"Voilà ce qui me faisait peur avec l'amour. Il était sublime mais traître. Comme la neige. Si pure et si jolie vue de la fenêtre, mais glaciale et mortelle une fois dehors." p278
_Est-ce que tu as une hache?
_ Bien sûr. Je ne vais nulle part sans elle.
_ Alors au travail! lançai-je à mes hommes. L'ennemi peut rappliquer d'une minute à l'autre. A nous de l'accueillir comme il se doit.
"Je serai toujours là pour toi. Et pas seulement quand les choses sont faciles. Tout le temps."
Ce n’était pas la première fois que quelqu’un me sous-estimait. Et, qui sait… Peut-être la surprendrais-je ? — Marché conclu, dis-je en lui tendant la main. Elle la serra trop fort, probablement pour m’humilier davantage. Heureusement, Bandit m’avait appris à me sortir de ce genre de situation : je fis pivoter son bras, et elle s’effondra à genoux. — Promettez-moi que vous tiendrez parole, lançai-je en la regardant de haut. — Je te le promets, bredouilla-t-elle. Je la relâchai avant de lui faire mal. Elle ne me regarderait plus jamais de la même manière. Désormais, le colonel me prendrait au sérieux. Je n’étais pas un pion. Ni une jeune fille. Je rangeai mon couteau dans son fourreau et lui offris mon plus beau sourire
- Parfois, murmura t’il, je suis à deux doigts de te haïr. Tu ne comprends pas à quel point tu comptes pour moi, solnyshko moyo.
- Qu’est ce que ça veut dire ? Demandai-je accablée par la fatigue et la colère.
- C’était la langue de mon père. Il disait souvent ça à ma mère. Solnyshko moyo. Mon soleil.
Del posa son front contre le mien et ferma les yeux un instant.
- À chaque fois que Bandit t’appelait colombe, j’avais envie de lui mettre mon poing dans la figure. Tu n’es pas un petit oiseau gris, Trèfle. Tu es la plus belle lumière du monde.
Quand l’ennemi propose de discuter, l’idiot refuse le dialogue.
- Qu'est-ce qui fait que tu te sens à l'aise quelque part ?
- Toi, murmura-t-il.
Quand les gens arrêtont d'écrire leurs aventures, le monde perdra son âme
Je m'arrêtai net, assommée de tristesse.
- C'est tellement injuste, bredouillai-je.
Del posa son broc par terre et me prit dans ses bras. Je me blottis contre lui en fermant les yeux.
- Je sais, murmura-t-il.
- Je me sens tellement minuscule...
- Tu vas y arriver, Trèfle. Je sais de quoi tu es capable. S'il y a bien quelqu'un qui peut changer le monde, c'est toi.
Je m'installai sur ses genoux. Il m'embrassa dans le cou et je posai ma main sur son visage.
- Et après ? me demanda-t-il. Qu'est-ce-que tu compte faire ensuite ?
- Rester avec toi, Del.
Et je tins ma promesse. Jusqu'a la fin.