous entrez de plain-pied dans l'esprit d'un bouquin de confessions intimes que je qualifierai d'ORNI, objet rédigé non identifié.  

L'auteur a tant de réalités imprécises à nous crier aux oreilles qu'il ne peut s'empêcher de les clamer toutes à la fois. Ses souvenirs ne franchissent pas l'un après l'autre le tunnel de sa mémoire, non ! Comprenez qu'ils ne sont pas accrochés à une sorte de locomotive chronologique, ils nous arrivent de face et de front… paf ! on les prend en pleine poire… Embouteillage ! Vivement un feu rouge, une halte, une aire de repos que l'on souffle un peu.

Attribuer un genre précis à ce livre serait très certainement une mission à confier à Jim Phelps, vous ne vous rappelez pas ? Jim Phelps, interprété par Peter Graves, était le cerveau des opérations dans la série « mission impossible ». J'aurais pu évoquer  « Ethan Hunt », mais je préfère franchement la série originale que la saga des films menée par Tome Cruise.

Marseille la blanche n'est pas un polar même si le personnage principal est un flic… un flic différent de ceux que l'on rencontre habituellement dans les ouvrages de fiction.

Un flic totalement névrosé… comme tous les personnages du bouquin d'ailleurs.
Un flic obsessionnellement théâtral, comme le bouquin qui s'enrichit d'extraits non pas d'un seul, mais de plusieurs textes de théâtre.
Un flic tourmenté, obnubilé par l'amour et par le corps des femmes, à l'instar de l'ouvrage qui, tout en nous racontant plusieurs romances impossibles, nous dévoile son lot de scènes d'un érotisme torride et souvent suggéré… normal, nous sommes à Marseille où les étés sont orgasmiques, c'est-à-dire courts, très chauds et très secs.
Un flic politiquement incorrect… Comme ce livre dans lequel la politique occupe une place importante. Les élections, les magouilles, la face cachée et obscure des candidats, les alliances… la stratégie démocratique est présentée ici comme une sinistre et cruelle farce démagogique et dénuée de morale.
Un flic idéaliste, qui brûle de combattre l'injustice, la bêtise, le racisme… d'ailleurs l'intégralité du bouquin est une sorte de « j'accuse ! «  Un j'accuse douloureux et hélas tellement d'actualité.
Un flic de MJC, de centre social, de proximité, de quartier, qui se transforme volontiers en éducateur ou en travailleur social.
Un flic habité par l'histoire de sa ville et notamment par la plus grande catastrophe humaine qu'elle est connue, la peste, qui en 1720 ravagea Marseille, causant selon les estimations la perte de 30 000 à 50 000 habitants, soit entre un tiers et la moitié de sa population.
Un flic enfin qui nous conte des souvenirs qui ne sont pas vraiment les siens… ils appartiennent à celui qui a rédigé ces lignes, ils sont des extraits de vie, celle de l'auteur.

Polar, romance, pamphlet politique, livre historique, roman social, texte de théâtre, texte engagé, roman d'analyse psychologique, autobiographie ? Ce bouquin n'est rien de tout ça… tout en étant tout ça à la fois…

Enfoncez-vous dans les ruelles sombres et complexes de Marseille la blanche… Vous n'en sortirez sans doute pas indemne, mais vous passerez un vrai bon moment de lecture et de découverte. Vous en ressortirez plus riche… émotionnellement s'entend.
Lien : https://jeanbjouteur.wixsite..
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