Je remercie mes amies AnnaCan, Bruidelo et Sachka pour avoir insisté : ce roman de 2006 m'a beaucoup plu. La narratrice nous conte sa grand-mère, dont on ne saura pas le nom. le portrait nébuleux au début se dévoile peu à peu, subrepticement, grâce à d'autres regards familiaux jusqu'à la révélation finale qui vous arrachera un sourire doux-amer. Un bel hommage anticonformiste et plein de fantaisie à nos secrètes grands-mères mais aussi à la Sardaigne sauvage et mystérieuse.
La narratrice trace un premier portrait plein de caractère de sa grand-mère, pendant la deuxième guerre mondiale. A trente ans elle est encore célibataire. Et pourtant qu'est-ce qu'elle est belle avec ses longs cheveux noirs et ses yeux immenses ! Belle, passionnée, exaltée. Elle rêve d'Amour, d'une passion qui illuminerait son existence bien morne. Serait-ce ses calculs rénaux qui feraient fuir les prétendants ? Serait-elle dérangée comme on le prétend au village ? Un démon comme l'appelle sa propre mère qui a mis la main sur ses petits carnets plein de « cochonneries » ? Pauvre fille ! Obligée de se caser avec un réfugié sensuel et taciturne qu'elle n'aime pas. Elle lui offrira finalement des « prestations », par souci d'économie, comme à la maison close à laquelle il était demeuré fidèle. Mais elle n'a toujours pas d'enfant. Alors à l'automne 1950, on l'envoie en cure sur le continent pour soigner ce fichu
Mal de pierres. Et là, elle rencontre le Rescapé, L'Amour de sa vie…
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