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Un polar foisonnant plein d'humanité...
Que dire qui n'a pas déjà été dit sur ce roman intense, foisonnant et captivant? L'auteur maîtrise parfaitement l'art de la narration : littérature, théâtre, poésie et cinéma se conjuguent habilement pour nous entrainer dans les artères sombres et troublantes de Marseille qui vibre à l'unisson de son personnage principal, un commissaire tourmenté, lui-même balloté entre rêve et réalité, entre onirisme et cruauté des évènements qui se succèdent sans temps morts. Une des particularités de ce roman policier est de ne pas éluder des sujets brûlants d'actualité comme le terrorisme, l'immigration clandestine ou encore le racisme sous sa forme universelle, sans complaisance ni manichéisme. Une oeuvre dense, pleine d'amour et de haine, de poésie et de réalisme cru, de rebondissements et d'humanité. 700 pages qui se dévorent rapidement avec beaucoup de plaisir.
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Il pourrait s'agir d'un roman policier. L'enquête se focalise sur un attentat, mais qui se déroule en pleine campagne électorale. Ce qui complique toujours la tâche, car il faut aller vite pour que les politiciens puissent se faire bien voir par les électeurs. Mais ce roman nous entraîne bien au-delà d'une simple quête de la vérité sur un attentat.
C'est un roman à multiples facettes, voilà pourquoi j'ai évoqué une saga. Plusieurs histoires en une seule, le tout unifié par le personnage central. de par l'articulation des différents éléments, le livre tient en haleine, il y a ce besoin tourner les pages pour se laisser bercer par les mots et parce qu'il y a l'envie de savoir, d'aller plus loin, plus en profondeur.
La richesse de ce roman tient aussi dans le nombre de sujets abordés. C'est le talent de l'auteur d'avoir bien structuré son récit pour qu'il n'y ait pas de dilution, pour ne pas perdre le lecteur. On se laisse porter entre rêve, réalité, souvenirs, sans toujours savoir où se situe la frontière, ce qui laisse planer pas mal de mystères. Mais il y a bien une colonne vertébrale au texte, qui n'est jamais perdue de vue et permet un voyage extraordinaire.
Le style est enlevé, bien qu'unifié il s'adapte aux différents rythmes de cette histoire. Tantôt doux, tantôt vif et puissant. Car il faut dire que ce roman aborde aussi plusieurs genres : policier, théâtre, romance dans le bon sens du terme.
Un très bon livre, qui en plus a le mérite de nous faire changer d'air puisqu'il nous entraîne à Marseille et non dans le sempiternel Paris qui sert trop souvent de décor aux enquêtes policières. Une histoire à découvrir, c'est pourquoi je préfère ne pas trop en dire, pour conserver tous les mystères et toute l'étendue de cette saga…
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Atypique et percutant
Après quelques pages, je me suis dit : « Où m'emmène Bernard AGNES ? » Et puis, très vite, je me suis laissée porter par le texte, passant d'une époque à une autre, d'un récit introspectif au théâtre, d'une enquête policière à une scène érotique. Comment l'auteur a-t-il réussi à faire entrer tant d'éléments dans son texte ? Je me le demande encore : passé et présent se mêlent pour évoquer le racisme, la mort, l'amour perdu et celui peut-être à venir, les manoeuvres politiques, le terrorisme, les liens familiaux… Un roman complexe et dont le postulat pourrait être simple : Patrick mène une enquête à la demande d'un juge. Mais tous les personnages sont si tourmentés, fourbes ou obscurs que rien n'est simple.
De l'Antiquité à aujourd'hui, Marseille est toujours là malgré tout. Marseille la Blanche me laisse dans le coeur une impression étrange et durable. Ma lecture m'a laissée toute chamboulée.
Je n'en dis pas plus sur l'histoire pour vous inviter à le découvrir car c'est un livre que l'on doit aborder avec un esprit ouvert. Dernier conseil : osez le lire !
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Quand on part à la recherche de soi, à la recherche du passé, on y rencontre l'autre…

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous embarque dans un livre somme toute très atypique et très bien fait ! Je remercie Bernard Agnes pour sa confiance ! C'est une sacrée histoire qu'il nous livre là ! Je ne suis pas certaine d'arriver à vous transmettre tout ce que j'ai pu ressentir à sa lecture…

Nous nous retrouvons aux côtés de Patrick. Un attentat, une pièce de théâtre, un juge, une campagne électorale… Cet homme est tourmenté, coincé dans une vie qui ne lui plaît pas, coincé dans un environnement particulier, dans des conditions singulières.
Ce flic qui cherche à fuir, mais à comprendre. Cet homme qui cherche une liberté poétique, mais terre à terre dans les travers de notre société.
De ces sujets entremêlés dans une population hétéroclite comme celle de Marseille, on replonge au temps de Mythos (celui de la mythologie hein) et on embarque sur le voilier de l'histoire, de la philosophie, à la rencontre du théâtre des civilisations, au détour du chemin de garde qui nous montre les sujets terribles de notre temps…

Cette cité phocéenne, qui couve, qui couvre, des sujets forts que seul un polar est capable de contenir. Que seul un céphaloclastophile est capable de nous transmettre avec minutie et doigté.
On voyage dans le temps, on voyage dans la tête de Patrick, on voyage dans Marseille, dans le passé, le présent et le futur. Petit à petit, on remonte ce fil d'Ariane, grâce aux couleurs, aux odeurs, aux senteurs, mais également aux mots, aux philosophies, aux émotions, à la sensualité des sens, à l'enquête de notre écrivain, flic, photographe, père, amant, aimé.

C'est un polar atypique, je vous avais prévenu. Mais il est beau. Délicat, tout en appuyant là où ça fait mal. En abordant des thèmes forts : le racisme, le terrorisme, l'immigration, les castes, la politique, les pantins, les marionnettes d'un théâtre maintenu par les cordes d'un monteur.

L'écriture de Bernard Agnes est emportée, poétique, arrachée et sensuelle. On glisse dans un tourbillon qui nous transporte ! Et finalement, le commissaire arrivera-t-il à comprendre la filière ? Arrivera-t-il à mettre le doigt où il faut pour déjouer le temps ? Déjouer le crime, déjouer le rêve de certains ?

Ma chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous invite à découvrir cette plume atypique, celle de Bernard Agnes dans « Marseille la Blanche ». Un commissaire, père, ami, photographe, écrivain qui vous transportera dans Marseille. Qui soulèvera quelques pierres poncées par le vent, quelques rêves échappés des songes…
Lien : https://linstantdeslecteurs...
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Marseille la Blanche de Bernard Agnes.
Sans surprise, Marseille la Blanche de Bernard Agnes caracole avec les sommets de la littérature. C'est ici un livre monde comme on les aime : dense, complexe, tortueux servit par une plume ciselée aux petits oignons : théâtrale, poétique, érotique, cinématographique, graphique. Parce que Bernard Agnes ne se contente pas d'écrire, il peint avec les mots et nous chatouille la rétine avec le son des cigales. Alors oui, il s'agit d'un polar, d'une enquête à première vue, parce qu'au final ce sera avant tout pour le lecteur un voyage littéraire sans concession, comme on en lit si peu de nos jours. Puissance de l'écriture, intensité du style, puissance de l'histoire. Préparez-vous à fouler le seuil d'une polyphonie intérieure, celle du personnage central et embarquement immédiat dans Marseille la Blanche et ses 600 pages dont pas une seule n'est à jeter. Dès lors un seul mot me vient à l'esprit : Respect Monsieur Agnes.
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En refermant « Marseille, la blanche », je me suis demandé comment je parviendrais à rédiger mon retour de lecture !
Il y a l'histoire, ou disons l'intrigue, bien sûr : un homme, Patrick, est chargé d'enquêter sur un attentat pendant une campagne électorale à Marseille. Nous voici donc engagés dans un polar… Et bien de cela, ne soyez pas aussi sûrs, car en fait, l'essentiel n'est pas là. Mais réfléchissez un instant : la vie, n'est-elle pas cela : un début, une fin et au milieu… un cheminement fait d'impasses, de rêves, d'indignations, d'amours, de regrets, d'un tourbillon d'expériences ? Et, bien sûr, chacun le vit à sa manière, en le narrant avec sa propre subjectivité…Qu'est ce qu'est la réalité sinon ce que l'on en fait soit même avec ses fantasmes, sa sensibilité ? Je pense que le message de l'auteur est là aussi.
Bernard Agnès, son talent, c'est sa signature inimitable : il nous mène dans l'atypique en nous déroutant un peu, mais en organisant son récit de manière cohérente, de façon à ce que le lecteur ne se perde pas dans ces traverses qui se rejoignent finalement pour donner du sens au roman. Je parlerais de "correspondances" temporelles. « Marseille, la blanche" mêle différents genres : la narration, le théâtre, le cinéma, la poésie et nous fait traverser des ponts pour relier le passé, les souvenirs, le présent et l'avenir incertain. C'est ce que j'avais déjà éprouvé à la lecture de son brillant « Bracelets d'écume ». Je me demande si Agnès Bernard ne prend pas plaisir à jouer avec nous, en nous incitant à « voir » le dessous des choses, le dessous de ce qui parait évident… En d'autres termes, il rend le lecteur actif et fait confiance en sa sensibilité !
Il s'agit d'un roman grouillant de sujets actuels, souvent dérangeants : le racisme, l'immigration clandestine, le terrorisme, l'éducation des enfants, le non respect de la terre que l'on détruit… et dont les conséquences désastreuses montrent la souffrance et la dégradation de notre société contemporaine. Et pour parler du présent, il faut bien faire un saut dans le passé… l'histoire de Marseille nous est merveilleusement bien contée.
Préparez-vous à être traversés d'émotions bien différentes : l'horreur de certaines scènes nous secouent, l'érotisme de certaines autres nous rempli de frissons de plaisir, les moments ou s'exprime l'amour filial nous émeut de tendresse, et les zestes d'humour nous font sourire.
Qui de Patrick ou de Marseille est le héros de ce roman ? A vous de décider. Marseille qui se construit depuis des millénaires et qui semble bien vacillante dans notre société qui rase tout de sa beauté ? Patrick qui est finalement « coincé » dans sa vie, ne sachant plus bien qui il est et quelle direction prendre ? Finalement, ce roman ne serait-il pas une introspection de ces deux personnages ?
Ce que j'aime particulièrement chez cet auteur : sa manière de bouleverser nos habitudes de lecture en nous proposant des romans inattendus, autant par leur forme que leur contenu, et surtout son écriture et son talent poétique.
Foncez, lisez « Marseille, la blanche »
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Marseille la blanche de Bernard AGNES
Les Amours de Sable - Échos de la Mémoire
Librinova

On peut dire que dès les premières lignes, on prend une claque, à tel point que je me suis arrêtée de lire, visualisant la scène plusieurs fois avec horreur. le ton est donné avant le grand plongeon dans l'histoire ou le cheminement devrais-je dire où le personnage principal est en fait Marseille. Ah Marseille ! Ville adorée par mon grand-père originaire de Martigues et dont je découvre tels des tableaux les souvenirs de Patrick ancien prof devenu flic. Ancienne enseignante, j'y retrouve des morceaux de vie que j'aurais pu écrire tellement l'éducation chante la même chanson que l'on soit en banlieue ou à Marseille.
Et au milieu de toutes ces peintures humaines, l'auteur nous donne l'illusion de sauter d'un thème à un autre mélangeant scènes de vie, clin d'oeil politique, amour, haine. Tout y est et déversé au travers d'un style politique et convaincant.
Ce livre est déroutant alternant entre style littéraire ou théâtral, poétique ou incisif.
Dérangeant tout en étant captivant.
Un roman peu ordinaire qu'il faut absolument lire sans s'effrayer du nombre de pages : 750 tout de même. Que l'on se rassure, on ne s'ennuie pas et on ne voit pas le temps passer !

https://www.amazon.fr/Marseille-Blanche-Amours-Sable-Mémoire-ebook/dp/B07C41CY1S

Des phrases coup de coeur
« C'est le passé, c'est le pays, c'est l'avenir, qu'ils serrent ainsi entre leurs bras. »
« Un pays qui gaspille la richesse que sont sa jeunesse et celle que peut devenir son immigration, un pays qui n'est pas capable d'investir dans les forces vives de son avenir, est un pays en voie de sous-développement. »
« Il me plaisait de croire que mon mal de vivre venait de ce que moi aussi je n'étais pas encore devenu adulte. »
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Superbe

Marseille la Blanche, c'est d'abord l'enquête d'un commissaire sur un attentat intervenant en pleine campagne électorale, sur fond de racisme, de corruption, d'immigration, de trafic de drogue. Mais c'est surtout l'histoire d'un homme qui se retourne sur son passé et qui analyse froidement et avec un certain masochisme sa relation avec l'amour - plus ou moins perdu - de sa vie. Il évoque ses souvenirs avec la précision chirurgicale d'un scalpel qu'il se planterait avec plaisir dans le coeur. Ce sont aussi les dualités multiples de sa vie : Leïla, jeune fille troublante, ou Laurence, son premier amour. Son précédent métier de professeur ou celui de policier, qu'il exerce maintenant. Marseille la Blanche qui sous le sable et le soleil prend des allures d'Alger la Blanche. La peste blanche (la drogue) qui fait écho à la peste noire qui a ravagé la ville… Et à la peste brune qui pourrait l'emporter. le roman est riche, complexe, poétique, érotique, théâtral, et le style de Bernard Agnès superbe, qui rend palpable la douleur et le désir. A lire absolument.
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Merci à Agnes Bernard pour l'envoi de ce livre.
L'auteur se place dans la peau de Patrick, et nous livre son histoire comme un témoignage mêlant habillement émotions, érotisme, passé, présent sous faits historiques et nous plonge dans les méandres de la folie.
La plume de Agnes Bernard est poétique et agréable.
Ce roman noir est bouleversant et poignant.
Partez à la découverte de Marseille la Blanche et laissez-vous emporter par le style de l'auteur.
Voici le lien : https://www.amazon.fr/gp/product/B07C41CY1S…
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Marseille, ses ruelles, son ambiance si particulière. Un attentat et un commissaire qui nous entraine dans sa vision poétique et surréaliste de la ville. A mi chemin entre le polar et le texte poétique, ce roman m'a plongée dans une lecture pleine d'originalité et de découvertes. La sensualité, voir l'érotisme, présent mais sans jamais tomber dans la vulgarité, apporte une touche de piquant à l'histoire. Je n'aime d'habitude pas vraiment cela, mais ici, l'écriture fait que cela sert le récit et apporte quelque chose plus proche des émotions finalement que de la corporalité.
Finalement, ici, c'est Marseille qui prend toute son ampleur et devient le sujet de ce roman assez inclassable.
Il est d'ailleurs très difficile d'en faire un résumé et je ne m'y risquerais pas tant l'ensemble est riche. A lire, de toute urgence !
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